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Culture - Page 3

  • SARKO:DEMAGO II

    Poutou poutou...

    Artistes, ne craignez plus rien, Sarkozy veille sur vous. Il vous aime, il vous adore. "Pourquoi avoir peur?", a-t-il tonné (ah il l’aime ce mot de peur) en présentant sa dernière grande idée: le conseil pour la création artistique présidé par un homme de gauche -il a beaucoup insisté là dessus- et par un homme de gauche qui a réussi:Marin Karmitz.

    Ce n’était là qu’un prétexte pour chanter l’amour qu’il porte désormais à la culture. Il détestait "La Princesse de Clèves", il l’idolâtre désormais.

    Il faut visionner ce show historique du 2 février donné au théâtre de l’Elysée, en ligne sur le site du ministère de la Culture. Du grand Sarko one man show.

    A la fin, chauffé par une assistance probablement médusée par ce qu’elle venait d’entendre ou au comble de l’attendrissement, il a mis le paquet pour amadouer les derniers hésitants.

    Il a sorti sa botte secrète, son idée phare toute chaude sortie du four à micro-ondes, son eureka du jour:

    "Je veux que la culture soit la réponse à la crise que nous connaissons."

    Il fallait l’inventer, il l’a inventé. Ça ne vous suffit pas? Allez encore une louche: 

    "On va faire de la culture un élément majeur pour surmonter la crise."

    Et pour cela mettre la création au centre du monde. Mais attention ne traduisez pas cela en termes de subventions cela serait grossier et malvenu. L’argent c’est pour les banques, l’industrie. La culture, c’est magique.

    Jeunes compagnies sans le sou ou presque, créateurs de renom auquel il a coupé la moitié des subsides, théâtre du pays de Morlaix menacé de fermeture, artistes semoncés par les agents du  ministère et des DRAC devenus donneurs d’ordre, ne geignez plus. Sarko vous le dit:

    "Notre culture est notre bien le plus précieux. C’est un secteur économique capital."

    La culture nous sauvera tous.

    Réinventer les maisons de la culture

    Reprenant une formule d’Antoine Vitez (encore un homme de gauche, décidément!) sans le citer, il a prôné "l’élitisme pour tous à la portée de tous". C’est-y pas beau? C’est magnifique. Que n’a-t-il pas dit! terrifiant l’accent mis sur la culture « élitiste pour tous » quand c'est prononcé par l’ami de Doc Gynéco, Bigard,Johnny Halliday,Clavier et Mireille Mathieu.  

    L’éducation artistique que Lang avait commencé à mettre en place et que la droite a réduite à néant, les profs qui voient les ateliers artistiques fermés faute d’argent, fini tout cela. 

    "L’éducation artistique doit être une priorité."

    C’est dit. C’est comme si c’était fait.

    Sarko s’est étonné que dans chaque lycée il n’y ait pas une salle de spectacle, un cinéma, il y en a bien ici et là (ce qu’il semble ignorer), mais il en veut dans chaque lycée de France. Quand on aime la culture, on ne compte pas. Sauf les sous.

    Ah ne parlons pas d’augmenter le budget de la culture par divers moyens comme une taxe sur la loterie nationale, tout ça c’est du pipi de chat. Les autres réclament, lui il bosse.

    Tenez, les maisons de la culture ces fleurons de l’ère Malraux. Il veut les repenser et même en "réinventer le principe", en faire des "lieux de partage". Il a une arme: Internet. Il veut que  tous les concerts, les spectacles, les expos (comme celle de Picasso et ses maîtres) soient sur Internet, gratuitement (il veut protéger le droit d’auteur mais là il demande un effort), tout ça pour les jeunes -il les adore.

    Il veut que les maisons de la culture soient aussi ouvertes le dimanche -elles le sont le plus souvent- qu’importe il faut qu’elles le soit encore plus, jusque "tard dans la nuit

    Idem, il veut des maisons dans les quartiers des cités, des locaux où les jeunes se sentiront "libres" (loin de la police?).

    "Il y a des décennies de mauvaises habitudes, c’est à moi de bousculer les choses."

    Que ferait-t-on sans notre sauveur?

    Les artistes du spectacle vivant ont pondu des kilomètres de rapports pour alimenter les Entretiens de Valois (le tout a été mis en ligne le 31 janvier sur le site du ministère de la Culture), mais les rapports ne servent à rien, a ironisé le Président, il y en a "des mètres linéaires sur les étagères du  ministère de la Culture", a-t-il dit en se tournant vers "Christine", et une couleuvre humiliante de plus à avaler, une. 

