Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Elysee 2012

  • NEWTOWN : ON EN FAIT DES TONNES

    La tuerie de l'école maternelle et primaire de la petite ville de Newtown aux USA est un fait divers tellement fort, tellement énorme qu'il a évidemment toute sa place en une de tous les journaux de tous les médias. Le problème vient de ce que tous ou presque traitent l'évènement de la même façon, c'est à dire quasi uniquement sous l'angle émotionnel et sensationnaliste. Tous les journaux télévisés ouvrent sur des témoignages d'enfants, sur des visages en pleurs, ou pire encore sur les larmes d'Obama. En quoi cela est-ce une information ? Parce que l'objectif de la presse est quand même en premier lieu d'informer, ou du moins de nous amener à réfléchir sur les évènements.

    Et dans le cas présent, des questionnements il y en a pléthore. En tout premier lieu, pourquoi 12 ans après la fusillade Columbine y a-t-il toujours plus d'armes qui circulent librement aux Etats-Unis ? Qui fait pression pour que la loi ne change pas ? Pourquoi ? Mais comme l'avait si bien expliqué Michael Moore dons son excellent film "Bowling for Columbine", la libre circulation des armes ne peut-être la seule explication de tant de violence. D'autres pays ont aussi une législation laxiste dans ce domaine et ne connaissent pas les mêmes phénomènes de tueries de masse. Alors pourquoi la société américaine est-elle aussi violente ?

    Voilà bien un certain nombre de questions qui mériteraient qu'on s'y attarde. Cela permettrait certainement à une partie de la population de dépasser le stade de l'émotion, dépassement nécessaire pour pouvoir se mobiliser et trouver des solutions adaptées. Seulement vous saurez tout sur le passé du tueur, son profil, son passé, tout ! Mais rien ne vous sera expliqué sur ce qui permettrait d'éviter de telles actions dans le futur.

    Informer, comprendre, c'est pourtant la mission de base de la presse. Parce qu'elle ne fait pas son travail essentiel dans toute démocratie, parce qu'elle a renoncé à éduquer les populations, ce sont toutes les démocraties qui sont en danger. On ne peut comprendre l'arrivée au pouvoir de gens comme Berlusconi, Bush ou Sarkozy, la montée des populismes un peu partout en Europe, ou encore l'absence de réaction sociale face aux renoncements des sociaux démocrates, sans voir que la raison première vient de l'ineptie de la presse

  • INTOX

    Tous les jours je reçois sur ma boite mail des propos mensongés sur François Hollande depuis son élection à la présidence de la République

    Ces propos ne semblent pas envoyés que par la droite et son extrême

    Voiçi le dernier en date  

    Désintox : le coût de la journée d'investiture de François Hollande

     

    Depuis quelques jours, un message est relayé sur le net à droite et à l'extrême-droite. Il détaille le prétendu coût exhorbitant de la journée de cérémonie d'investiture de François Hollande, à partir d'éléments totalement fallacieux. Raillant la «gauche morale» et la «présidence normale» de François Hollande, ce mail cherche à tromper les Français sur la nature d'une gauche qui serait forcément dépensière. Désintox.

    Ne laissons pas faire, rétablissons la vérité !

    1/ Des chiffres totalement fantaisistes.

    Il suffit d'examiner en détail certains des chiffres évoqués dans ce message pour en démontrer l'absurdité totale.

    La plupart sont en réalité tout simplement inventés.

    - «Réception Élysée + Réception Hôtel de Ville de Paris : 17 000 bouteilles de Champagne ont été bues soit un total de 612 000 €»
    380 personnes ont été conviés à la réception à l'Elysée, dont une trentaine d'invités personnels du président Hollande, les autres représentant les différentes institutions et corps constitués.

    Un millier de personnes environ étaient à la réception à l'Hôtel de Ville. En comptant 1500 personnes au total, cela ferait plus de 11 bouteilles de champagne par personne. Si nous ajoutons à cela les prétendus 576 766 euros de boissons diverses affichés dans le mail (Jus de fruits, Soda, Grands Crus, Bière, Whisky et alcool divers), on arrive à un nombre de bouteilles par personne totalement incomptatible avec la physiologie humaine.

