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BREVES DE COMPTOIR

Par BibliObs.com

Parce qu'un bon réveillon se compose aussi de nourritures spirituelles, les 2000 «Nouvelles Brèves de comptoir» méthodiquement collectées par l'excellent Jean-Marie Gourio sont typiquement le genre de phrases que vous allez entendre ou prononcer vous-même pour réviser votre année 2009, et attaquer 2010 armé d'une logique à toute épreuve. Florilège

 

 

 

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Calembours et observations de circonstances

«La FAIM justifie les moyens !»

«Chassez le naturel il revient au goulot!»

«Le foie gras, pourquoi on le fait pas avec les poumons?»

«Presque aucun fruit de mer peut faire le signe de croix.»

 

Situation internationale...

 

«C'est dans les villes bombardées qu'on voit le mieux les papiers peints.»

«Israël, au pôle Nord, la Palestine, au pôle Sud, ça devrait les calmer.»

«Rien que si tu dis le mot "juif", ça fait antisémite.»

«Le milliard de Chinois, si c'était un milliard de Français, je sais pas si tu vois le bordel !»

«Michael Jackson, il est pas noir, Obama, il est pas noir, aux Etats-Unis, tous les Noirs qui réussissent, c'est des Blancs.»

 

... et politique intérieure

 

«Un grand Noir pour un grand pays, nous on a un petit Blanc pour un petit pays.»

«Un socialiste qui porte une montre à trente mille euros, pour moi, c'est un mec qui sait plus l'heure.»

«Supprimer la pub à la télé, c'est con, y a que ça qui est bien filmé.»

«La burqua, c'est du cache-misère.»

«Liberté, égalité, fraternité, c'est pas à la mairie qu'il faudrait que ça soit marqué, c'est à la boulangerie.»

«Sarkozy, il veut pas faire reculer la pauvreté, il veut faire reculer les pauvres.»

 

 

 

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(c)Andersen Ulf/Sipa
Outre "l'Anniversaire", "les Brèves de comptoir" dans la collection "Bouquins", ou encore "les Nouvelles Brèves de comptoir" (2008), Jean-Marie Gouri a publié des romans chez Julliard: "Chut!" (1998), "l'Eau des fleurs" (1999), "Apnée" (2004) et "Alice dans les livres" (2006).

 

 

Crise financière et précarité

 

«Les banquiers, c'est des vampires, sauf que tu deviens pas un banquier comme eux après qu'ils t'ont mordu.»

«Les pauvres, ils vivaient à dix sous le même toit, maintenant ils vivent tout seuls, et y a plus de toit !»

«Le fantôme d'un SDF, il va pas hanter une maison, il va errer dans les rues.»

 

 

 

 

Nostalgie

 

«Dans l'ancien temps, tout le monde regrettait l'ancien temps.»

«"Les Ch'tis", ça parle que du Nord, alors que "les Charlots", ça parlait de tout le monde.»

 

Eloge de la décroissance

 

«Ils ont fait une fête de la nature, il a plu, merci la nature.»

«On devrait enterrer les gens dans les champs de blé, plutôt que mettre de l'engrais chimique.»

«Pourquoi le 2 janvier on se ressert pas du vieux calendrier de l'année passée, une année c'est une année, une heure c'est une heure, on jette pas la montre toutes les heures.»

«Tu cracheras moins de gaz carbonique à fumer ta clope devant le bistrot qu'à faire du vélo dans la campagne.»

«Aujourd'hui, on achète les crèmes caramel sur Internet, demain, on jette les emballages sur la Lune.»

 

Amis de la poésie...

 

«Paul Eluard, pour moi, c'est des gymnases.»

 

©Robert Laffont

 

 

 

«Les Nouvelles Brèves de comptoir», tome 2, par Jean-Marie Gourio, Robert Laffont, 428 p., 20 euros.

 

A noter : une pièce tirée des «Nouvelles brèves de comptoir», adaptée par Jean-Marie Gourio et Jean-Michel Ribes, sera mise en scène au théâtre du Rond Point des Champs-Elysées, à Paris, du 9 mars au 7 mai 2010.

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