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COMMUNIQUE D'AMNESTY

amnesty international

 

 

Tunisie.

Un an plus tard, les Tunisiens attendent encore la réforme demandée sur le plan des droits humains.

Le gouvernement provisoire tunisien n'a toujours pas mené la réforme d'ensemble que les manifestants réclamaient il y a un an dans le domaine des droits humains, a déclaré Amnesty International vendredi 13 janvier.

Un an après la fuite de l'ancien président Zine el Abidine Ben Ali, les autorités ont pris quelques premières mesures positives, notamment en adoptant des traités importants relatifs aux droits humains et en accordant davantage de liberté aux médias et aux organisations de défense des droits fondamentaux.

Cependant, Amnesty International a regretté que les forces de sécurité du pays ne soient toujours pas soumises à l'obligation de rendre des comptes et que les victimes de violations des droits humains continuent à attendre que justice soit faite.

« Le gouvernement provisoire a pris quelques décisions encourageantes sur la voie de la réforme dans le domaine des droits humains », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d'Amnesty International. « Mais pour de nombreux Tunisiens, le rythme du changement est trop lent. »
 

Cambodge.

Il faut libérer les manifestants pacifiques placés en détention dans le cadre d'expulsions forcées.

Les autorités cambodgiennes doivent immédiatement libérer 24 femmes et six enfants arrêtés mercredi 11 janvier alors qu'ils protestaient sans violence contre leur expulsion forcée.

Ces trente personnes ont été interpellées alors qu'elles manifestaient pour dénoncer l'expulsion violente, le 3 janvier, de quelque 300 familles du quartier pauvre de Borei Keila, à Phnom Penh.

« Ces personnes n'auraient jamais dû être arrêtées, s'est indignée Donna Guest, directrice adjointe du programme Asie-Pacifique d'Amnesty International.
 

Royaume-Uni / Irlande du Nord.

Nouvelle décision de la Haute cour dans l'affaire Patrick Finucane.

Amnesty International demande au gouvernement britannique de veiller à établir toutes les responsabilités dans l'homicide, en 1989, de Patrick Finucane, un avocat de Belfast, après que la Haute cour d'Irlande du Nord a statué vendredi 13 janvier que sa famille pouvait solliciter une révision judiciaire de la décision du gouvernement britannique, qui a ordonné en octobre 2011 un réexamen basé sur les documents du dossier et non une enquête approfondie, indépendante et respectueuse des droits humains sur sa mort.

L'audience consacrée à la révision judiciaire devrait avoir lieu en mai.

Nicola Duckworth, directrice du programme Europe et Asie centrale d'Amnesty International, a déclaré : « Depuis plus de 20 ans, le gouvernement britannique s'est lamentablement abstenu de s'acquitter de ses obligations et de mener une enquête exhaustive, indépendante et impartiale sur l'homicide de Patrick Finucane. Bien qu'ayant désormais reconnu qu'il y a eu collusion dans cette affaire, le Royaume-Uni ne semble pas décidé à initier un processus visant à établir la vérité et à amener les responsables à rendre des comptes, et ce dans le respect des exigences du droit international.
 

Slovaquie.

Un tribunal slovaque se prononce contre la ségrégation à l'école.

L'école primaire du village slovaque de Šarisské Michaľany, dans la région de Prešov, doit cesser de pratiquer la ségrégation à l'égard des élèves roms en les plaçant dans des classes à part, ainsi que l'ordonne une décision de justice rendue publique plus tôt ce mois-ci, ont déclaré Amnesty International et le Centre des droits civils et humains, organisation non gouvernementale slovaque.

Le 5 décembre 2011, le tribunal du district de Prešov a prononcé une décision historique, estimant que l'école s'était rendue coupable de discrimination envers des enfants roms en les plaçant dans des classes à part sans justification raisonnable. Cette décision a été annoncée par le tribunal mardi 3 janvier 2012.

« C'est la première fois qu'un tribunal slovaque se penche sur cette pratique généralisée et illégale qu'est l'éducation séparée des enfants roms, qui a des répercussions sur la vie de milliers d'enfants et les enferme dans l'engrenage de la pauvreté et de la discrimination », a indiqué Barbora Černušáková, spécialiste de la Slovaquie à Amnesty International.
 

Arabie saoudite.

L'Arabie saoudite doit enquêter sur la mort d'un manifestant chiite.

Les autorités saoudiennes doivent diligenter une enquête indépendante sur la mort d'un manifestant chiite tué lors d'une manifestation dans la province de l'Est.

Issam Muhammad Ali Abu Abdullah, 22 ans, a été abattu lors d'une manifestation dans la soirée du 12 janvier, dans la ville d'Awwamiya. Trois autres personnes auraient été blessées.

