Jean-Pierre Cochart, Marc Daunis, Eric Martin, Jean-Pierre Chevènement et Michèle Muratore: « Encore deux haies à sauter avec la victoire. »P. Clementé
Soutenu hier soir aux Espaces du Fort Carré par Jean-Pierre Chevènement et Marc Daunis, le candidat de la majorité présidentielle fait du 2nd tour un tremplin vers la victoire
S'il y a des oreilles qui ont fortement sifflé, hier soir, c'était sûrement celles de Jean Leonetti. Et ces drôles d'acouphènes lui étaient transmis depuis la salle des Espaces du Fort Carré par Éric Martin, le candidat de la majorité présidentielle dans la 7e circonscription, mais également Jean-Pierre Chevènement, le patron du Mouvement républicain et citoyen, dont les paroles ont été peu amènes en direction du député sortant.
Lors de ce dernier meeting avant le premier tour des législatives de dimanche, on a plus donné dans le national et l'international que dans la question purement locale. Il faut dire qu'à la centaine de militants présents, les différents intervenants (il y avait aussi Jean-Pierre Cochart, patron du PS antibois ; Marc Daunis, sénateur et maire de Valbonne-Sophia Antipolis et, bien sûr, Michèle Muratore, suppléante du candidat) ont insisté sur le caractère national de la consultation. En gros, il faut donner la majorité et si possible absolue à François Hollande, pour que « l'entreprise de redressement de la France puisse être menée à bien. »
Avant que Marc Daunis ne fasse ressentir à chacun « ce petit air frais que l'on perçoit depuis le 6 mai et qui doit nous transporter pour redonner du crédit à la puissance publique en restaurant son autorité », Éric Martin a disséqué le bilan national de Jean Leonetti, prenant soin d'extraire tous les échecs que la politique qu'il défendait a engendrés. Et de conclure: « Il fait bien partie du mausolée du Sarkozysme ! »
Tous les participants au meeting étaient d'accord pour dire que dans la 7e, le changement est possible. Mieux, qu'il interviendra au soir du 17 juin.
Certitude confirmée avec talent par Jean-Pierre Chevènement. Le « Che » qui ne veut pas entendre parler de cohabitation « car on aurait une France sans tête », entend que François Hollande puisse conduire sa politique nationale et européenne dans de bonnes conditions.
« Les toutous de Merkel »
Pour cela, il faut ravir les territoires, comme, ici, la 7e, dont « je connais très bien le député pour avoir souvent débattu face à lui et qui, je dois dire, ne semble pas avoir compris grand-chose à l'Europe. » Car l'Europe si jadis il l'a combattue, Jean-Pierre Chevènement la conçoit désormais en redonnant à la France la place de moteur qui doit être la sienne. « C'est pour cela, comme le fait François Hollande, qu'il faut revoir le traité signé par Sarkozy et Leonetti, les deux toutous d'Angela Merkel. » Et vlan! « Dans notre accord, si nous avons choisi la 7e, c'est pour faire bouger les choses. Avec Eric Martin nous le ferons! »