Le logement : la victime oubliée du sarkozysme.
On en parle malheureusement peu, pourtant, c'est le problème n°1 de beaucoup de Français : le logement. La fondation Abbé Pierre évaluait en 2009 à 3,5 millions le nombre de personnes mal logées et à presque 7 millions les personnes en situation de fragilité. (les chiffres de la fondation ici ). Certes, la situation ne date pas de l'arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir, loin de là. De plus, les difficultés se sont aggravées avec la crise puisque de nombreux organismes HLM avaient contractés des emprunts toxiques, ce qui fait qu'aujourd'hui nombre d'entre eux sont dans une situation financière catastrophique.
Mais depuis 2007, la politique menée par le gouvernement Sarkozy a largement accéléré la détérioration de la situation. Tout d'abord parce que le logement n'a jamais été une priorité et que le ministère tenu par Mme Boutin puis Mr Apparu est un de ceux dont le budget baisse le plus. Ensuite parce que la loi SRU qui oblige chaque commune de plus de 3 500 habitants à construire au moins 20 % de logements sociaux n'a pas été appliquée comme à Mouan Sartoux et Antibes. Enfin, surtout, la politique qui consiste à faire de la France un pays de propriétaires a amené le gouvernement a délaisser le logement social au profit d'aides en faveur des classes moyennes, contribuant ainsi à renforcer l'absence de mixité sociale dans certains quartiers.
Le nouveau projet de loi du gouvernement de taxer les offices HLM afin de combler une partie des déficits de l'Etat s'inscrit pleinement dans cette politique de chasse aux pauvres et de stigmatisation des populations les plus fragiles. La première conséquence sera de freiner la construction de logements neufs de la part des offices HLM, et de ralentir l'entretien du patrimoine existant. De plus, les nouvelles conditions du surloyer pour les classes moyennes résidant encore dans des logements sociaux vont une fois de plus renforcer la ghettoïsation de certains quartiers.
De la part d'un pouvoir qui se gausse de mener une vraie politique sécuritaire, sans qu'aucun résultat ne soit visible, le premier levier sur lequel il devrait jouer, la qualité de l'habitat et de l'environnement social est complètement à l'abandon. Une preuve supplémentaire de l'ineptie du sarkozysme
Et surtout : Tous à la manif le 2 octobre !