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6 SDF MORTS EN 1 MOIS

33194985.jpegVendredi matin, un sans-abri a été retrouvé mort dans le IVe arrondissement de Paris. C’est le sixième décès d’un SDF en un mois en région parisienne. Pour répondre à l’émotion suscitée par ces drames, la ministre du Logement Christine Boutin a cru bon, jeudi dernier, de proposer l’hébergement « obligatoire » des sans-abri par grand froid. Une proposition qui, soit dit en passant, ne fait que reprendre le souhait exprimé par Nicolas Sarkozy lors du dernier conseil des ministres...

Seulement voilà, la polémique est montée en flèche du côté des associations qui ont tôt fait de pointer le retour en arrière que constituerait une telle politique. En effet, avant 1994, le vagabondage était un délit, permettant de fait à la police d’embarquer de force les SDF. Voyant le masque sombre de la désapprobation pointer son nez, Nicolas Sarkozy a donc désamorcé la polémique en préconisant, ce vendredi, de mettre les SDF
« en situation de décider » s’ils devaient ou pas accepter une assistance. Et tant pis si la crédibilité de Madame Boutin en prend un coup au passage.

Un cafouillage qui prêterait à rire s’il ne portait sur la question des sans-abri. Une question chère à Patrick  Declerck. Philosophe et sociologue, il a consacré 15 ans de sa vie à suivre et à aider les clochards en région parisienne. En 1986,
il ouvrait la première consultation d’écoute destinée aux SDF en France, dans le cadre de Médecins du Monde. Interviewé par Marianne2, il juge aujourd'hui très sévèrement la politique du gouvernement, caractérisée par « un principe populiste », et au fond toujours mûe par le même leitmotiv, « mettre tout le monde au travail », coûte que coûte.

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