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les verts

  • VERT DE GRIS

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    Musardant en ce dimanche après-midi, je me suis mis à lire le dernier numéro de “La Décroissance”.

    Toujours la même observation, ils deviennent un peu lourds à force de consacrer un article sur deux à descendre en flammes Dany Cohn Bendit ! Je pense que tous les lecteurs de “La Décroissance” ont compris depuis des lustres qu’il est libéral, écotartuffe, partisan de la “croissance verte” et dangereux, et qu’au vu de son influence, sa “popularité” et son aura médiatique, il mène le mouvement écologiste droit dans le mur… Du coup on aimerait bien pouvoir l’oublier un peu le temps de lire un autre article.

    Néanmoins, on déniche fréquemment des perles. C’est ainsi que ce mois-ci, page 10, Teresa Maffeis,une camarade niçoise trés engagée dans la lutte humanitaire, candidate aux régionales sur la liste Europe-Ecologie de PACA, conduite par Laurence Vichnievski, raconte son calvaire et la manière assez particulière de “faire de la politique autrement” qui semble y prévaloir. Démocratie, transparence, qu’ils disaient.

    Cet article est passionnant et terriblement révélateur :Teresa  raconte son parcours de militante indépendante, les appels du pied des Verts pour qu’elle s’engage, ses hésitations puis son acceptation sous conditions… Une des conditions était d’avoir une place éligible… Ce qui lui fut accordé… Avant qu’on n’essaie de lui imposer une rétrogradation vers une position inéligible… pour laisser la place à une “parachutée” d’une “ex de la fondation Hulot”, dotée d’un pedigree très “Vert”, puisqu’elle fut candidate aux européennes de 1999 sur la liste de Sarkozy, Madelin et Hortefeux ! Ils ont même été obligés de bidouiller à la hâte sa “page Facebook”, pour en supprimer les faits d’armes les plus compromettants, comme de vulgaires staliniens…

    Il paraît que la présence de personnes de droite est une volonté imposée “d’en haut”, par… Dany Cohn-Bendit ! Ah, merde, encore lui !

    Teresa  a préféré s’exclure d’elle-même du mouvement plutôt que de cautionner cette mascarade… Et la morale est sauve, puisque l’écolo de droite a été tranquillement élue…

    Pas étonnant cette affinité entre “Europe-Ecologie” et le Modem, ces alliances à venir : il veulent tous “faire de la politique autrement”… C’est à dire exactement comme les autres…

    Depuis Brice Lalonde, les Verts ont toujours été la risée de la politique, vendangeant leur potentiel par des querelles ridicules et des leaders qui auraient mieux fait de rester dans le rang. Il est assez désespérant de constater que le premier qui a réussi à mettre tout le monde au pas derrière lui a complètement sacrifié le côté écolo au profit de l’efficacité (et de la soupe) électorale.

    Finalement ils ont raison à “La Décroissance” : tant que cet hurluberlu et sa clique de vendus imposeront leurs idées abracadabrantesques au principal mouvement “écologiste” français, il n’y a paradoxalement aucun changement à en attendre, seulement le désespoir de voir continuer à prospérer les petites ambitions minables, les calculs d’épicier à deux balles, les reniements, et pour finir le libéralisme qui continuera de plus belle, tout juste repeint en vert pâle.

    Il semble qu’il y ait encore de vrais écolos chez les Verts et à Europe Ecologie : qu’ils se réveillent, et qu’ils l’expulsent, leur imposteur malfaisant… Avant qu’il ne soit trop tard…


    L’histoire complète est à lire sur le site de Teresa Maffeis. C’est long, mais ça en vaut la peine

  • CRACHER DANS LA SOUPE

    Europe Ecologie crache dans la soupe 

     

    Cécile Duflot et Daniel Cohn-Bendit

    Europe Ecologie a lancé samedi 16 janvier à Montreuil sa campagne pour les élections régionales. A cette occasion, Daniel Cohn-Bendit a indiqué qu’il espérait au moins 15% des voix au niveau national.

