Après PS, Martine Aubry, qui a qualifié le projet de loi Macron de « régression » concernant le travail du dimanche, c’est au tour de Pierre Joxe, d’attaquer. Dans un entretien accordé à Mediapart, celui qui fut ministre à trois reprises entre 1981 et 1993 (Industrie, Intérieur, Défense) se dit « éberlué » et « stupéfait » par un texte « ahurissant », accusé de « déconstru(ire) le droit social ». « Le droit du travail est en miettes », estime Pierre Joxe, qui appelle à porter le débat, sur le contenu du projet Macron, « très largement » dans la société. « La gauche dans son programme n’a jamais envisagé des réformes du droit du travail du genre de celles qui sont aujourd’hui à l’ordre du jour. (…) On est à contre-emploi de notre histoire (…), (du) sens de l’histoire de la gauche », poursuit-il, en soulignant que « le développement du travail du dimanche (…) est exclusivement destiné aux intérêts des groupes de la grande distribution ». Pour lui, la situation avec Valls à Matignon est comparable à 1956, quand « les Français ont voté pour Mendès-France, c’est-à-dire contre les guerres coloniales. Sauf que ce n’est pas Mendès que (le président) Coty a appelé, c’est Guy Mollet, et on a eu l’inverse », explique-t-il.