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VACANCES DES MINISTRES:RIDICULE

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Nos ministres sont partis pour trois semaines en vacances. Ils ont tenu à faire savoir qu'ils n'iraient pas très loin, qu'ils étaient prêts à reprendre le boulot s'il le fallait. Leurs séjours sont simples, leurs divertissements pas compliqués, les coûts ne sont pas onéreux, de vraies vacances de Français un peu plus que moyens ! François Baroin a même avoué qu'il les passerait dans la Creuse, c'est tout dire ! Nicolas Sarkozy, lui, fera du vélo, regardera la télévision et mangera des pizzas. Finis les yachts, l'Amérique, le bling-bling !

Tout ceci est bien sûr d'un profond ridicule. C'est le triomphe de l'hypocrisie bourgeoise, où ne compte que le maintien des apparences : avoir de l'argent mais ne pas montrer qu'on en a, faire semblant, jouer la comédie d'un train de vie non dispendieux. Et ça change quoi fondamentalement ? Rien du tout, c'est du décor, un rideau de fumée. A tout prendre, je préfère quelqu'un qui assume ce qu'il est et les moyens dont il dispose. Et puis, chacun fait ce qu'il veut de son fric, même quand il est ministre.

Ce comportement est aussi la marque grandissante du puritanisme qui envahit depuis plusieurs années la société française et sa sphère politique. On ne juge plus un responsable sur ce qu'il fait mais sur ce qu'il est ou ce qu'il a. La politique cède le pas à la morale, quand ce n'est pas à la psychologie. Peu m'importe que les gens de droite passent des vacances simples, modestes, austères et laborieuse, puisque ça ne changera en rien leur ligne politique de droite.

C'est pourquoi il faut être très prudent dans l'affaire Woerth qui manifestement n'en finit plus. Ce n'est pas un homme, ses amis, son mode de vie qu'il faut combattre (s'il y a matière à redire, c'est à la Justice de le faire), c'est la réforme gouvernementale des retraites. Méfions-nous de cette société puritaine et moralisatrice qui exige que nous soyons tous vertueux. L'appréciation des vertus personnelles doit être laissée aux directeurs de conscience et éventuellement aux juges, mais n'a pas sa place en politique, où ce sont les résultats collectifs qui comptent, pas les attitudes individuelles. Les grands politiques dans notre histoire ont rarement été de petits saints.

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