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COMMUNIQUE D'AMNESTY

 

amnesty international

 
 
Bonjour à tous,
Démarrons ensemble la semaine sur l’actualité des droits humains qui demeure préoccupante encore dans trop de pays du monde….
*une mobilisation mondiale très importante pour mettre fin aux exécutions au Bélarus ,
*l’Inde qui persiste à ne pas poursuivre des policiers ayant commis des homicides,
*leZimbabwe qui s’acharne sur des défenseurs des droits humains,
*la Chine qui doit libérer Liu Xiaobo et les autres militants des droits d l’homme emprisonnés,
*la Roumanie, qui comme la Lituanie, doit faire la lumière sur les prisons secrètes de la CIA qu’elle a hébergées,
*les Etats unis qui ont envoyé des armes aux forces égyptiennes pendant la révolte populaire…
Nous espérons que ces informations pourront être dirigées vers le public le plus large et vous remercions pour toutes vos contributions en ce sens.
Restant à votre disposition, bien cordialement
 
  
 

Bélarus.

Plus de 250 000 personnes appellent le Bélarus à mettre fin aux exécutions.

Amnesty International et les organisations biélorusses de défense des droits humains Viasna et le Comité Helsinki du Bélarus ont trouvé porte close lorsqu'elles ont voulu remettre au président Alexandre Loukachenko une pétition mondiale appelant à mettre fin aux exécutions dans le pays.

Les membres d'Amnesty International de par le monde et les organisations biélorusses avaient recueilli plus de 250 000 signatures dans le monde entier. La pétition, à l'origine une initiative locale, est devenue l'objet d'un vaste travail d'Amnesty International dans le cadre de sa campagne contre la peine de mort à l'occasion de son 50e anniversaire.

« Cette pétition adresse un message fort au président biélorusse : des citoyens du monde entier demandent que le Bélarus mette fin aux exécutions, a déclaré John Dalhuisen, directeur adjoint du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
 

Zimbabwe.

Il faut libérer les militants des droits humains arrêtés au Zimbabwe.

Amnesty International considère les trois défenseurs des droits humains zimbabwéens arrêtés en début de semaine comme des prisonniers d'opinion et demande leur libération immédiate et inconditionnelle, a déclaré l'organisation jeudi 8 décembre.

Ces trois personnes travaillent pour le Projet de surveillance des médias pour le Zimbabwe, qui encourage la liberté d'expression et un journalisme responsable. Arrêtées lundi 5 décembre à Gwanda, dans la province du Matabeleland-Sud, elles attendent une décision de justice qui devrait être rendue le 9 décembre concernant leur demande de mise en liberté sous caution. Elles sont actuellement détenues au centre de détention provisoire de Gwanda.

« Les militants placés en détention ont été arrêtés uniquement en raison de leur action légitime en faveur de la liberté d'expression et d'une réforme des médias au Zimbabwe », a déclaré Erwin van der Borght, directeur du programme Afrique d'Amnesty International. « Nous considérons ces personnes comme des prisonniers d'opinion et nous demandons leur libération immédiate et inconditionnelle. »
 

Inde.

La justice n'est toujours pas rendue pour des homicides commis par la police au Gujarat.

Amnesty International considère l'ordre donné jeudi 1er décembre par la haute cour du Gujarat au Bureau central d'enquêtes (CBI) de procéder à des investigations sur les homicides par balle de quatre suspects « terroristes » en 2004 comme un bon début :

« La décision rendue aujourd'hui par la haute cour offre une lueur d'espoir aux familles d'Ishrat Jehan et de Javed Shaikh, qui mènent une bataille juridique depuis sept ans », a souligné Ramesh Gopalakrishnan, chargé de recherches sur l'Asie du Sud à Amnesty International.

Les circonstances de la mort d'Ishrat Jehan et de Javed Shaikh, abattus par des policiers, feront l'objet d'une enquête du CBI.

Cependant, Amnesty International demande qu'une enquête approfondie soit menée sur 31 homicides commis par des policiers dans l'État du Gujarat entre 2002 et 2006.

« L'ouverture d'enquêtes sur quelques cas sélectionnés, alors que tant d'autres ne sont pas pris en considération, montre que l'impunité continue de régner au Gujarat. Il faut que les autorités enquêtent sur les 31 homicides illégaux commis par la police entre 2002 et 2006, que les responsable présumés de ces actes soient traduits en justice et que l'état de droit soit rétabli », a ajouté Ramesh Gopalakrishnan.

 

Chine.

Le lauréat du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo et d'autres militants chinois doivent être libérés.

La Chine doit libérer le lauréat du prix Nobel de la paix Liu Xiaobo et les autres personnes emprisonnées en raison de leurs opinions dissidentes, a déclaré Amnesty International jeudi 8 décembre – un an après l'attribution de cette récompense au militant chinois.

Liu Xiaobo est resté en prison depuis qu'il a reçu ce prix en son absence le 10 décembre 2010, tandis que son épouse Liu Xia est illégalement assignée à domicile.

Dans le même temps, d'autres détracteurs des autorités tels que Liu Xianbin, militant chevronné en faveur de la démocratie, ont également été condamnés à de longues peines d'emprisonnement pour avoir exprimés leurs opinions, sur la base de la même fausse accusation d'« incitation à la subversion de l'État ».

« Le sort réservé à Liu Xiaobo et Liu Xia est symptomatique de l'empressement croissant du gouvernement chinois à éradiquer l'opposition par tous les moyens nécessaires, a souligné Catherine Baber, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
 

 

Roumanie.

La Roumanie doit faire toute la lumière sur les prisons secrètes.

Les autorités roumaines doivent rouvrir l'enquête sur les centres de détention secrets gérés par l'Agence centrale du renseignement (CIA) sur son territoire, a déclaré Amnesty International jeudi 8 décembre après qu'un quotidien allemand a divulgué de nouveaux éléments de preuve sur les prisons secrètes.

Le Süddeutsche Zeitung a en effet publié le 8 décembre de nouveaux éléments convaincants selon lesquels la CIA a transféré et torturé des « terroristes présumés » dans des États européens, dont la Roumanie, au cours des années qui ont suivi les attentats terroristes du 11 septembre.

« Depuis plusieurs années, nous exhortons le gouvernement roumain à faire toute la lumière sur sa participation aux programmes de " restitution " et de détention secrète conduits par la CIA, a indiqué Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International.
 

Etats-Unis.

Les États-Unis ont envoyé à plusieurs reprises des armes aux forces de sécurité égyptiennes.

Des données recueillies par Amnesty International montrent que les États-Unis ont transféré à plusieurs reprises du matériel d'armement vers l'Égypte malgré la répression violente des forces de sécurité à l'encontre des manifestants.

Une cargaison pour le ministère égyptien de l'Intérieur comportant au moins sept tonnes de « munitions fumigènes » – catégorie dans laquelle figurent des produits chimiques irritants et des agents antiémeutes tels que les gaz lacrymogènes – est arrivée des États-Unis le 26 novembre.

Elle faisait partie d'au moins trois livraisons d'armement à l'Égypte par la société américaine Combined Systems, Inc. depuis la répression brutale des manifestants de la « révolution du 25 janvier ».

« Les livraisons d'armes provenant des États-Unis aux forces de sécurité égyptiennes doivent cesser tant qu'il ne sera pas établi avec certitude que les gaz lacrymogènes et les autres munitions, armes ou autres équipements ne sont pas liés au bain de sang dans les rues d'Égypte », a déclaré Brian Wood, responsable des recherches sur le contrôle des armes au sein d'Amnesty International.

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