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AIDONS DIDIER

VU DANS L'UNION

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Malgré un lourd handicap et pour reprendre le cours de sa vie, le Biermois a débuté cette semaine un tour de France d'un semestre en handbike. La thérapie par le sport.

CETTE fois, c'est parti. Le Biermois Didier Paquis a entamé, dimanche matin, au départ du centre de réadaptation fonctionnelle de Warcq, le périple qui, durant six mois, va le conduire sur les routes de l'hexagone.
« 8700 kilomètres pour rallier des chefs lieux de département. Soit environ 150 villes-étapes. Avec une avancée moyenne de 60 kilomètres par jour », résume ce père de quatre enfants, victime d'un accident de la vie et devenu paraplégique suite à une tumeur de la moelle épinière.
Le drame remonte à 2011. « Le neurochirurgien m'a, tout de suite, avisé que je ne retrouverais pas l'usage de mes jambes ». Un choc pour Didier qui, en plus, était confronté au même moment à des problèmes financiers liés à un licenciement et pouvant déboucher sur une possible saisie de sa maison individuelle suite à un retard dans le remboursement de ses prêts.
Après cette conjugaison de déboires, le temps de la reconstruction arrive. Et très vite, l'Ardennais, âgé de 54 ans, pense effectuer un tour de France en handbike. Un projet qui a donc pris forme depuis dimanche.
« Mon objectif est d'aller à la rencontre des enfants et des adultes hébergés dans des centres de réadaptation afin de partager avec eux mon histoire et tout ce qui m'est arrivé. Avec l'envie de les convaincre que, malgré un handicap, on peut se relever et s'en sortir. A condition d'aller de l'avant et de vouloir remonter la pente. Je veux aussi recueillir des fonds pour essayer de garder ma demeure ».
Didier qui veut, à son retour dans les Ardennes « se relancer professionnellement », espère aussi nouer des contacts avec des chefs d'entreprise et leur passer le message suivant : « L'insertion des handicapés passe également par le travail ».
Pour être d'attaque, l'ancien directeur de grande surface à Vouziers s'est préparé en conséquence durant un an. Avec un préparateur physique, des kinés, des médecins et le responsable de la section handisports.
« On m'a mis à disposition un coach sportif en la personne de Vincent Waline. Après s'être rodé sur une machine à bras, ce qui n'est pas sans rappeler le handbike, j'ai entretenu et affiné ma condition physique à raison de séances quotidiennes de 4 à 6 heures afin de rester endurant pendant six mois. On a notamment axé ces entraînements sur la répétition des efforts. Ce qui doit me permettre durant mon tour de France d'adopter et de garder un rythme régulier ».
Un régime digne d'un sportif de haut niveau. La méthode lui permet en tout cas de relever son défi sans aucune appréhension.
« Je suis prêt à relever toutes les difficultés : côtes, faux plats et aléas climatiques. Mais aussi prêt à l'ascension du Galibier et du Tourmalet » sourit, confiant, Didier.
Grâce au réseau du Lions Club Charleville-Val-de-Meuse, il sera accompagné chaque jour et tout au long de son parcours par des escorteurs de différentes antennes locales de cette association.
« Pour le reste, les comités handisports départemental et régional m'ont trouvé des lieux d'hébergement ».
En s'impliquant totalement dans cette expérience, Didier a, en tout cas, retrouvé la foi. « Quand je me suis retrouvé dans un fauteuil roulant, j'ai traversé une période très compliquée. Le plus dur a été de faire le deuil de mes jambes. Maintenant, j'ai passé ce cap. Et ce projet m'a vraiment aidé à redresser la barre ».
Chapeau, Didier…
Pascal REMY

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