Un tweet du député UMP Jean-Sébastien Vialatte faisant un parallèle entre les descendants d'esclaves et les casseurs responsables des violences survenues lundi soir à Paris autour de la fête du PSG a suscité mardi de vives réactions et les regrets du parlementaire.
"Les casseurs sont sûrement des descendants d'esclaves, ils ont des excuses #Taubira va leur donner une compensation !" avait écrit ce député du Var lundi soir à 22 h 1 sur son compte Twitter avant d'effacer son message.
"UNE HONTE"
Aprés avoir traité un ministre de salopard , Mélenchon a ouvert la voie à toutes les dérives verbales possibles envers les socialistes .
Le Parti socialiste a demandé à l'UMP "qu'une sanction sévère soit prononcée" contre le député, en raison des "propos nauséabonds et racistes".
"Ces dérapages racistes sont une honte pour un député de la République et pour un parti qui se dit républicain comme l'UMP", écrit encore le PS. Dans un communiqué, le parti de la majorité relève aussi un autre tweet rédigé par le député et disant "Valls le chimique en panne de gaz!" Cela "fait référence au cousin de Saddam Hussein, Ali le chimique condamné à mort pour le massacres des Kurdes irakiens en 1988", déplore le PS.
"Ces propos sont inadmissibles. Ils révèlent l'extrémisation d'une certaine droite égarée et perdant tout repère, et sa volonté de remettre en cause le vivre-ensemble au sein de notre société", estiment Marc Coatanéa, secrétaire national aux questions de société et Elsa Di Meo, secrétaire nationale aux adhésions.
"DEGRÉ ZÉRO"
Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a réagi au parlant de "degré zéro" de la politique. "J'ai même vu qu'il y avait un tweet d'un député UMP qui considérait que c'était sûrement les descendants d'esclaves qui avaient été manifester hier soir, on est vraiment sur le degré zéro", s'est-il emporté sur France Info, estimant qu'"il faudrait que l'opposition soit en capacité d'être aussi de temps en temps un peu à la hauteur et des enjeux, et des discussions".
La Fondation du Mémorial de la traite des Noirs, établie à Bordeaux, a dénoncé "une insulte inacceptable à la mémoire des victimes de la traites des Noirs et de l'esclavage" ainsi qu'"une incitation à la haine". "Le député Vialatte franchit une ligne rouge inacceptable pour un représentant du peuple français et pour l'image de la nation", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Elle a décidé de porter plainte contre le député auprès de la justice varoise pour "fausse accusation, diffamation et incitation à la haine raciale".