Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

DU GAGNER PLUS AU GAGNER MOINS

Alors que les 612 milliards de déficits cumulés durant le quinquennat pèsent lourd dans la perte d’un triple « A » que le Gouvernement tente de banaliser après avoir joué sur sa sauvegarde pour faire passer en force la réforme des retraites, la hausse de la TVA et les deux plans d’austérité, le Président de la République entend désormais instrumentaliser le sommet social d’aujourd’hui. Comme le Bureau National du PS l’a évoqué hier, à trois mois de l’élection présidentielle, personne n’est dupe. Après plus de quatre années et demie d’une politique qui aura engendré un million de chômeurs supplémentaires et qui aura méprisé le dialogue social, ce rendez-vous sonne décidément faux.

L’érosion des intentions de vote en sa faveur et le captage d’une partie de ses électeurs par François Bayrou peuvent même inciter Nicolas Sarkozy à avancer une entrée officielle en campagne initialement prévue en février ou mars. La crise ne pourra cependant masquer son bilan et la culpabilisation des Français ou la durée du temps de travail n’y changeront rien.

De même, l’habillage entre TVA sociale et CSG progressive ne suffira pas à dissimuler ce troisième plan d’austérité. Selon Alain Madelin lui-même, l’allégement des cotisations salariales se traduira par une déflation et donc une nouvelle baisse du pouvoir d’achat. Tous les économistes s’accordent d’ailleurs à estimer qu’un point de TVA sociale entraîne 0,5 point de croissance en moins. Outre les conséquences supplémentaires pour les revenus faibles et moyens, la baisse de la consommation et le ralentissement économique risquent d’enfoncer un peu plus le pays dans la récession.

Alors qu’il avait fait de l’augmentation des salaires son principal argument de campagne, par le biais des accords « compétitivité-emploi », il prépare la baisse des revenus. Avec l’augmentation de la TVA, il diminue le pouvoir d’achat et en facilitant le recours au chômage partiel, il renie le recours privilégié aux heures supplémentaires. Ainsi, en un mandat, sans vergorgne, il sera passé du « gagner plus » au « gagner moins ».

 
 
 
 

Les commentaires sont fermés.