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politique

  • QUAND LA FAIM JUSTIFIE LES MOYENS

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    La hausse des prix des produits alimentaires de première nécessité provoque une grave crise mondiale. Sans intervention, la famine et les violences risquent de toucher plusieurs centaines de millions de personnes. À la nécessité pour la communauté internationale d’apporter une aide financière urgente, s’ajoute celle d’un changement du système agricole actuel, pour permettre aux pays du Sud de développer un production locale et d’assurer leur sécurité alimentaire.

    Haïti, 12 avril. Des milliers de personnes descendent dans les rues. Ces émeutes provoquent la mort de cinq personnes, 200 blessés et la destitution du Premier ministre. Raison de la colère, la flambée du prix du riz. Le sac de 50kilos est passé de 35 à 70 dollars en une semaine. Hausse considérable dans un pays où 80% de la population vit avec moins de 2 dollars par jour. En Jordanie, le gouvernement a annoncé la réduction des droits de douanes sur les viandes et les poissons de 5 à 20%. Depuis le début du mois, le prix des légumes a augmenté de 20% et celui des viandes de 10%.

    Et la crise touche de plus en plus de pays déjà ébranlés par la pauvreté : en Egypte, au Cameroun, en Côte d’Ivoire, aux Philippines ou encore en Indonésie, des manifestations violentes ont eu lieu, en réponse à la hausse des prix alimentaires. Baptisés « émeutes de la faim»,ces évènements sont le reflet d’une crisemondiale, en partie due à la crise financière de ces derniers mois, qui a entraîné une spéculation importante sur les matières premières. Et les mots de Jean Ziegler(1), rapporteur spécial des Nations Unies pour le droit à l’alimentation, ne sont pas rassurants:«On va vers une très longue période d’émeutes, des vagues de déstabilisation régionale incontrôlable, marquée au fer rouge du désespoir des populations les plus vulnérables. (…) Avant la flambée des prix déjà, 854 millions de personnes étaient gravement sousalimentées. C’est une hécatombe annoncée».

    Une question de survie

    Dans un premier temps, les grandes organisations internationales ont appelé à une réaction d’urgence de la part des pays les plus riches. Il s’agit de fournir au Programme alimentaire mondial (PAM) une aide financière immédiate de l’ordre de 500millions de dollars, que l’ONG réclame pour faire face à l’inflation des prix agricoles. «Nous distribuons quatre millions de tonnes de vivres par an, l’augmentation de 55% du coût des produits alimentaires depuis juin 2007 a donc un impact énorme sur nos opérations », ont expliqué les responsables du PAM, le 13 avril.

    L’urgence est nécessaire pour empêcher la famine de s’installer dans les pays les plus démunis. Mais atténuer les effets de cette crise en distribuant de la nourriture à ceux qui en sont dépourvus ne permet pas de résoudre le fond du problème. En réalité, c’est l’ensemble du système agricole international qui s’effondre. «Il faut une réponse structurelle.

    Cette crise montre que l’agriculture ne peut pas être traitée comme n’importe quelle activité productive. C’est un grand tort de la part des institutions économiques internationales, mais aussi de nombreux pays, d’avoir voulu traiter les produits issus de l’agriculture comme des marchandises comme les autres.Quand le prix de produits industriels ou de l’énergie monte, cela a évidemment des conséquences sociales,mais quand c’est le prix de l’alimentation, c’est la survie même des habitants dans les pays pauvres qui est en jeu», estime Harlem Désir, secrétaire national du PS à la mondialisation et député européen.

    Les biocarburants en cause

    La perversité du système agricole actuel a conduit les pays du Sud, en particulier le continent africain, à être dépendants en matière alimentaire.

    Quand les prix augmentent, ils sont touchés de plein fouet et ne peuvent assurer euxmêmes leur sécurité alimentaire. « Il faut aider les pays du Sud à développer, comme on le fait nous-mêmes en Europe, des politiques agricoles qui reposent sur des mécanismes de subventions, de protection, et permettent d’abord d’orienter la production agricole vers l’alimentation des populations.

