Un parti ou un homme ne font pas de la politique seuls ; il leur faut des alliés pour gagner. Encore faut-il que ces alliés soient fiables et loyaux. Ce n'est pas le cas de nos partenaires écologistes, qui soutiennent au gouvernement une ligne politique et dans leur parti, EELV, une autre ligne politique. Quand Jean-Vincent Placé se demande ce que les écolos font au gouvernement, il est logique avec lui-même. Quand François Hollande évoque leur "possible" départ, c'est logique aussi, quoique il "ne le souhaite pas" : c'est aux Verts à faire face à leurs propres contradictions et à en assumer les conséquences ; côté socialistes, nous sommes clairs avec nous-mêmes.
Le cas des communistes est très différent ils n'ont jamais été fiables et loyaux : ils ont appelé à voter Hollande du bout du bulletin de voe, mais ont refusé d'entrer au gouvernement, et très vite se sont mis à critiquer ses décisions. Que les sénateurs communistes ne votent pas le budget n'est qu'une confirmation : par ce geste, ils manifestent ostensiblement leur non appartenance à la majorité présidentielle. Et quand ils mêlent leurs voix à la droite pour repousser telle réforme du gouvernement, la messe est dite, pas besoin de clarification supplémentaire. Tant mieux : la vieille union de la gauche, la plus récente gauche plurielle sont bel et bien, l'une et l'autre, mortes.