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AUGMENTATION DES PRIX

Montée des prix des denrées alimentaires : ACF vigilante face à une situation inquiétante

faim dans le monde

Une consommation de céréales qui en 2010-2011 va dépasser pour la première fois depuis trois ans la production, des prix alimentaires supérieurs selon la FAO aux pics de 2008, où ils avaient provoqué des émeutes de la faim… Dans ce contexte de tension des marchés, ACF a mis en place une veille accrue des cours.

La sécurité alimentaire et la nutrition, voilà les cœurs de métier d’Action contre la Faim.  De ce fait, l’organisation suit de près les indicateurs (indices de production et de consommation, prix des denrées de base etc) qui reflètent notamment l’accès  des plus vulnérables à une nourriture saine et équilibrée.

La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture) a publié pour le mois dernier un indice reflétant les variations de prix d'un ensemble de produits incluant céréales, oléagineux, produits laitiers, viande et sucre. Il se situe à 214,7  points en décembre contre 206 le mois précédent, ce qui le place au dessus du record de juin 2008 à 213,5 points.

Un premier semestre décisif

La hausse des prix est notamment imputable à la spéculation, qui a fait grimper les cours. Si aujourd’hui le niveau des stocks est pour l’heure convenable, l’avenir est très incertain.
Ainsi, pour les céréales, « pour la première année depuis 3 ans en 2010-2011, la consommation de céréales va dépasser la production, ce qui va impliquer automatiquement une baisse des stocks. En effet, la production 2009/2010 de céréales est moins abondante que prévue. De ce fait, la production du premier semestre 2011 sera décisive pour l’évolution future des prix. » explique Hanna Mattinen, spécialiste  de la sécurité alimentaire chez Action contre la Faim.

Une volatilité  accrue

Ces incertitudes s’inscrivent dans un contexte de volatilité accrue des prix lors de la dernière décennie. « Elle est un sujet de préoccupation car elle semble vouloir s’installer dans le temps. Cette volatilité provient essentiellement de l’incertitude qui règne sur les marchés. Elle provient de la tension qu’il existe sur le marché où l’offre parvient difficilement à satisfaire la demande, » poursuit Hanna Mattinen.
 
Une chose est d’ores et déjà certaine : la facture des importations des biens alimentaires va peser lourd dans la balance économique des pays à faibles revenus importateurs de céréales. Alors que l’impact des prix internationaux sur les prix locaux est de plus en plus fort, ces niveaux auront une incidence certaine sur les prix locaux. Ils risquent ainsi d’affecter les ménages les plus vulnérables et dépendants du marché. En Afrique de l’Ouest par exemple, où les récoltes ont eu lieu entre septembre et novembre, la période critique pourrait se situer cet été pendant la période de « soudure », où les stocks peuvent venir à manquer avant la récolte suivante, obligeant les habitants à se procurer sur les marchés  les denrées dont ils ont besoin.



Commentaires

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