Il y a quelques jours, le journal libération annonçait en deux brèves, deux nouvelles à priori sans rapport.
Les « agriculteurs jeûneurs » accueillis par les C.R.S. à Paris . . . Il s'agit d'une quarantaine d'agriculteurs qui depuis
deux mois jeûnent 2 jours par semaine pour demander une application « plus juste » de la politique agricole
commune. Ces agriculteurs protestent contre la répartition des aides qui avantagent l'agriculture intensive, plus
gourmande en pesticides, au détriment des pratiques agro-environnementales.
Quelques lignes plus loin, on apprend que 47% des aliments sont en Europe assaisonnés aux pesticides, c'est du
moins ce que nous dit la direction générale de la santé et de la consommation (D.G. sanco) à Bruxelles
La concentration de résidus de pesticides dans les aliments est en augmentation, 47% des fruits, légumes et
céréales sont contaminés contre 42% en 2004.Quand on analyse les aliments pour bébés, on trouve des pesticides
dans 8,2% d'entre eux, le quart dépassant les limites maximales autorisées.
Il est clair que le modèle agricole mis en oeuvre par la FNSEA et le pouvoir en place ne sera bientôtplus d'actualité, d'autant plus que la communauté européenne va réduire voir supprimer les aides aux pays de lavieille Europe, pour favoriser les entrants.
Ne serait-il pas temps de repenser notre modèle, pour ne pas passer du tout maïs au tout colza ou le contraire ?
Peut-être pourrait-on réfléchir enfin, en intégrant dans notre raisonnement à la fois les coûts en émission de CO2, les
coûts de transformation et de transport des produits finis, pour prendre des décisions RESPONSABLES, intégrant
tous les facteurs liés a la production et pas seulement celle-ci en l'isolant comme aujourd'hui.
Et si au lieu de subir, nous devançions les décisions a venir ?
N'est pas de la démocratie partiipative?