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LE P.S NE BAT PLUS EN RETRAITE

Fakir

Hier matin quand j'écoutais Martine Aubry sur France Inter j'ai constaté que depuis qu'elle est première secrétaire, les tensions qui ont tant nuit au PS se sont apaisées et le parti se remet doucement à travailler, à chercher une alternative et un projet crédible face à la droite en 2012.

La réforme des retraites constitue un excellent exemple de cette nouvelle donne politique. En voulant une réforme quasiment sans concertations, le plus rapidement possible, Nicolas Sarkozy pensait prendre de cours les syndicats et l'opposition, notamment les socialistes. Il pensait aussi profiter des divisions du parti de la rue de Solférino et au final éviter un grand mouvement social qui à moins de deux ans des présidentielles lui serait fatal. Il n'en sera pas ainsi.

En présentant son plan pour les retraites, Martine Aubry a rappelé à la France entière qu'une autre réforme était possible et que la logique démographique n'était pas la seule. Surtout, ce qui importe dans le plan du PS, c'est la philosophie qui se veut à gauche. En proposant de taxer les banques et les revenus financiers, Martine Aubry revient aux fondamentaux, ceux de la gauche d'avant 1983. Mais elle fait bien plus qu'opérer un virage politique, elle jette un pavé dans la marre du sarkozysme. Elle se dit prête à agir dans un domaine où le président de la République a beaucoup vociféré, beaucoup menacé, mais absolument rien fait.

D'où vient le plus grand hommage rendu à ce projet socialiste sur les retraites ? De la droite bien entendu ! Elle a passé toute la journée, Premier ministre et patron de l'UMP en tête, à s'attaquer à nos propositions. N'ont-ils pas mieux à faire ? C'est la preuve que notre texte a fait mouche, qu'il dérange. La droite serait restée indifférente, je m'en serais inquiété.

Certes, le plan socialiste n'est pas parfait, et il n'est pas sûr qu'il puisse mettre en place toutes ses mesures. De même, les vieux démons ne sont pas tous morts, puisqu'il y a encore des Malek Boutih ou des Manuel Valls (celui-là, qu'il aille à droite une bonne fois pour toutes, il sera au moins raccord avec ses idées) pour se faire mousser dans les médias en tirant à vue sur leur propre camp. Mais la droite ne s'y trompe pas, elle qui depuis 24 heures sort l'artillerie lourde pour discréditer le plan socialiste. Elle a compris que timidement, de façon encore imparfaite, les socialistes revenaient sur le terrain idéologique.

Cela ne changera probablement pas la donne pour empêcher Nicolas Sarkozy et François Fillon d'aller au bout de leur réforme. Peu importe, Martine Aubry et le PS avec elle a pour objectif 2012 et un regain de crédibilité qui pourrait nous permettre de retrouver le pouvoir. On n'y est pas, mais les signaux envoyés vont dans le bon sens. Il reste à ne plus décevoir

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