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L'ART DANS LA RUE

 

 

Les affiches sur les supports urbains sont des témoins de leur temps.... Placardées n'importe où, elles donnent au chaland des l'informations des évenéments petits ou grands. Elles sont l'ephémère de notre société, mais d'une importance capitale. A chaque fois l'une recouvre l'autre. les murs palissades, panneaux de toutes sortes forment un curieux mélange de textes et d'images qui se mêlent, se déchirent, ne sont plus parfois que des lambeaux du vécu. Souvent les couleurs vives rendent cet ensemble incohérent, d'une certaine beauté dûe au hasard. 
    Ce peut-être un jeu de devinettes, sorte de rébus des villes. Il y a de vraies réussites et à chaque fois c'est une oeuvre unique qu'il sera impossible de reproduire. Il n'y a pas, je crois, une mémoire de longue date de ces panneaux qui, il faut-en convenir, ne sont pas d'un grand intérêt ni historique, ni artistique. Il y eut quelques peintres qui ont ressenti une sensibilité envers cette aventure des temps modernes: Jacques Villegié, Mimo Rotella, Raymond Hains, François Dufrêne nouveaux réalistes depuis les années cinquantes. Ils emportaient pour la plupart des morceaux d'affiches qu'ils recomposaient en atelier sur des toiles. La démarche était alors artistique. C'est leur sensibilité qui s'exprime en employant un matériel naturel qui les a interpellé dans un milieu où personne ne les voit. Ce sont des visionnaires au regard extrêmement  aiguisé qui savent isoler l'oeuvre et l'extraire du contexte où elle se dilue...
Avant de coller de nouvelles affiches sur ces paneaux antibois j'en ai photographier un car je pense qu'il offrait un intérêt, d'ensemble cohérent, en couleurs où simplement en texte anarchiques et même parfois en simples traces des événements disparus.
    J'ai souvent vu des photos anciennes avec des murs pleins d'affiches déchirées par les gens, les intempéries. Elles n'étaient pas le centre d'intérêt de la photo mais elles faisaient partie du décors. Avec les années ces repéres donnent un regain de nostalgie à ces anciens clichés dont certains, de photographes humanistes, sont célèbres: M.Bovis par exemple(Rue de la Procession en 1936) 
    Cette démarche  sera, je l'espère le rappel de petits événements oubliés. Elle sont à l'état brut à ce moment là, à cet endroit là...
    Il est  probable que les supports papier seront à l'avenir supplantés par des écrans lumineux. En attendant je pense avoir encore l'occasion de photographier quelques événements partis en lambeaux car n' étant plus au goût du jour...  

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