Le ministre de l'Intérieur a déclaré que sa mort était survenue lors d'un échange de coups de feu entre les forces de sécurité et des personnes qui leur avaient également lancé des cocktails Molotov. Des sources locales ont affirmé à Amnesty International qu'il avait succombé à de multiples blessures par balles tirées par les forces de sécurité.

Le rassemblement du 12 janvier avait été mis sur pied pour demander aux autorités de libérer les prisonniers politiques et de mettre fin à la discrimination dont pâtit la minorité chiite dans le royaume.

« Issam Mohammad Ali Abu Abdullah compte parmi plusieurs manifestants morts de manière troublante en Arabie saoudite ces derniers mois, a indiqué Philip Luther, directeur adjoint du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient d'Amnesty International.
 
 

Birmanie/Myanmar.

La libération de prisonniers politiques est un grand pas en avant, mais les autorités ne doivent pas s’arrêter là.

La libération d’au moins 130 prisonniers politiques au Myanmar vendredi 13 janvier, dont les dissidents bien connus Htay Kywe, U Khun Htun Oo, Min Ko Naing et U Gambira, est une mesure importante, a déclaré Amnesty International.
Cette grâce de prisonniers est la deuxième de l’année et la quatrième sous le gouvernement issu des élections qui se sont tenues au Myanmar, ce qui porte le nombre total de prisonniers politiques remis en liberté à au moins 477.
Toutefois, plus d’un millier de prisonniers politiques seraient toujours derrière les barreaux, dont beaucoup de prisonniers d’opinion. Ces mesures de grâce doivent donc se poursuivre jusqu’à ce que tous soient libérés.
« La libération de ces prisonniers politiques est un très grand pas en avant, mais les portes doivent s’ouvrir plus largement pour tous les prisonniers d’opinion encore incarcérés, a déclaré Benjamin Zawacki, chercheur sur le Myanmar à Amnesty International. « Les autorités du pays doivent aller au bout de leur démarche, une bonne fois pour toutes. »

 

France.

Décès d’Ali Ziri - Amnesty International déplore le non-lieu requis par le procureur.

Amnesty International déplore que le procureur de Pontoise ait requis un non-lieu dans l’affaire mettant en cause des fonctionnaires de police dans le décès d’Ali Ziri, le 10 juin 2009, suite à son interpellation à Argenteuil.
Le cas d’Ali Ziri, retraité algérien de 69 ans, est l’un des cinq évoqués par Amnesty International dans son rapport du 30 novembre 2011, « France : Notre vie est en suspens. Les familles des personnes mortes aux mains de la police attendent que justice soit faite ». A travers les situations de ces cinq personnes, toutes étrangères ou d’origine étrangère, décédées au cours d’une interpellation ou d’une garde à vue, ce rapport a mis en exergue le manque de transparence et d’impartialité entourant les affaires mettant en cause des membres des forces de l’ordre.
Une fois encore, face à ce qui, au vu des indices, semble être l’évidence d’un manquement grave à la déontologie, les fonctionnaires de police ne sont pas inquiétés. Ni suspendus, ni sanctionnés, aucune mesure n’a été prise à leur encontre à la connaissance d’Amnesty International.
 

Etats-Unis/USA.

Guantánamo : une décennie d'atteintes aux droits humains.

En s'abstenant de fermer le centre de détention de Guantánamo Bay, le gouvernement des États-Unis lègue un héritage toxique en matière de droits humains, a déclaré Amnesty International à l'occasion du 10e anniversaire des premiers transferts de détenus vers cette prison américaine tristement célèbre.
En s'abstenant de fermer le centre de détention de Guantánamo Bay, le gouvernement des États-Unis lègue un héritage toxique en matière de droits humains, a déclaré Amnesty International à l'occasion du 10e anniversaire des premiers transferts de détenus vers cette prison américaine tristement célèbre.

Dans un rapport publié à l'approche de cette date anniversaire, Guantánamo. Une décennie d’atteintes aux droits humains, Amnesty International met en lumière le traitement illégal infligé aux prisonniers de Guantánamo et expose brièvement en quoi ce centre de détention constitue encore une atteinte aux droits humains.

« Guantánamo est devenu le symbole de 10 années de non-respect systématique des droits humains dans la réponse apportée par les États-Unis aux attentats du 11 septembre 2001. Le gouvernement américain a foulé aux pieds les droits fondamentaux dès les premiers transferts de prisonniers. Alors que Guantánamo entame sa 11e année d'existence, ces manquements se poursuivent », a indiqué Rob Freer, chercheur d'Amnesty International sur les États-Unis.
 
 

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