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RIO TINTO SAUVE

J'ai repris cet article du Monde et le diffuse car je crois que les médias n'ont peu consacré d'intéret sur le résultat positif de l'action d'Arnaud Montebourg pour le sauvetage de cette entreprise et rappeler aux pisse vinaigre habituels que le gouvernement agit . 

 C'est l'épilogue de plus d'un an de négociations. Samedi 13 juillet, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, se sont rendus en personne à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), pour annoncer aux salariés de Rio Tinto Alcan (RTA) que leur usine de production d'aluminium, ainsi qu'une plus petite unité située à Castelsarrasin (Tarn-et-Garonne), étaient sauvées.

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Ces deux sites emploient 510 personnes et en font vivre plus de 2 000 autres dans la vallée de la Maurienne.

Les usines de Saint-Jean-de-Maurienne et de Castelsarrasin étaient menacées de fermeture par le géant minier anglo-australien RTA, qui affirme ne plus pouvoir y fabriquer d'aluminium à un prix compétitif à partir du 31 mars 2014, du fait d'une hausse de ses tarifs d'électricité.

Elles vont être reprises par un consortium franco-allemand. Celui-ci est composé de l'industriel germanique Trimet (65 % du nouvel ensemble) et de l'électricien tricolore EDF (35 %). La Banque publique d'investissement (BPifrance), le nouveau bras armé de l'Etat pour investir dans les entreprises, a également été invitée à prendre une participation au capital de ce consortium, d'environ 5 %, mais elle a pour l'instant réservé sa réponse.

SOULTE VERSÉE AUX REPRENEURS

"BPifrance veut étudier avec soin les modalités techniques de son engagement, mais sa présence n'est pas remise en cause", détaille un proche des négociations. La banque publique pourrait débourser environ 15 millions d'euros pour prendre 5 % du nouvel ensemble.

Contrairement aux usages, les usines de RTA ne seront pas "rachetées" par ce consortium : c'est RTA qui va verser une "soulte", estimée à une centaine de millions d'euros, aux nouveaux actionnaires, correspondant aux frais de dépollution du site que le groupe aurait dû supporter en cas de fermeture.

Selon nos informations, EDF n'apporterait pas de cash au nouvel ensemble mais se serait engagé à lui fournir de l'électricité à un prix négocié et variable durant une période de cinq ans, le maximum autorisé par les règles de la concurrence. Mais ce contrat serait renouvelable pour une autre période de cinq ans, assure un proche de Trimet.

INVESTISSEMENTS

Lors des négociations, les nouveaux actionnaires se sont engagés à investir 200 millions d'euros sur six ans à Saint-Jean-de-Maurienne et à Castelsarrasin. Une ligne de production (la ligne F), fermée il y a trois ans par Rio Tinto, serait notamment rouverte.

De même, Trimet s'est engagé à ne procéder à aucun licenciement. "Le business plan prévoit au contraire des embauches pour les années qui viennent, notamment pour implanter à Saint-Jean des activités de recyclage d'aluminium", assure un familier du dossier.

L'offre ferme du trio Trimet-EDF-BPiFrance a été formellement remise à RTA samedi 13 juillet. Celle-ci devrait être acceptée par RTA, après une période d'information-consultation des représentants syndicaux des usines concernées. La "remise des clefs" des deux usines devrait intervenir à l'automne.

RTA, qui est régulièrement accusé de vouloir délocaliser ses usines européennes vers les pays émergents, notamment ceux où l'énergie est bon marché, dispose d'une autre usine d'aluminium à Dunkerque (Nord). Le groupe y a inauguré, mi-juin, un four géant, cherchant ainsi à montrer qu'il ne veut pas quitter la France.

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