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LA SOLITUDE DU TIREUR DE PENALTY

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Tirer un penalty, c’est flirter avec le risque. Si les filets tremblent, le moment qui suit est d’une grande satisfaction. Mais si le ballon ne franchit pas la ligne de but, le revers que vient d’essuyer le tireur peut être lourd à assumer selon le contexte du match. D’ailleurs, ne dit-on pas du tireur, qu’il est celui qui « prend ses responsabilités » ? Le côté irrémédiable de la décision théâtralise le moment. Véritable coup de théâtre, lorsqu’il est sifflé en plein match, ou rituel angoissant quand deux équipes n’arrivent pas à se départager, le tir au but ne laisse de place qu’à ce fameux face à face. Un moment d’autant plus sacralisé qu’il met en scène deux protagonistes épiés de tous, au milieu d’un long silence.

Si la relative petite distance (9,15 m) qui sépare le point de penalty du but, ne laisse guère de chances au gardien, la pression se trouve justement du côté du tireur. Car il est en principe, plus facile de marquer un tir au but pour un attaquant, que de l’arrêter pour un gardien. Le portier a donc plus à gagner qu’à perdre : s’il prend le but, c’est normal dit-on, mais si par bonheur il choisit le bon côté et stoppe le ballon, il devient aussitôt le héros du match. Alors oui, c’est bien d’un duel psychologique qu’il s’agit. Un brin d’hésitation au moment de poser son ballon ou pendant la course d’élan et le pied à de grandes chances de trembler... Si le penalty marque les esprits quand on le manque, il est aussi une bonne expérience à connaître pour apprendre à accepter la défaite. On y puise dedans, toute la philosophie du football. « On gagne ensemble, on perd ensemble » aiment à dire éducateurs et capitaines. Et si le tireur rate son penalty, c’est toute l’équipe qui le rate. Et puis, au regard de ce que l’histoire du foot raconte dans ses pages de légendes, on comprend que la séance de tirs aux buts a ceci de particulier, qu’elle entretient le mythe du héros malheureux.En 1982 au cours du match France-Brésil en quart de finale de la coupe du monde Zico,Socrates et Platini trois des meilleurs joueurs du monde du moment ratèrent leurs pénalties tous les plus grands ou presque, ont échoué au moins une fois dans cet exercice, et ce,meme après avoir éclaboussé la rencontre de toute leur classe.

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