    - «Repas des Anciens Ministres Socialistes : 97 215 €»
    Ce déjeuner rassemblait 9 convives autour de la table, soit un coût prétendu de 10 802€ le repas par personne. C'est d'autant plus fantaisiste que ce repas a été filmé par des chaînes de TV et qu'au-delà du protocole élyséen traditionnel, il ne comportait pas de faste particulier.

     

     

     

     

    D'autres chiffres ne correspondent absolument à aucune réalité: il n'y a pas de défraiment de transport dans ce type de cérémonies et la très grande majorité des invités à la cérémonie de l'Hôtel de Ville sont parisiens.

    Il est parfois même difficile d'argumenter dans le détail sur des intitulés vagues pour des montants qui ne correspondent à rien ou des dépenses imaginaires.

    2/ Des chiffres non sourcés.

    Le message annonce «Ces chiffres ont été vérifiés et sont vérifiables» avant de dire qu'ils sont «sous réserves et omissions». Sans qu'aucune source ne soit mentionnée. Ce serait difficile de le faire, vu que les chiffres sortent de l'imagination de leur auteur. Puis il est expliqué que ces chiffres seront disponibles en 2013 après vérification de la Cour des comptes : comment l'auteur peut-il connaître des données qui sortiront dans un an ?

    Ne laissez pas passer l'intox !

    > Répondez systématiquement aux messages que vous voyez passer sur le net à ce sujet en renvoyant à cet article.
    > Signalez-nous les tentatives de désinformation.

     

    Parti socialiste

  • C'EST PAS TRES JOLY

    fouquets.gif

    Ce que je déteste le plus en politique, ce ne sont pas les positions des uns et des autres, toutes respectables pourvu qu'elles soient républicaines. Non, ce que je déteste, c'est la dimension personnelle que certains y mettent, parfois avec rage. Etymologiquement, la politique c'est la cité et ses affaires, c'est le bien public, l'intérêt général, la défense de convictions, le débat d'idées. Rien de personnel là-dedans. Les individus y jouent un rôle très secondaire. Ce n'est pas par rapport à eux qu'il faut se déterminer. Sauf que, une fois qu'on a dit ça, on est bien obligé aussi de constater et de déplorer la personnalisation de la vie politique.

    Prenons l'exemple du futur gouvernement, que nous connaîtrons ce mercredi. Je trouve incroyable, jamais vu, que les Verts fassent circuler une pétition pour que leur candidate Eva Joly devienne ministre de la Justice ! Un ministère ne se réclame pas, ne s'exige pas. On n'est pas candidat à ce genre de poste. Il reviendra au Premier ministre de constituer son gouvernement, il fera appel à qui bon lui semblera, selon les engagements de campagne de François Hollande. Mais personne ne doit rien revendiquer pour soi. Je trouve ça indécent.

    Autant le combat électoral est noble, autant la lutte pour les places est méprisable. Quand Jean-Luc Mélenchon va se battre dans une circonscription très difficile pour lui, je n''approuve pas forcément ,même si d'autres essaieraient, avec un tel poids électoral, de négocier un siège gagnable, acquis d'avance ! Non, Mélenchon a choisi sa ligne des convictions.

    Mon refus de la politique perso vaut aussi en matière d'opposition locale. Quand j'entends se réjouir que Jean Léonetti ne soit plus ministre, sans que ça me gêne beaucoup, c'est introduire une dimension personnelle dans un affrontement qui ne devrait être que politique. C'est même gamin comme réaction ! Je suis content qu'une majorité de Français aient choisi une ligne politique porteuse de changement, pas que tel ou tel homme perde son pouvoir, même si l'un entraîne l'autre.

    Toutes les personnes sont estimables,  surtout lorsqu'elles parviennent à un haut niveau de responsabilité. Il n'y a pas à éprouver une joie mauvaise à les voir battues, d'autant que c'est faux : un seul a échoué et l'a reconnu, le candidat Nicolas Sarkozy. La personnalisation du débat politique encourage à la dérision, à la morgue, aux règlements de compte. Franchement, ce n'est pas bon, on peut s'en passer. En foot, il ne faut pas jouer perso ; en politique, ne pas combattre perso.

  • LEGISLATIVES VIOLENTES

     

    Hier soir à l'inauguration du local de campagne de notre candadat aux prochaines législatives j'ai indiqué qu’il nous restait encore une étape politique . Les élections législatives . La page n’est pas encore tournée, et le bateau n’a pas complètement quitté le port.