    Mister K(Karmitz) et ses sbires ne feront pas de rapport, mais des "propositions", nuance. Il y a un an jour pour jour, Sarko (son nom d’artiste) parlait devant les ouvriers d’Arcelor-Mittal à Gangrange. Il promettait tout, il sauverait l’emploi, l’usine. Les ouvriers y croyaient. Ils l’avaient applaudi. Aujourd’hui, ils l’attendent avec des boulons.

    Au théâtre de l’Elysée (car c’en est un), les gens de la culture l’ont écouté et l’ont applaudi. Rien ne vaut un bon show devant un public ciblé et captif. "Tout est dans mon coeur et dans ma tête", a conclu le beau parleur. Rendez-vous dans un an.

    Pour ceux que ce sujet intéresse, qui veulent s’informer un peu  , allez donc faire un tour sur ce passionnant blog : http://www.microcassandre.org

  • UNE PATHETIQUE DESCENTE AUX ENFERS

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    Charles, vieil homme malade est mis à la porte du jour au lendemain par Jeanne la bourgeoise veuve qui l’hébergeait. Jeanne que Charles a jadis aimée se remarie et Chalres se retrouve donc à la rue avec son chien.

    J’aurais aimé pouvoir aimer ou simplement être indulgent avec ce film qui nous permet de retrouver une star… mais le film est tellement mauvais, grotesque, aberrant (les mots me manquent) et ce, dès les premières secondes qui ne trouvent rien à sauver de ce naufrage ennuyeux, ridicule, jamais crédible une seconde. Une vraie torture, un cauchemar de tous les instants qui met mal à l’aise plus qu’il n’émeut ! Car si l’on retrouve bien le visage et le sourire de Belmondo et que, malgré tout, il parvient à sauver sa dignité, le malheureux, assez diminué et manifestement incapable de prononcer plus de trois mots audibles à la suite, est contraint le plus souvent de rester immobile et de répéter « mon chien » à moult reprises.

    Il doit y avoir pas loin de 80 acteurs français au générique sans doute venus là rendre les honneurs à la star qui. Hélas ici, cela ressemble plus à un enterrement troisième catégorie qu’à un véritable hommage. Les scènes stupides et invraisemblables se succèdent et mettent de plus en plus mal à l’aise. Le summum revenant sans doute à celle où l’on retrouve éructant en clodots abandonnés : Robert Hossein, Charles Gérard, Jean-Marc Thibaut, Micheline Presle, Pierre Mondy et j’en passe… Dans des scènes sans intérêt, sans queue ni tête viennent également faire une apparition Michèle Bernier, José Garcia, Françoise Fabian, Tchéky Karyo, Daniel Prévost, Jacques Spiesser, Nicole Calfan, Jean Dujardin et j’en oublie…

    Je vous passe les détails sur les absurdités du style : la maîtresse de maison organise une grande fête guindée pour son anniversaire et joue les pucelles effarouchées quand on le lui souhaite, les scènes interminables à la SPA et les travellings sur le « visage » si expressif des chiens. Je ne vous parle pas des dialogues d’une platitude exemplaire et de la musique sirupeuse jusqu’à la nausée. Non, je ne vous en parle pas.

    Un fiasco aussi absolu est une rareté. Le respect  porté à Belmondo est intact mais ce film très bête est une torture.

  • GAINSBOURG:PORTRAIT DE HAUT VOL

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    Puisant thèmes et mélodies chez Chopin ou Dvorak, il a su comme personne accommoder classique et « art mineur ». Extraits.

  • LES VIEUX

    Les vieux ne meurent pas, ils s'endorment un jour et dorment trop longtemps
    Ils se tiennent la main, ils ont peur de se perdre et se perdent pourtant
    Et l'autre reste là, le meilleur ou le pire, le doux ou le sévère
    Cela n'importe pas, celui des deux qui reste se retrouve en enfer
    Vous le verrez peut-être, vous la verrez parfois en pluie et en chagrin
    Traverser le présent en s'excusant déjà de n'être pas plus loin
    Et fuir devant vous une dernière fois la pendule d'argent
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non, qui leur dit : je t'attends
    Qui ronronne au salon, qui dit oui qui dit non et puis qui nous attend.

