Georges Roux (UMP) reste le favori. Ce « poids-lourd » du département (il en est le vice-président) devrait récupérer son siège dimanche prochain à Antibes-Centre.
Le FN drague à gauche ?
« Ce n’est pas facile face à Georges Roux qui est si bien implanté, note Richard Garcia (FN), son outsider. Mais être si près de lui, c’est une victoire. Nous sommes en reconstruction à Antibes. Au second tour, nous espérons augmenter nos voix en appelant les abstentionnistes mais aussi les électeurs de gauche. Nous ne sommes pas favoris mais on part dans l’esprit de gagner ».
Le score de 31,17 % lui va très bien. Entré en politique il y a quelques mois à peine, ce dirigeant basé à Sophia dans la finance et l’immobilier surfe sur la vague Marine Le Pen. Le candidat a fonctionné en réseaux pour cette campagne qui s’est réalisée sans permanence, et avec deux réunions (avec pré-inscription obligatoire). « Nous avons bien labouré notre jardin pour 2012 ».
Reconquérir les déçus et les abstentionnistes
539 voix c’est l’écart de voix entre lui et Georges Roux. Le sortant UMP a certes plus de 8 points d’avance et réalise seulement 2,15 % de moins que son score de 2004 mais en nombre de voix le tableau est moins joyeux. Roux avait totalisé 4283 voix en 2004 contre seulement 2531 dimanche dernier.
Certes avec moins de votants mais en 2004, l’émiettement des voix était plus important avec sept candidats au premier tour contre quatre cette fois-ci. Déçus ou abstentionnistes sont à reconquérir. C’est aux bureaux de l’école du cap et de Laval A et C (des quartiers bien différents) qu’il réalise ses meilleurs scores. Alors que Garcia est en tête dans six bureaux sur 25 : Tournière B et C, Laval D, Super Antibes A, Audiberti C, Jean-Moulin B. « Cette semaine je continuerai ma campagne sur le local et pas le national, je ne me trompe pas d’élection » note Roux. Petit crochet au FN qui a fait des enjeux nationaux sa ligne de conduite.
Pitrat amer Dumas satisfaite
Et les voix de la gauche, elles seront pour qui ? « La balle est dans leur camp, je ne me permettrai pas de m’ingérer ».
Car de ces scores qui éliminent la gauche, que peut-on en retenir ? Avec 20,05 % Colin Pitrat qui portait les couleurs d’Europe écologie Les Verts et le PS espérait mieux . Être au second tour. Mais pour cela il fallait soit être un ou deux. Soit recueillir au moins 2457 voix (12,5 % des inscrits). Ce que seul Georges Roux a fait compte tenu de l’abstention. Cette dernière est la grande déception du jeune candidat de 26 ans. « Cette élection est peu claire pour les Français ». En 2004, Paula Toledo avait accroché la triangulaire. Dernière mais tout de même gagnante : Cécile Dumas (Pour une alternative à gauche) avec 9,17 %. C’est plus 3, 3 % par rapport à 2004 (surtout à Laval B, Saint-Claude B et Super Antibes A). Même si elle aussi subit l’érosion en voix : 586 contre 602 pour La Spesa. « On reste sur une bonne base de progression comme dans les quartiers populaires. C’est l’écroulement du système Sarkozy y compris à Antibes ».
D'aprés Nice-Matin