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ECOLOGIE ET POLITIQUE

Écologie et politique

Sauf chez quelques illuminés voyant le complot partout, le changement climatique ne fait aucun doute dans la communauté scientifique comme dans le grand public. Et si les dirigeants européens dont Nicolas Sarkozy se démènent tant pour arracher un accord international à la Conférence de Copenhague (à partir du 8 décembre), ce n'est pas seulement par conscience écologique.
 Par pragmatisme aussi. Ne rien entreprendre pour réduire les gaz à effet de serre (GES) responsables du réchauffement, donc de la fonte des banquises, coûtera des centaines de milliards dans les décennies à venir. Par la construction de digues, le renforcement des ports et peut-être, selon le scénario le plus catastrophique, l'évacuation du littoral actuel. Et rien qu'en Europe où s'abattraient d'autres calamités : inondations diluviennes suivies de canicules, maladies inconnues sous nos latitudes, bouleversement du paysage, etc.
 L'Union européenne qui se voit en tête de la « révolution industrielle verte » poursuit des objectifs précis : baisser ses émissions de 20 % jusqu'en 2020 par rapport à 1990 et davantage ensuite, en cas d'accord international. Si l'UE est le troisième pollueur global de la planète, il reste à convaincre le premier (la Chine) et le deuxième (les États-Unis), premiers pollueurs par habitant. Pékin parle aussi de réduction... en liant sa contribution au produit intérieur brut par tête, forcément faible avec une population de 1,3 milliards. Et comme souvent, Barack Obama fait des promesses ambiguës : baisser les GES américains de 17 % par rapport à 2005, soit seulement de 4 % en comparaison avec les objectifs européens basés sur 1990. Une misère...
 Malgré quelques concessions de façade, Washington et Pékin restent immobiles. Paradoxalement, les pays émergents et en voie de développement, pourtant en quête de croissance, semblent plus convaincus. A condition qu'il y ait contrepartie financière. Et davantage que les 100 milliards d'euros par an qu'avance l'UE sans en avoir les moyens ! Pourtant, que de défis !
 Par exemple, la déforestation serait responsable de 15 à 20 % des gaz à effet de serre. Chaque année, une forêt équivalente en surface au quart de la France disparaît sous les coupes sauvages ou autorisées. Pas seulement au Brésil ou en Indonésie, également au Canada et en Russie. Lutter contre ce « défrichement » dangereux pour le climat sera un des objectifs de Copenhague, peut-être le plus visible.
 Le secrétaire général de l'ONU Ban ki-moon a beau être optimiste, nul ne sait comment aboutira Copenhague, bien que ce sommet montre une vraie et rare volonté politique. Avec un autre avantage : il fait oublier le problème du moment, la crise économique apparemment hors de portée des dirigeants de la planète.

 

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