    J'ai l' impression que la bataille des législatives va être bien plus violente que ne l’aura été celle de l’élection présidentielle.

     L’UMP est en rage de cette défaite présidentielle. Ceux qui restent aux commandes sont encore les sbires de Nicolas Sarkozy: Copé, Morano, Wauquiez, Mariani au plan national dans les Alpes Maritimes , Ciotti Estrosi Tabaro Léonetti et Lucas . Excusez du peu .  Ceux qui, à doite, auraient pu rééquilibrer le paysage politique français (Raffarin, Juppé, Borloo, etc) sont inaudibles et en retrait tant que le cap législatif n’est pas franchi.

    Et face à eux, comme face à nous, nous avons le Rassemblement Bleu Marine . L’ennemi qu’on nous promet dans de nombreuses circonscriptions apte à franchir le cap du second tour. Il y aura aussi Le front de Gauche dont nous ne devons rien attendre .

     

  • C'EST LA FETE

     

    Petit rappel au journaliste de Nice-Matin : François Hollande n'est pas Président du Parti Socialiste mais Président de tous les français . Il va falloir s'y habituer .ps-antibes.png

  • MOI PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE

    hollande-voulez-vous-la-victoire-alors-cest-dimanche.jpg« Moi, président de la République, je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée.

    Moi, président de la République, je ne traiterai pas mon Premier ministre de collaborateur.

    Moi, président de la République, je ne participerai pas à des collectes de fond pour mon propre parti dans un hôtel parisien.

    Moi, président de la République, je ferai fonctionner la justice de manière indépendante [...]

    Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention de nommer les présidents des chaînes publiques [...]

    Moi, président de la République, je ferai en sorte que mon comportement soit à chaque instant exemplaire.

    Moi, président de la République, j’aurai aussi à cœur de ne pas avoir de statut pénal du chef de l’Etat, je le ferai réformer. [...]

    Moi, président de la République, je constituerai un gouvernement qui sera paritaire. [...]

    Moi, président de la République, il y aura un code de déontologie pour les ministres [...]

    Moi, président de la République, les ministres ne pourraient pas cumuler leurs fonctions avec un mandat local. [...]

    Moi, président de la République, je ferai un acte de décentralisation. [...]

    Moi, président de la République, je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés. [...]

    Moi, président de la République, j’engagerai de grands débats, on a évoqué celui de l’énergie. [...]

    Moi, président de la République, j’introduirai la représentation proportionnelle pour les élections législatives. [...]

    Moi, président de la République, j’essaierai d’avoir de la hauteur de vue.

  • ON A TENU 1828 JOURS

     

    hollande-voulez-vous-la-victoire-alors-cest-dimanche.jpg

    De plaines en forêts de vallons en collines
    Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
    De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
    Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
    Ma France

    Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
    Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
    Quelque chose dans l'air a cette transparence
    Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
    Ma France

    Cet air de liberté au-delà des frontières
    Aux peuples étrangers qui donnait le vertige
    Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
    Elle répond toujours du nom de Robespierre
    Ma France

    Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
    Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
    Celle qui construisit de ses mains vos usines
    Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
    Ma France

    Picasso tient le monde au bout de sa palette
    Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
    Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
    De dire qu'il est temps que le malheur succombe
    Ma France

    Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
    Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
    En remplissant l'histoire et ses fosses communes
    Que je chante à jamais celle des travailleurs
    Ma France

    Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
    Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
    Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
    A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
    Ma France

    Qu'elle monte des mines descende des collines
    Celle qui chante en moi la belle la rebelle
    Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
    Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
    Ma France

    Jean Ferrat

  • ENCORE 2 JOURS A TENIR

     

     Mes impressions sur le débat 

    543075_161712910624614_100003577183123_204448_1581331580_n.jpg

    D'abord, j'ai été assommé (c'est vraiment le mot) par les chiffres, les statistiques, les pourcentages donnés par les deux candidats c'est une maladie de notre société, particulièrement saillante lors de cette campagne électorale, mais mercredi soir c'était le feu d'artifice ! Des pelletées de chiffres qui ne disent plus rien aux citoyens, qui sont dans l'instant invérifiables, qui contredisent autant qu'ils confortent telle ou telle position. J'ai le sentiment que les débats politiques sont devenus des sortes de concours ou d'examens où il faut à tout prix briller de la façon la plus obscure : en alignant en veux-tu en voilà des chiffres. C'est désagréable, technocratique et finalement pas politique, pas démocratique. Quelques éléments chiffrés, oui bien sûr, mais pas autant !

