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SARKO ET L'ECONOMIE

Les Idées Fausses De Nicolas Sarkozy sur l'économie

Voici une note de la section PS de Portes les Valence, très pertinente

Parti Socialiste  section de  Portes les Valence.

 

 

medium_a_vous_de_juger.jpgNicolas Sarkozy, développe une doctrine économique reposant sur le slogan dogmatique "travailler plus pour gagner plus". Il me semble que tous ses discours reposent sur un certain nombre d'idées fausses que je me propose d'expliciter.   

 Idée Fausse N° 1 : Si la croissance économique de la France est faible, c’est parce que les gens ne travaillent pas assez. Pour gagner plus, il faut travailler plus. Si on travaille moins, on gagne moins.

L’histoire des faits économiques, montre que depuis le début du 20ème siècle, l’élévation du niveau de vie s’est accompagnée d’une diminution du temps de travail. Certes, cela ne signifie pas qu’il faille attendre automatiquement d’une baisse du temps de travail une élévation du niveau de vie, mais croire que les deux sont incompatibles est tout sauf pertinent. Les travaux empiriques et théoriques sur la croissance ont montré que l’élévation du niveau de vie se nourrit pour l’essentiel de l’effort d’investissement et du progrès technique…

D’autre part certains commentateurs se désespérent du faible taux de croissance de la France , autour de 2-2,5%, comparativement à la croissance mondiale (4 à 5%), où à la croissance de certains pays comme la Chine (8 à 9%). Il semble que dans leur esprit, tout se passe comme si tous les pays de la planète participaient à une course, le taux de croissance mesurant la vitesse de chacun. La métaphore de la course est trompeuse: en effet, dans la "course économique", il existe une relation étroite entre la position du coureur dans la course et sa vitesse. Relation complexe puisque plus on est en retard sur le peloton de tête et... plus on court vite. Dit autrement, les coureurs en retard on un avantage indéniable sur ceux qui sont en avance.

Pour le comprendre, on peut s'en remettre aux théories du rattrapage, développées notamment par Abramovitz: L'apprentissage et l'imitation étant moins coûteux et plus rapides que la découverte et l'expérimentation initiale des technologies, les gains potentiels de productivité réalisés par un pays en retard sont d'autant plus importants que l'écart entre le niveau de productivité du pays et le niveau de productivité du ou des leaders supposés à la frontière technologique est important. Ceci explique pour une bonne part la croissance actuelle de pays comme la Chine ou les Pays d'Europe Centrale et Orientale, le rattrapage étant alimenté notamment par les investissements directs étrangers de firmes occidentales. Se désespérer des comparaisons de taux de croissance entre la France et le taux de la croissance mondiale n'a donc pas de sens, et ce d'autant moins que des pays comme la Chine ou l'Inde se développent et pèsent de plus en plus dans le PIB mondial. C'est la comparaison des taux de croissance de pays de niveau de développement comparable qui importe.

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