    Certains pays d’Afrique, par exemple, ont souvent renoncé à une production locale parce qu’ils étaient moins compétitifs. On se rend compte aujourd’hui de la fragilité du système mis en place. Il faut revoir ce système. L’OMC, par exemple, doit accepter la subvention de productions agricoles dans ces pays, quitte à utiliser des tarifs douaniers pour encourager la production locale », souligne encore Harlem Désir.

    Parallèlement, les pays industrialisés ne peuvent pas s’abstenir de réfléchir à leurs propres défauts. Le développement des biocarburants est aussi en cause dans l’apparition de cette crise. Au lieu d’utiliser des terres pour produire des denrées alimentaires, on y sème du blé, des betteraves ou du maïs pour la production de carburants. « Nous devons nous-mêmes être cohérents. Il faut arrêter de subventionner les biocarburants en Europe. Cela n’empêche pas de continuer la recherche et l’expérimentation sur la deuxième génération de biocarburants, destinée à l’utilisation des seuls résidus alimentaires. Mais cette nouvelle génération est loin d’être opérationnelle.

    Aujourd’hui, la production de biocarburants contribue à la spéculation et à la montée des prix. L’Europe doit montrer l’exemple. Il existe bien d’autres politiques de réduction des gaz à effets de serre et de développement d’énergies renouvelables », soutient avec fermeté Harlem Désir.

    1) A lire:L'Empire de la honte,Jean Ziegler paru dans les éditions de poche,6€

  • LOUIS LA BROCANTE BAT SARKOZY

     sarkozy perroquet guignol television sarkosi sarkosy

    Entendu sur les antennes:le feuilleton "Louis La Brocante" a fait plus d'audimat que notre Bonimenteur Sarko et vous avez reperé les erreurs et approximations de Nicolas S. lors de son oral de jeudi soir ? 

     1. Sur les déficits publics : "j'ai trouvé un pays où chaque français doit 20 000€".  A qui ? Pour l'essentiel aux français... Sur ce point et sur le discours lanscinant sur le déficit et la dette, voir ou revoir  ce billet d'Alexandre Delaigue.

    2. Sur l'immigration : "Michel Rocard l'a dit il y a longtemps, nous n'avons pas vocation à accueillir toute la misère du monde". Argument ultime souvent repris, avec l'éternel oubli de la deuxième partie de la phrase "mais elle doit savoir en prendre fidèlement sa part". Voir ou revoir le papier de Rocard.

    3. à plusieurs reprises, Nicolas S. met en regard les 1 900 000 chômeurs et les 500 000 emplois non pourvus, pour justifier notamment les sanctions annoncées à l'encontre des chômeurs. Ce chiffre de 500 000 circule souvent, sans que l'on sache vraiment d'où il sort. Peut-être des enquêtes Besoins en Main-d'Oeuvre (BMO) de l'Unedic, qui montrent qu'en gros 500 000 employeurs jugent difficiles leur projet de recrutement. Mais dire que le recrutement est difficile n'est pas synonyme d'emploi non pourvu. Voir sur ces enquêtes et les raisons des difficultés de recruter ce document du Credoc.

    Je ne prétend pas à l'exhaustivité, d'autant que, je l'avoue, j'ai souvent décroché...

  • LA CONNERITUDE DE LA SEMAINE 16: 1476 JOURS A TENIR

     Une semaine où, mises à part les robes de Carla Bruni, la droite a taillé dans tout : sécu, hôpitaux, chômage des seniors, allocations familiales…

    Tropicalboy 
     Cette dernière semaine, la 50ème depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la Présidence de la République,le gouvernement  fut extrémement actif.En effet,voiçi son bilan hebdomadaire exceptionnellement exemplaire:c'est un modèle de casse sociale.  
     
