J'ai rédigé plusieurs notes où j'exprimais mon opposition à d'hasardeuses tractations avec les centristes, préférant voir le Parti Socialiste s'allier durablement avec toutes les forces de Gauche et les écologistes. Je suis heureux de constater que d'éminents élus socialistes dont des bretons partagent mon avis.
L'ancien maire de Quimper et actuel président de la délégation socialiste française au Parlement Européen Bernard Poignant et le premier secrétaire fédéral du Finistère récemment élu à l'Assemblée nationale Jean-Jacques Urvoas viennent de plaider en faveur d'un "contrat d'avenir" qui définisse une "coalition durable" pour l'ensemble des élections entre le Parti Socialiste et Les Verts.
C'est à l'occasion de leur vsite conjointe aux universités d'été des verts qui se tiennent à Quimper que l'eurodéputé proche de Lionel Jospin et le député ami de DSK ont formulé ce souhait d'édifier une nouvelle alliance politique des forces de progrès.
Ils ont tous deux appelé au rassemblement du parti écologiste et des socialistes dont les élus locaux gèrent "ensemble la quasi-totalité des régions et des milliers de communes".
Evoquant ce qui différencie les deux formations politiques, ils ont estimé que les "divergences sont devenues plus techniques que stratégiques", considérant qu'il ne s'agit pas globalment d'une différence de lignes mais de solutions différentes pour atteindre les mêmes buts. "Une discussion sur le choix des moyens" pour aboutir à des "objectifs communs" est par conséquent nécessaire et doit être rapidement d'actualité.
Bernard Poignant et Jean-Jacques Urvoas nous invitent à ouvrir ce débat, en déclarant que "le temps est venu d'ouvrir un nouveau cycle à gauche, celui d'une coalition durable".
Sans plaider toutefois en faveur de "la naissance d'un parti de toute la gauche", les deux élus de Bretagne proposent de "travailler à un +contrat d'avenir+ qui soit un socle d'engagements communs valable pour l'ensemble des élections".
Ils ont conclu leur déclaration par cette remarque opportune : "La Gauche témoignerait ainsi de son unité tout en laissant à chacune de ses composantes le moyen de manifester son autonomie".
De là à se prendre à rêver d'une nouvelle Gauche plurielle, il n'y a qu'un pas. Après ce premier geste, beaucoup d'efforts resteront à accomplir sur la route de l'union autour d'un projet de transformation sociale à la fois populaire et novateur.
Paraphrasant Emile Zola, je concluerais en pensant que "la vérité [politique] est en marche et rien ne l'arrêtera