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LA MOBILISATION CONTINUE !

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Les chiffres oscillent entre 500 000 et 2 000 000 selon la police ou les syndicats (1 500 000 semble juste), ci qui est, il faut bien le reconnaître, une participation moindre par rapport aux précédentes manifestations. Dès la fin de la matinée, les médias dominants aux ordres se sont dépêchés de relayer le message : le nombre de manifestants diminue, le mouvement se termine, Nicolas Sarkozy a donc gagné. Il s'agit comme d'habitude de propagande, assénée à longueur d'antenne, sur toutes les ondes ou presque, et à laquelle il est difficile d'échapper. Il semblerait pourtant que les choses ne soient pas si simples.

1 500 000 personnes, vu le contexte, c'est loin d'être négligeable, et cela confirme que le niveau de colère reste très élevé. Même si les dernières semaines nous ont habitués à des records, ce chiffre correspond à un étiage important de mobilisation en temps normal. Rappelons quand même les circonstances :

- Vacances de la Toussaint, ce qui explique la faible présence des lycéens et étudiants, mais aussi des enseignants, gros bataillons de manifestants.

- Propagande et désinformation continue des médias depuis une semaine qui insistent notamment sur la reprise du travail supposée des employés des raffineries ou des éboueurs.

- Fin du vote de la loi au parlement, avec des médias qui présente celle-ci comme désormais inéluctable.

Pourtant, tous les jours, les actions sse multiplient. Pourtant, il est toujours compliqué de faire le plein dans certaines régions. Pourtant tous les sondages continuent à indiquer que les Français ne veulent toujours pas de la loi. Les jours qui viennent avec la rentrée scolaire indiqueront à coup sûr si la contestation sous cette forme a réussi à passer les vacances. Pour autant, celle-ci n'est pas morte, loin de là, et le gouvernement aurait bien tort de se satisfaire d'une victoire à la Pyrrhus.

La principale conséquence des mois agités que nous venons de vivre aura été d'ouvrir les consciences et de repolitiser toute une partie de la population. Il y aura un avant et un après automne. L'amertume et la colère qui vont fatalement découler du passage en force du gouvernement vont être les ferments de toutes les revendications futures.

Nicolas Sarkozy en imposant la réforme des retraites à deux ans des présidentielles voulait une victoire emblèmatique sur le mouvement social, une victoire qui aurait anesthésier celui-ci pour longtemps. Il tient peut-être sa victoire, mais pas exactement celle qu'il voulait : le peuple n'est pas anesthésier, il est regonfler, plein d'énergie et d'envie d'en découdre à chaque fois qu'il le pourra. Les Français sont  dans l'attente d'un modèle économique alternatif fiable à opposer,mais ils savent désormais que celui-ci est en train de mourir. Ils vont tôt ou tard l'achever !

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