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GENEROSITE POUR LES CHOMEURS

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Le débat actuellement mené sur l'indemnisation des chomeurs n'est pas satisfaisant  du tout , il a même, pour tout dire, quelque chose de scandaleux. D'abord parce qu'il pointe du doigt, en bloc, l'ensemble des chômeurs, laissant plus ou moins croire que ce sont des glandeurs ou des fraudeurs, alors que les chômeurs, il faut le répéter en préambule de toute discussion, sont des victimes. La cause unique du chômage, c'est............... l'absence d'emploi pas la paresse, le découragement ou l'échec des chômeurs dans leur recherche d'emplois qui n'existent pas ou qui sont rares.

Ensuite, il faut arrêter d'employer le terme de "générosité" pour qualifier le système d'indemnisation. Aujourd'hui, presque tout le monde le répète pourtant, à la façon d'un perroquet. La "générosité" est un acte personnel, gratuit et non réciproque ; l'indemnisation-chômage est un système collectif, où des cotisants perçoivent des droits en cas de perte d'emploi : rien à voir avec la "générosité" . Les hommes publics, politiques, journalistes, intellectuels, doivent employer les mots justes, car le langage est tout sauf innocent.

En revanche, il est légitime de s'interroger et de réfléchir aux montants de ces indemnités, et c'est la piste ouverte par Manuels Valls, avec raison. Disons-le brutalement : un cadre supérieur, par exemple, bénéficie d'une durée et d'un niveau d'indemnisation que le souci de justice sociale rend discutables. Sa situation financière le met à l'abri de ce genre d'aléas professionnels, il a une latitude suffisante pour retrouver assez facilement un emploi. Rien à voir avec l'ouvrier sans formation qui se fait licencier après vingt ans de boîte, qui n'a pratiquement aucune chance de retrouver du boulot et qui a du mal à nourrir sa famille.

Sur l'indemnisation-chômage comme sur les allocations familiales, on a vite fait de s'égarer dans des débats techniques qui politiquement ne débouchent pas, sinon qu'on ne peut rien faire et qu'on ne touche à rien parce que c'est trop compliqué. Là comme ailleurs, il faut partir de principes simples. Pour moi, c'est clair, toutes ces réformes doivent être guidées par une idée : celui qui n'a rien doit recevoir beaucoup, celui qui a beaucoup n'a besoin de rien

 Etre socialiste ,  c'est  être plus équitable qu'égalitaire, ne pas faire des économies pour faire des économies, en vue de la redistribution et de la justice sociale.

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