    Ensuite, j'ai remarqué la forte réactivité, le sens de la répartie, l'ironie savamment distillée de François Hollande qui le faisaient dominer, contre toute attente puisque Nicolas Sarkozy jouait son va-tout et misait sur la rencontre pour déstabiliser médiatiquement son adversaire. Il a échoué, étant plus souvent sur la défensive que réussissant ses offensives, même s'il a su résister. Le moment de bravoure, c'est lorsque Hollande s'est lancé dans la tirade qu'on retiendra de ce débat : moi, président de la République, répété à de multiples reprises, à la suite, assénant à chaque fois une mesure importante de  son quinquennat  

    Hollande a prétendu qu’elle était improvisée , vous me permettrez d’en douter ça me rappelle le début de son discours du Bourget. Je crois que c'est à cet instant, durant cette séquence, qu'on a compris que le gagnant de dimanche soir ce serait lui, que François Hollande était déjà le futur président.

    Au final, je pense que ce débat qui devait tout changer ne changera rien du tout, et c'est bien là l'échec médiatique de Nicolas Sarkozy. Ses partisans l'auront trouvé à coup sûr formidable et les partisans de François Hollande s'enthousiasmeront à la performance de celui-ci. Peu importe la subjectivité des uns et des autres : une dynamique s'est emparée du pays, celle du changement, qu'on s'en plaigne ou qu'on s'en réjouisse. La confrontation de l'autre soir ne l'a ni stoppée, ni inversée mais au contraire confirmée et sûrement amplifiée.

  • ENCORE 3 JOURS A TENIR

    VIVEMENT LE 7 MAI

    546309_10151010609963989_217973083988_13369253_619857540_n.jpg

    Au cours des paortes à portes , je rencontre encore des personnes inquiètes pour le résultat de dimanche soir, craignant notamment le débat, alors que franchement tout est plié depuis déjà un certain temps. Qu'est-ce que les gens sont superstitieux ! Ou bien c'est qu'ils ne veulent pas passer pour présomptueux. Voilà ce qui arrive quand on se fixe sur le jugement des autres. Non pas que je ne sois pas inquiet . Mais il faut placer nos peurs au bon endroit. La plupart se trompe d'un jour : l'embêtant, l'incertain, c'est lundi, juste après l'élection de François Hollande.

    D'abord parce que la gauche n'aura pas droit à l'erreur, ne pourra avancer aucun prétexte : en effet, elle cumulera dans la République à peu près tous les pouvoirs, du moins politiques, puisque les forces économiques ne sont pas de son côté en général. La quasi-totalité des régions, la majorité des départements, le sénat, l'assemblée nationale lui seront acquis. Avec tout ça, impossible de se défausser. Tant mieux d'ailleurs : ce sera un beau défi à relever pour la gauche.

    Ensuite François Hollande, qui disposera probablement d'une large majorité, sera confronté à son hétérogénéité. Pas d'illusion à se faire : la victoire aura pour moteur l'antisarkozysme, qui va de l'extrême gauche à l'extrême droite. Pas de quoi s'en plaindre : mieux vaut une large qu'une courte majorité. Mais c'est moins facile à gérer puisque politiquement plus indéterminé. Sans compter la persistance d'un socialisme traditionnel, incarné aux primaires par Arnaud Montebourg et à la présidentielle par Jean-Luc Mélenchon, en dissonance avec le socialisme représenté par François Hollande. Celui-ci devra donc poursuivre, au-delà du second tour, son travail de rassemblement et de pédagogie.

    Enfin il y a le plus lourd, le plus épineux : s'attaquer au déficit des comptes sociaux, qui sera la tâche essentielle de la gauche au pouvoir, qui ne pourra pas comme dans les victoires précédentes s'appuyer sur des réformes structurelles pleines de promesses. Il faudra gérer, réorganiser, économiser, appeler à l'effort dans le sens de la justice sociale. Pas facile mais exaltant.

     Vivement lundi que les problèmes commencent, comme disait l'autre ...