    J.Brel

     

  • JOURNEE DU PATRIMOINE

    LA CHAPELLE SAINT BERNARDIN A ANTIBESAntribes 20 septembre 2008 journée patrmoine 030.jpg
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  • MUSEE PICASSO A ANTIBES

     

    Depuis ce 20 juillet, la rénovation du musée Picasso est effective.  comme s’y était engagé notre Député-Maire d’Antibes , cette réouverture a bien lieu l’été mais un an plus tard que prévu !
    :

    17-11-2000 : premier vote en Conseil municipal pour désigner un programmiste
    20-12-2002 : vote pour le contrat de maîtrise d’œuvre avec architecte
    30-06-2003 : lancement des procédures
    03-12-2004 : restauration, mises aux normes
    13-09-2005 : relogement de l’administration
    16-12-2005 : réfection de la toiture
    20-01-2006 : signature des marchés
    21-12-2007 : marché complémentaire (assurances)

    20-07-2008 : ouverture au public du Musée

    Le 17 septembre 1946, le maître entra au château Grimadi. Son premier geste fut de dessiner trois figures concentriques, Les Clefs d'Antibes, sur le mur de la salle sous les combles qui lui servit d'atelier.

    Le 10 novembre, il en partit pour retourner à Paris, à l'approche des mauvais jours. L'aventure aura duré deux mois à peine mais, ô combien riche en œuvres : de La Nature morte à la bouteille, à la sole et à l'aiguière, au Nu assis sur fond vert, en passant par La Joie de vivre, gigantesque bacchanale au bord de la mer devenue l'œuvre emblématique du musée.

    C'est dans cette immense pièce baignée de lumière que Picasso a peint dans une fulgurance l'intégralité de la collection antiboise. La nuit, le jour, parfois assis à même le plancher, parfois à croupetons sur ces toutes petites chaises de bois sombres qu'on aperçoit sur les photos en noir et blanc prises par son ami Michel Sima. Pour restituer la pièce originelle, on a abattu la cloison que Dor de la Souchère avait fait monter pour créer une resserrre et on a posé un parquet de chêne massif au sol. Celle-çi a le même volume qu'avant pour accueillir le grand triptyque au Ripolin et fusain sur fibrociment du Satyre, faune et centaure au trident.  Là, « la chèvre», « Les clefs d'Antibes », retrouvent toute leur place. Suivent huit salles où l'on redécouvre avec bonheur la suite Antipolis, les faunes, « le pêcheur accablé» et la « marchande d'oursins » etc.

    Fin de la visite

       
  • LA DAME BRUNE

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    Je suis la longue dame brune que tu attends
    Je suis la longue dame brune et je t'entends
    Chante encore au clair de la lune je viens vers toi
    Ta guitare orgue de fortune
    Guide mes pas
    Pierrot m'avait prêté sa plume ce matin-là
    A ma guitare de fortune j'ai pris le la
    Je me suis pris pour un poète en écrivant
    Les mots qui passaient par ma tête
    Comme le vent
    Pierrot t'avait prêté sa plume cette nuit-là
    A ta guitare de fortune tu pris le la
    Et je t'ai pris pour un poète en écoutant
    Les mots qui passaient par ta tête
    Comme le vent
    J'ai habillé la dame brune dans mes pensées
    D'un morceau de voile de brume et de rosée
    J'ai fait son lit contre ma peau pour qu'elle soit bien
    Bien à l'abri et bien au chaud
    Contre mes mains
    Habillée de voile de brume et de rosée
    Je suis la longue dame brune de ta pensée
    Chante encore au clair de la lune je viens vers toi.
    A travers les monts et les dunes
    J'entends ta voix
    Pour une longue dame brune j'ai inventé
    Une chanson au clair de la lune quelques couplets
    Je sais qu'elle l'entendra un jour qui sait demain
    Pour que cette chanson d'amour
    Finisse bien
    Bonjour je suis la dame brune j'ai tant marché
    Bonjour je suis la dame brune je t'ai trouvé
    Fais-moi place au creux de ton lit je serai bien
    Bien au chaud et bien à l'abri
    Contre tes reins

  • SECRET:HIER SOIR C'ETAIT CINEMA

    Un secret - Patrick Bruel


    François, enfant fragile et maladif, souffre du regard que son père porte sur lui depuis sa naissance et de l’agacement qu’il lui provoque. Pour échapper un peu à ce tourment, il s’invente un frère sportif et vigoureux, son exact opposé, qui ferait la fierté de papa. A l’adolescence, choqué par les images d’un film qui présente les camps de concentration, il se révolte pour la première fois. Une amie de la famille, Sylvie, décide de lui raconter le lourd secret qui pèse sur sa famille en général et ses parents en particulier.
    Claude Miller réussit avec panache une œuvre où la grande histoire se mêle à celle d’une famille et dont la première originalité est que les scènes contemporaines sont en noir et blanc et les scènes du passé en couleurs. Dans ce beau film chargé d’un bout à l’autre d’une intense charge émotionnelle, il démontre avec finesse et sobriété comment les turpitudes d’un couple, peuvent se transformer en tragédie suivant la période auxquelles elles se déroulent. Il évoque aussi la difficulté pour un enfant de grandir, de s'épanouir quand sa naissance et ses premières années sont entourées de mensonges, de mystères et de dissimulations.

