Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

OUADDOU

Tous derrière Ouaddou


Tous derrière Ouaddou












Victime d’insultes raciales de la part d’un « supporter » dans les travées de Saint-Symphorien, Abdes Ouaddou est monté répondre dans la tribune avant de porter plainte. En espérant de lourdes sanctions... 

 

On entendra encore qu’« il aurait dû se contrôler », qu’« il est payé cher pour ne pas réagir » ou qu’« il doit être habitué à ce genre de choses »… Toujours est-il qu’Abdes Ouaddou, l’homme, le père, et pas le joueur, n’a pas supporté une énième insulte raciste tombée des tribunes de Saint-Symphorien. Il a donc craqué. Pourtant, en Grèce à l’Olympiakos, il avait touché du doigt ce que la pression populaire et les excès des supporters signifiaient dans un des clubs les plus bouillants d’Europe. Et s’il n’y était pas resté, ce n’était pas par crainte des agissements des fans mais pour retrouver la France qu’il aime tant avec sa famille. Plutôt que de donner priorité à l’argent, il avait décidé de rejoindre avec femme et enfant le pays avant de signer à Valenciennes.

La France, Abdes Ouaddou l’a toujours aimée même si c’est à Londres, ville cosmopolite par excellence, qu’il a peut-être le moins ressenti la différence lors de son passage à Fulham. Le Marocain, père de famille attentif, ne pouvait plus supporter toute cette pression samedi et a donc décidé de franchir le Rubicon séparant le terrain de Saint-Symphorien des tribunes pour aller répondre verbalement à un malotru qui l’avait insulté. Puis il a porté plainte auprès des forces de police, désireux de poursuivre sur le terrain judiciaire cette ténébreuse affaire qui aura sans doute des conséquences sportives. Car après l’affaire « Bastia-Kébé », nul doute que le FC Metz ne se réjouira pas longtemps de ses trois points pris samedi, même s’il sera toujours difficile pour un club de stopper à l’entrée les imbéciles de tous poils.

Les supporters messins, loin d’être tous racistes, pourront se plaindre, comme les Bastiais, en affirmant qu’il y a bien d’autres terrains où les joueurs sont insultés sans que cela n’enflamme l’opinion. Mais est-ce une raison pour taire ce qu’il s’est passé ? Pour ne pas donner suite à ce comportement ? Après son club qui le soutient dans ses démarches judiciaires, il est nécessaire d’être derrière Abdes Ouaddou dans cette épreuve qu’on sait douloureuse pour lui. Car le racisme ne peut plus être toléré dans une enceinte. Pourquoi construire de nouveaux stades, bâtis comme des lieux de vie, comme le demandent Frédéric Thiriez et la LFP, si ce n’est pas pour pouvoir y emmener ses enfants de peur d’être confrontés à cette violence verbale intolérable ? Pour toutes ces raisons,on n'a qu'une chose à dire aujourd'hui :nous sommes tous des Ouaddou !

 

Les commentaires sont fermés.