Les élections régionales s'annoncent plutôt mal pour l'UMP et ses alliés. La majorité n'exclut plus de perdre l'Alsace et la Corse, les deux seules régions qu'elle préside encore. Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy a décidé de passer à l'offensive, sans attendre le lancement de la campagne.
le chef de l'État se rendra en Basse-Normandie. Il est attendu dans l'Orne le jeudi 14 janvier, à Mortagne-au-Perche, fief du député UMP Jean-Claude Lenoir, où il présentera ses voeux au monde rural.
Après Cholet (Maine-et-Loire), où il sera aujourd'hui pour s'adresser au monde économique, le Président se rendra au 3e Rima de Vannes (Morbihan), vendredi, pour les voeux aux forces armées.
Le marathon présidentiel se poursuivra la semaine prochaine. Nicolas Sarkozy s'adressera au personnel enseignant, aux parlementaires, aux partenaires sociaux, au monde de la santé (sans doute en Languedoc-Roussillon)... Le 18 janvier, il est attendu sur l'île de la Réunion et à Mayotte, dans l'océan Indien, pour les premiers voeux décentralisés aux Français d'outre-mer.
Le chef de l'État a prévu également de se rendre en Corse, en fin de mois, pour y parler de développement durable. L'agenda de janvier devrait être bouclé par une visite au carré musulman du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), qui a été la cible de profanations.
C'est un plaisir qu'il partage avec son vieil ami Johnny. La saveur incomparable de la scène, et le goût pour les tournées. Et voilà que le Sarko Tour est reparti pour disperser la parole élyséenne aux six coins de l'Hexagone !
Le président, coureur de fond à ses heures, excelle toujours dans cet exercice marathonien. Et puis, « décentraliser » les voeux, quelle bonne idée pour un jacobin, élu de Neuilly-sur-Seine. Avec aux narines un séduisant petit parfum de campagne, le chef de l'État toujours candidat à tout met à profit les bonnes résolutions de janvier pour saluer cette France qui se lève tôt et continue de se méfier des jeux élitistes des palais de la capitale. Coup double.
L'an dernier, de province en province, il avait multiplié les discours thématiques au point que son équipe en tenait fièrement le compte. On frôla l'indigestion de parole, au point d'en perdre l'attention... Et on se dit alors qu'à l'avenir le président ne devrait pas se laisser aller à un tel appétit pour le verbe hivernal. Trop d'annonces, trop de gestes, trop d'engagements de nouvel an : la profusion avait fini par noyer le sel des propos, et par dérouter les papilles politiques du pays, toujours aussi friandes, pourtant, de nouveauté.
Aussi, est-ce avec un peu d'inquiétude que les amis du président regardent leur insatiable Nicolas remettre ça en ce début 2010. Le prologue de l'Élysée, mardi matin, a confirmé leurs craintes diffuses. Inviter le gouvernement au travail, cela manquait un peu d'inspiration. On espère bien qu'ils travaillent dur, les ministres, et qu'ils n'ont pas besoin du coaching présidentiel pour mettre du coeur à l'ouvrage ! Mais, en bons élèves, ils ont gentiment répété la leçon du maître (d'école) : en cette année de régionales où le gouvernement est amené à être une nouvelle fois modifié, ce n'est pas le moment de faire les malins. C'est promis : ils seront « audacieux » et prendront « des risques », comme on le leur a demandé. Notez, on voit mal comment ils auraient pu déclarer à la sortie de la salle des fêtes qu'il souhaitaient pantoufler dans leurs palais ministériels et se planquer pour éviter les décisions...
Toujours un peu désuet quand il veut faire moderne, le rituel convenu, mais décarboné, a été respecté. Après tout, cela ne peut pas faire de mal à la République. On regrettera simplement que les voeux à la presse, eux, aient été curieusement supprimés.
le chef de l'État se rendra en Basse-Normandie. Il est attendu dans l'Orne le jeudi 14 janvier, à Mortagne-au-Perche, fief du député UMP Jean-Claude Lenoir, où il présentera ses voeux au monde rural.
Après Cholet (Maine-et-Loire), où il sera aujourd'hui pour s'adresser au monde économique, le Président se rendra au 3e Rima de Vannes (Morbihan), vendredi, pour les voeux aux forces armées.
Le marathon présidentiel se poursuivra la semaine prochaine. Nicolas Sarkozy s'adressera au personnel enseignant, aux parlementaires, aux partenaires sociaux, au monde de la santé (sans doute en Languedoc-Roussillon)... Le 18 janvier, il est attendu sur l'île de la Réunion et à Mayotte, dans l'océan Indien, pour les premiers voeux décentralisés aux Français d'outre-mer.
Le chef de l'État a prévu également de se rendre en Corse, en fin de mois, pour y parler de développement durable. L'agenda de janvier devrait être bouclé par une visite au carré musulman du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais), qui a été la cible de profanations.
C'est un plaisir qu'il partage avec son vieil ami Johnny. La saveur incomparable de la scène, et le goût pour les tournées. Et voilà que le Sarko Tour est reparti pour disperser la parole élyséenne aux six coins de l'Hexagone !
Le président, coureur de fond à ses heures, excelle toujours dans cet exercice marathonien. Et puis, « décentraliser » les voeux, quelle bonne idée pour un jacobin, élu de Neuilly-sur-Seine. Avec aux narines un séduisant petit parfum de campagne, le chef de l'État toujours candidat à tout met à profit les bonnes résolutions de janvier pour saluer cette France qui se lève tôt et continue de se méfier des jeux élitistes des palais de la capitale. Coup double.
L'an dernier, de province en province, il avait multiplié les discours thématiques au point que son équipe en tenait fièrement le compte. On frôla l'indigestion de parole, au point d'en perdre l'attention... Et on se dit alors qu'à l'avenir le président ne devrait pas se laisser aller à un tel appétit pour le verbe hivernal. Trop d'annonces, trop de gestes, trop d'engagements de nouvel an : la profusion avait fini par noyer le sel des propos, et par dérouter les papilles politiques du pays, toujours aussi friandes, pourtant, de nouveauté.
Aussi, est-ce avec un peu d'inquiétude que les amis du président regardent leur insatiable Nicolas remettre ça en ce début 2010. Le prologue de l'Élysée, mardi matin, a confirmé leurs craintes diffuses. Inviter le gouvernement au travail, cela manquait un peu d'inspiration. On espère bien qu'ils travaillent dur, les ministres, et qu'ils n'ont pas besoin du coaching présidentiel pour mettre du coeur à l'ouvrage ! Mais, en bons élèves, ils ont gentiment répété la leçon du maître (d'école) : en cette année de régionales où le gouvernement est amené à être une nouvelle fois modifié, ce n'est pas le moment de faire les malins. C'est promis : ils seront « audacieux » et prendront « des risques », comme on le leur a demandé. Notez, on voit mal comment ils auraient pu déclarer à la sortie de la salle des fêtes qu'il souhaitaient pantoufler dans leurs palais ministériels et se planquer pour éviter les décisions...
Toujours un peu désuet quand il veut faire moderne, le rituel convenu, mais décarboné, a été respecté. Après tout, cela ne peut pas faire de mal à la République. On regrettera simplement que les voeux à la presse, eux, aient été curieusement supprimés.