    Le casting est irréprochable et Philippe Grimbert (ex Grinberg...) qui a écrit le best-seller dont est tiré ce film fait une apparition marquante et symbolique en "passeur" de la ligne de démarcation. Patrick Bruel, imposant, impressionnant, trouve SON rôle, le rôle de sa vie peut-etre. Il faut le voir et l'entendre se battre contre sa judaïté "pourquoi faudrait-il être fier d'être juif ?", se faire traiter "d'autruche antisémite" par son propre père! Il est le seul à ne pas croire qu'en France des horreurs viendront. Il refuse de porter l'étoile jaune. Cécile de France, jamais décevante, sirène, sylphide, est magnifique en femme idéale. Elle et lui forment un couple vibrant et passionné, un couple interdit, dont les corps athlétiques sculptés pour l'occasion sont quasiment caressés par la caméra. 

    Ludivine Sagnier, bien qu’elle ait du mal à me toucher, est enfin et pour une fois, sobre, personnage central au coeur même du secret lorsqu'il est révélé. Mais celle qui m’a vraiment et fortement épaté c’est Julie Depardieu. Débarrassée de son rôle de ravissante idiote rigolote, elle est vraiment époustouflante en amie sûre et solide, celle qu’on aimerait croiser dans la vraie vie.

  • DE LEON BLUM A MITERRAND

    Gérard Jaquet

     

     De Léon Blum à François Mitterrand

     

    Editions Bruno Leprince

     

     Collection "mémoire(s) du socialisme"

     

     

     

     Gérard Jaquet a été député au parlement européen dont il était vice-président de 1979 à 1984, en même temps que Président de la Délégation française au sein du Groupe socialiste est né en 1916, comme François Mitterrand. Gérard Jaquet a toujours été socialiste, même pendant la guerre, de façon clandestine et donc dangereuse. Plus proche de Daniel Mayer que de Guy Mollet, il a joué un grand rôle pour faire évoluer la SFIO et donc dans l'accession de François Mitterrand à la tête d'un PS rénové.

     

     

     

    Il constate que le PS s'est éloigné du marxisme et même des théories de Blum : "il n'est plus guère question de conquête du pouvoir aboutissant à une transformation révolutionnaire de la société", "le socialisme actuel vient à la suite de tous les courants réformateurs qui ont traversé notre société au cours du XIXe siècle". Même si Blum reste son modèle, surtout quand il disait : "chaque fois que je me trouve devant un problème difficile, je me pose la question : qu'aurait fait Jaurès à la place où je suis ?".

     

     Sur la guerre l'Algérie, il prend la défense de Guy Mollet, dont il était le ministre de l'information, et de son "Garde des sceaux, ministre de la Justice", François Mitterrand, et il éclaire la crise créée par le détournement de l'avion transportant Ben Bella, donnant une explication que je n'ai jamais lue ailleurs : Guy Mollet avait engagé avec le FLN algérien des négociations secrètes,  devant aboutir à des élections libres en Algérie. C'est Max Lejeune, qui n'était pas au courant des négociations secrètes, qui a pris la décision de faire détourner l'avion qui transportait Ben Bella, faisant capoter ainsi un espoir de paix. François Mitterrand, qui lui était dans la confidence,  n'avait aucune raisons de démissionner du gouvernement, ce que beaucoup lui ont reproché par la suite.Jaquet a toujours été européen, proche de François Mitterrand sur ce terrain. Face à la mondialisation, il considère que "c'est par l'entente et la réconciliation entre toutes les Nations du monde que nous connaîtrons la paix". Comme il est écrit dans l'avant propos, Gérard Jaquet a toujours été un homme réservé, pondéré, bienveillant, au sourire parfois ironique, sans méchanceté, mais avec cette distance que donne l'expérience. C'est avec émotion que j'ai lu ce petit livre dans lequel il évoque des camarades commun(e)s encore vivant(e)s, comme lui,  ou trop tôt disparu(e)s