Rassurez-vous je ne lis pas le Figaro, mais si la presse la plus réactionnaire de droite décrit la situation du chomage en France comme celà, il n'y a pas grand'chose à ajouter.
La décision du gouvernement de placer l'emploi au coeur de ses priorités pour 2011 se justifie de jour en jour. Car, contrairement au message d'optimisme délivré voici un an par Nicolas Sarkozy sur la foi des bons chiffres de décembre 2009 - il assurait que «le chômage baisserait dans les mois à venir»-, la situation est loin de s'être améliorée. Même si 2010 aura été moins dramatique que 2009, le bilan reste très négatif : le nombre de demandeurs d'emploi continue inéxorablement de progresser en France. Au cours de l'année écoulée, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi n'aura au final reculé qu'une seule fois (en octobre) dans les deux catégories de référence. L'hexagone renoue avec des niveaux non atteints depuis plus de dix ans: au 31 décembre dernier, on comptait entre 2,72 et 4,05 millions de chômeurs selon la catégorie retenue. Soit entre 80100 et 202500 demandeurs d'emploi de plus qu'un an plus tôt, des progressions toutefois 2 à 5 fois inférieures à celles enregistrées en 2009.
Les données de décembre 2010, publiées hier soir par le ministère de l'Emploi, ne poussent guère à l'optimisme. Avec des progressions du nombre des demandeurs d'emplois inscrits de 27100 en catégorie A et de 32600 en ABC (incluant les chômeurs ayant travaillé plus ou moins de 78 heures dans le mois), décembre est l'un des plus mauvais mois de l'année.