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IVAN , BORIS , AMED , NATACHA VOTERONT

 

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 Nicolas Sarkozy écrivait dans son livre "Libre" publié en 2001 chez Fixot-Robert Laffont: "J'avoue ne pas être outrageusement choqué par la perspective de voir des étrangers, y compris non communautaires, voter pour les scrutins cantonaux et municipaux. A compter du moment où ils paient des impôts, où ils respectent nos lois, où ils vivent sur notre territoire depuis un temps minimum, par exemple de cinq années, je ne vois pas au nom de quelle logique nous pourrions les empêcher de donner une appréciation sur la façon dont est organisé notre cadre de vie quotidien."

 

Il est bien évidemment permis à quiconque de changer d'avis sur telle ou telle question.

En politique les opinions évoluent, fluctuent et c'est normal. Moi-même qui suis pourtant assez constant dans mes convictions, j'ai changé, je ne pense pas exactement comme il y a plusieurs années. Mais il y a un point sur lequel je n'ai jamais varié depuis que je m'intéresse à la politique, c'est à dire il y a très, très longtemps : il serait légitime, juste et utile que les immigrés aient dans notre pays le droit de voter aux élections municipales. Quelqu'un qui travaille en France depuis plusieurs décennies, qui cotise et paie ses impôts, bref qui vit en citoyen devrait bénéficier du premier droit de tous les citoyens : le vote. Chez nous, il est en réalité chez lui, et c'est très bien ainsi.

Disant cela, je n'efface pas la différence entre citoyenneté et nationalité, puisque je propose le droit de vote seulement local aux citoyens d'origine étrangère, continuant à réserver les votes nationaux pour ceux qui ont choisi la nationalité française. Mais je n'exacerbe pas non plus cette différence qui est très théorique : ce qui compte c'est ce qu'on fait pour la France, c'est ce qu'on lui apporte, pas une situation administrative sur un bout de papier. Et puis, les immigrés tiennent à rester fidèles à leur pays natal, ce que je comprends parfaitement. Voilà pourquoi ils ne demandent pas nécessairement la nationalité. Mais ce choix ne doit pas nous conduire à leur refuser la citoyenneté pleine et entière, avec le droit de vote aux élections locales.

Nicolas Sarkozy, est maintenant hostile à cette proposition de loi, l'actuel chef de l'Etat s'oppose tout simplement au point de vue du candidat à la présidentielle qu'il était il y a quelques années  et on voit bien pourquoi : le deuxième tour de la présidentielle se jouera pour lui sur sa capacité à récupérer l'électorat frontiste, qui rejette évidemment cette extension du droit de vote. Le président de la République craint que ce débat ne divise les Français. Mais non, justement ! Le meilleur moyen d'intégrer les populations immigrés, de leur donner un poids électoral qui les fera prendre en considération par les pouvoirs publics, c'est le droit de vote, la seule arme pacifique dont on dispose en démocratie. De plus, est-il normal et juste que les ressortissants européens jouissent de ce droit et pas les autres ? La logique pousse à sa généralisation.

Quant à ceux qui affirment que défendre le droit de vote des immigrés favorise le Front national, leur "argument" est d'une connerie confondante. Dans la cohérence tordue et vicieuse qui est la leur, on ne combat bien l'extrême droite qu'en ne s'opposant pas à elle ! Allons plus loin encore dans ce faux raisonnement : pourquoi ne pas reprendre les thèses de l'extrême droite pour mieux la contrecarrer ? On voit l'absurdité et le danger ... Non, l'extrême droite ne prospère pas parce qu'on l'attaque et qu'on soutient des idées qu'elle condamne : le FN se développe sur son propre tas de fumier. A quoi je réponds qu'Ali, Boubou Anton, Ivan, Boris , Rebecca, Paula, Johanna , Dimitri, Iona, Natacha ,Miguel , José , Mauro  finiront un jour ou l'autre par avoir le droit de voter.

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