On a entendu n’importe quoi sur ces élections législatives en matière de terrain. Et pour cause ! La conjonction d’une possible victoire de la gauche et d’un accord gouvernemental PS/EELV/PRG a crispé depuis longtemps certains élus locaux qui n’ont pas eu d’investiture nationale. A gauche comme à droite, les parachutés ont subi toutes les critiques, jusqu’à cet absurde fausse primaire à la Rochelle qui oppose Falorni à Royal.
Il faudrait rappeler quelques principes, oubliés depuis nos cours d’éducation civique.
Un député est élu localement. Mais un député n’est pas un élu local. Le maire ou le conseiller général sont des élus locaux.
Le député vote les lois de la nation. Il doit penser aux intérêts de la nation et non de sa circonscription. Il n’est pas élu pour représenter sa circonscription. Il est élu par sa circonscription. Cette élection, locale, donne une légitimité mais aussi, et surtout, un contact avec le terrain.
Le parachutage n’a ceci de gênant qu’il disqualifie parfois certains édiles locaux. Mais ces derniers, qui tiennent souvent les appareils locaux.
Historiquement, à l’aube de la République bourgeoise, le parachutage était réclamé par les partis de gauche. Ils souffraient d’une moins bonne implantation locale que les bourgeois locaux.
Pour cette dernière législative, vous avez pu lire ici, ou là des critiques contre les parachutages faciles (Fillon dans le 7ème arrondissement de Paris, Guéant à Boulogne Billancourt, Guaino dans les Yvelines Martin à Antibes , j'rigole)).
Mais pas contre le parachutage en soi, bien au contraire. On peut souhaiter l’échec local du personnalité nationale que l’on n’aime pas. Mais si l’on soutient son action ou si l’on reconnaît un tant soit peu ses qualités nationales, alors la question de son parachutage est inopérante.