    Jusqu’ici tout va bien, car on ne peut décemment pas reprocher à un leader d’un parti politique – même s’il n’est pas lui-même candidat aux élections régionales – de rêver à un succès électoral ou de faire des projections sur les prochaines législatives en 2012.

    Seulement voilà, Cohn-Bendit ne s’est pas contenté de lancer la campagne électorale de sa formation politique. Il a aussi nommément désigné l’ennemi. Devant les quelque 1800 militants venus à Montreuil, Daniel Cohn-Bendit a déclaré en effet que l’un des enjeux des régionales est « la fin de l’hégémonie d’un parti dans la gauche et le début d’un véritable partenariat de gestion les uns avec les autres. »

    Cette déclaration ne semble pas avoir interpelé outre mesure le microcosme journalistique parisien.Ainsi, pour Europe Ecologie, l’adversaire est donc le PS et non l’UMP de Nicolas Sarkozy. L’objectif des écologistes et de ceux qui se camouflent derrière cette étiquette, est par conséquent l’émiettement de la gauche.

    Que n’aurait-on pas entendu si Martine Aubry avait déclaré que l’un des enjeux des régionales était, pour le PS, d’écrabouiller Europe Ecologie ?

    L’Elysée peut donc se féliciter de la position officielle d’Europe Ecologie qui lui apporte un renfort pour le moins singulier.

    Ceci dit, cette situation n’a rien d’étonnant. On a pu constater l’aveuglement d’Europe Ecologie au sujet de la taxe carbone dont le dispositif a été censuré par le Conseil constitutionnel à la fin du mois de décembre.

    Au plan local, l’aveuglement est le même. Par exemple, en Languedoc-Roussillon, les écologistes ont décidé de faire cavalier seul, estimant que l’alliance avec Georges Frêche était inacceptable et prenant dès lors la lourde responsabilité d’un éparpillement des voix de gauche au premier tour.

    En Poitou Charentes, la seule réponse politique qu’Europe Ecologie a été en mesure de trouver a été de sanctionner le responsable écologiste Alain Bucherie qui a rejoint la liste d’union menée par Ségolène Royal. Ce dernier a d’ailleurs parfaitement résumé la ligne politique d’Europe Ecologie (nous soulignons) :

    « Les Verts deviennent ils un Parti où la logique d’appareil prime sur les individus ; combien de conseillers régionaux sortants ou de militants locaux sincères restent sur le côté, pour laisser la place à des opportunistes labellisées Europe Ecologie ? »

    Bref, on le voit, Europe Ecologie vit dans la frénésie de rééditer son succès aux européennes, oubliant qu’un scrutin n’est pas l’autre.

    On rappellera aussi que le mouvement écologiste doit sa survie politique et financière au PS. Combien d’élus écologistes doivent leurs mandats au soutien du PS, que celui-ci ait été direct ou se soit concrétisé par un retrait de ses propres candidats ? Si le PS avait vraiment voulu se comporter en parti hégémonique, les Verts n’existeraient plus politiquement. C’est aussi simple que ça.

    Peut-on penser raisonnablement que Marie-Christine Blandin aurait pu être présidente de la région Nord Pas-de-Calais sans l’appui du PS ? Non évidemment. Il en va de même de la présence de parlementaires écologistes au Palais Bourbon (De Rugy,  Billard, Mamère, Cochet) et au Palais du Luxembourg (Blandin, Voynet, Muller, Desessard, Boumedienne-Thiery).

    On voit dès lors que la stratégie des dirigeants d’Europe Ecologie est de stigmatiser le Parti socialiste alors que ce dernier les a toujours aidés. C’est ce qui s’appelle cracher dans la soupe.

    On peut même aller plus loin en se demandant s’il ne s’agit pas pour les leaders écologistes de préparer les esprits à un renversement d’alliance, étant entendu qu’en politique comme ailleurs, il est parfois plus facile de dire contre qui  on est, plutôt que de devoir annoncer avec qui on va aller.

    Mais on en reparlera certainement après les résultats des régionales lorsque les écologistes auront déchanté.