  • ENCORE 5 JOURS A TENIR

    1er Mai

    Jour férié et chômé

     

     

     

    579177_345371738851612_100001363671692_835003_1935943464_n.jpg

     

    N.B: Ne pas oublier

     

    Comme le veut la tradition il faudra sortir son porte-monnaie pour rapporter chez soi un maigrichon brin emmailloté dans un vulgaire manchon en papier alu ou dans un délire de papier cristal et de rubans qui donneront un air cossu à votre présent.

     

    Quand vous l’offrirez à votre épouse,mère,grand'mère amie tante ou autre il est important de ne pas gaffer;ne pas prétexter que vous et ces traditions-à la con- ça fait deux, que le prix payé n’en vaut pas la chandelle où que rapport qualité-prix n’y est pas que les fleurs ne tiendront pas plus de deux jours dans le vase et qu’avant vous connaissiez un coin terrible où l’on marchait dessus tellement il y en avait.

    Surtout ne pas prétendre que c'est Lucien qui vous a détourné vers le PMU du coin et que vous avez transformé le prix des clochettes blanches en p'tit(s) jaune(s) désalterrant(s) et oublié vos louables intensions

    Les bonnes raisons pour ne pas acheter de muguet sont nombreuses et parfois raisonnables mais croyez en mon expérience, si l’économie sur le court terme est évidente, vous le paierez un jour avec les intérêts de la rancœur en plus !

    Il est utile de faire une mise au point historique sur le 1er mai, alors que certains tentent de se l’approprier.

    Contrairement à l’histoire véhiculée, le premier mai n’est pas d’inspiration américaine.

    Il y eut de grandes grèves le 3 mai 1886 dont celle des usines MACK CORMICK à CHICAGO, qui se traduisit par une sauvage repression policière par six morts et de nombreux blessés. Suite à ces grèves et aux manifestations qui suivirent, le gouvernement et le patronat américain décidèrent de se débarasser des militants. Huit condamnations à mort furent prononcées sans preuves, malgré la protestation du monde entier, 6 condamnés furent pendus le 11 novembre 1887.

    En France, lors du 3eme congrès de la Fédération Nationale des Syndicats, qui se tenait au Bouscat en Gironde, en octobre 1888, sur impulsion et proposition du Bordelais Raymond Lavigne, le congrès approuva l’idée d’appeler les travailleurs du monde entier à ne pas travailler et à manifester le 1er mai.

    Cinq mois plus tard à paris, le congrès international ouvrier décida en juillet 1889 que le premier mai serait une journée internationale de lutte et vota la motion suivante :

    "Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris. ..........".

    Raymond Lavigne, secrétaire de la fédération des syndicats impulsera l’organisation des manifestations du 1er mai 1890 (les premières du genre), celle-ci seront des succès dans de nombreuses villes. A Paris, 100 000 manifestants, comme toujours la police procédera à des arrestations. A Bordeaux il y eut une manifestation imposante avec trois lieux de rassemblement : Place d’Aquitaine (La Victoire), Place de la République et Place Picard. Il y eut 10 000 manifestants en tout, ce qui était un succés d’importance.

    L’année 1891 vit le renouvellement de la manifestation et cette fois toutes les composantes ouvrières s’y associèrent. Les pouvoirs publics décidèrent la repression. A Bordeaux les forces de police et de gendarmerie occupent les 4 lieux de rassemblements et dispersent violement les manifestants qui se replieront l’après-midi dans diverses salles de Bordeaux, dont la Bourse du Travail.

    Mais c’est surtout à FOURMIES dans le Nord que le 1er mai va connaître un grand retentissement. Depuis quelques jours les usines du textile sont en grève. Lors du rassemblement sur la place de l’église, l’armée tire sur les manifestants faisant 9 tués, dont 4 jeunes de 12 à 20 ans, et 4 jeunes filles de 17 à 21 ans et 30 blessés.

    La France entière et l’Europe sont indignés. A la chambre, CLEMENCEAU, interpelle le 8 mai le gouvernement :

    "Messieurs est-ce que vous n’êtes pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er mai... c’est le quatrième état qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs : il faut s’occuper des morts !".

    A partir de ce moment là, le premier mai deviendra le jour de ralliement universel de la classe ouvrière et de tous les peuples.

    Le premier mai appartient au monde du travail et à personne d’autre.