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SI FRANCOIS GAGNAIT

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Il n'est plus présomptueux de prévoir aujourd'hui une possible victoire de François Hollande à l'élection présidentielle, même si un retournement de l'opinion n'est pas à exclure jusqu'au dernier jour. Ce choix d'un président socialiste, vingt-quatre ans après François Mitterrand, aura évidemment des conséquences politiques d'ampleur, au-delà d'un changement à la tête de l'Etat. A Antibes et en général dans les Alpes Maritimes, ce prévisible événement aura trois effets positifs à gauche :

1- Très personnellement, la présence du ticket Cochart /Lacoste  deviendrait envisageable, dans la perspective d'une "vague rose" aux élections législatives de la 7ème circonscription des Alpes Maritimes  . L'ancrage socialiste local étant faible comme l'attestent les résultats des scrutins locaux ces dix dernières années, il n'y a qu'un élan national puissant qui laisse espérer une victoire de la gauche dans une ou deux  circonscriptions de ce département. Tout dépendra de la dynamique présidentielle, de la force de sa poussée. Rien ne sera en tout cas automatique mais tout redeviendra possible.

2- Plus durablement, un gouvernement de gauche influera sur les mentalités, les comportements politiques. J'ai pu le vivre  à l'époque de Lionel Jospin, de 1997 à 2002. Les militants doivent alors assumer des réformes, défendre des choix, répondre aux critiques, bref sortir de la culture d'opposition. L'état d'esprit n'est plus le même que celui de simple contestation à l'égard de Nicolas Sarkozy et Jean Léonetti . Dans ces circonstances, la ligne radicale tient plus difficilement, n'est pas dans son élément naturel alors que la ligne réformiste retrouve un espace, une fonction.

3- Avec la victoire de François Hollande, nos partenaires antibois de gauche seront mis au pied du mur. Ils n'auront plus affaire à un parti socialiste  force d'opposition, une section décentrée mais un parti de gouvernement .

Je vois en politique, peut-être aussi dans la vie en général, deux formes de pédagogie : la pédagogie par l'échec, où l'on comprend dans la douleur les fautes commises, à la façon de la cruelle défaite socialiste  aux dernières élections municipales d'Antibes . Ou bien la pédagogie par la réussite, qui démontre à quelles conditions une victoire est possible, qui fait ouvrir les yeux sur la réalité d'une situation (je pense aux résultats des primaires, où François Hollande a devancé Martine Aubry sur la ville) : si François Hollande gagnait, c'est toute la gauche antiboise qui s'en porterait mieux, renouant alors avec le réalisme et l'espoir.

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