    Dérembourser les frais d'optique
     
    Dimanche 13 avril la ministre de la Santé délivrait son "couac" : elle expliquait sur RTL qu'il faudrait transférer le remboursement des frais d'optique sur les mutuelles et autres assurances complémentaires. Cinq millions de Français n'ont pas de mutuelle. Comme dirait l'autre "Roselyne a raison : il ne faut plus rembourser les lunettes. Les français commencent à voir trop clair dans notre jeu..."
    Virer les chômeurs qui refusent deux propositions "valables" d'embauche
    Laurent Wauquiez s'est énervé : "je resterai ferme sur les principes !" a-t-il expliqué après avoir proposé une définition des "offres d'embauches valables; : 70% du salaire précédent minimum et 2 heures de transport domicile-travail maximum. Laurent Wauquiez va en en vélo à son ministère.
    Culpabiliser sur les niches fiscales
    La culpabilité est forte. La député UMP Chantal Brunel a été ovationnée par la gauche à l'Assemblée Nationale quand elle a lancé une charge contre le bouclier fiscal et autres niches avantageuses. Christine Lagarde a dû promettre une étude. Il faut avouer que le gouvernement a dû cette semaine reconnaître que le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) s'était creusé au-delà de ses prévisions : 2,7% (et non 2,4%) en 2007, 2,5% (et non 2,3%) en 2008 et au moins 2% en 2009 (versus 1,7% prévu). Même la défiscalisation des heures supplémentaires ne sert à rien ! Et l'inflation atteint des sommets.
     
    Radier les chômeurs de plus de 57 ans
    Les gouvernements se sont engagés depuis plusieurs années à réduire les statistiques du chômage, et non pas le chômage lui-même. Sur ce terrain, l'équipe Sarkozy est très efficace. Cette semaine, Christine "Marie-Antoinette" Lagarde (encore Elle)a ainsi annoncé qu'elle veut supprimer la dispense de recherche accordée aux chômeurs de plus de 57 ans et demi. Et après 2 offres "valables" d'emploi, ils seront radiés !
    Licencier les fonctionnaires inaptes
    Jeudi 17 avril, Eric Woerth recevait avec satisfaction un "livre blanc.; Blanc comme neige, le livre blanc est un exercice de déresponsabilisation politique : "ce n'est pas ma faute, ce sont les experts qui le recommandent !" Ce livre "Blanc" suggère de bonnes pistes (comme la mobilité des fonctionnaires, la simplification des modes de recrutement et des métiers) et annonce un drame : avec une formulation que même le secteur privé n'utilise pas, le rapport recommande d' "organiser la sortie de la fonction publique des agents devenus inemployables ou dont la valeur professionnelle est insuffisante."
    Fermer les petits établissements hospitaliers
    Ce même jeudi 17 avril, Nicolas Sarkozy annonçait que:
     1°)- il n'y aurait aucune fermeture brutale d'hôpital suite à la réforme de la carte hospitalière, mais que
     2°)- les petits établissements seraient regroupés. Conséquence d'un autre rapport "d'expert", publié il y a quelques jours, la réforme de la carte hospitalière inquiète les villes déjà menacées de désertification économique par les fermetures de tribunaux et de casernes.
    Réduire les allocations familiales
    Mercredi 16 avril, on apprenait qu'un prochain décret réduira les allocations familiales des foyers avec adolescents : les bonifications accordées pour les adolescents ne seront plus versées dès les 11 ans, mais après 14 ans. Selon Le Monde, cela représente 600 euros de moins par enfant. Cette réforme a été votée à l'automne dernier. Il est temps de passer à la caisse !
    Que nous prepare-t-on pour la semaine prochaine? 

  • LE P.S AUJOURD'HUI



    La société des socialistes, le PS aujourd’hui

    Rémi Lefebvre, Frédéric Sawicki, Editions du croquant, octobre 2006

    Rédigé quelques semaines avant la désignation du candidat socialiste à l’élection présidentielle, cet ouvrage s’intéresse décrit le parti pivot de la gauche française, ses faiblesses et ses forces, sa vision de la société, ses processus de sélections, sans entrer dans les choix des personnes et des stratégies de chacune.

    Lire la suite: http://www.eglantine.info/index.php/?Notes-de-lecture