Lors de la proclamation des résultats du vote interne pour désigner la candidate du Parti socialiste aux élections présidentielles,les militants de fraiche date ont du faire retentir des applaudissements dans la salle où se déroulait le scrutin. Logique car ils témoignaient de l’attachement combatif de ces nouveaux militants à exterminer les tenants d’une gauche passéiste et sans avenir et nul en songerait à leur reprocher d’être devenus au fil des mois de farouches supporteurs de la novation politique. Leur joie nouvelle illustre leur engagement fort au sein du PS et plus encore leur investissement prometteur dans les campagnes électorales qui s’ouvrent. Toutes et tous savent qu’une période comme celle de 2007 demandera des efforts colossaux pour distribuer, dialoguer, convaincre car désormais le système médiatique qui a porté leur favorite vers les sommets va tourner à plein régime.
La désignation royale a reposé essentiellement sur l’excellente méthode de communication adoptée par l’entourage de celle qui a gagné. Choix des thèmes,des militants, propension aux effets d’annonce forts, capacité à conduire les autres sur son terrain, utilisation maîtrisé de l’accès aux télévisions, refus du débat tout azimuts pour éviter de dévier de la trajectoire choisie, préférence pour l’image plus que pour les mots, insistance répétée sur des médicaments génériques pour la société, préférence pour la proximité sur le dogmatisme : autant de points très travaillés qui font que le triomphe est mérité et ne se discute pas. Il a tellement impressionné qu’il vaut à l’intéressée un concert de louanges dont certains choristes sont plutôt étonnant voire détonnant. Ils entonnent tous la balade des gens heureux avec parfois une impressionnante cohésion.