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LIVRER AUX CHIENS

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J’accepte avec difficulté les leçons de démocratie, venant des commentateurs amateurs, anonymes ou pas, des citoyens engagés qui font preuve sur leurs engagements personnels et donc de leur subjectivité d’une transparence qu’aucun journaliste professionnel ne s’accorde.

Edwy Plenel a commis un chouette éditorial sur l’affaire Cahuzac ce 10 décembre. Visiblement, il a été touché tous azimuts: sur sa sincérité, sur la fiabilité de ses preuves, sur le sens de sa démarche. Edwy Plenel est ce journaliste qui a fait l’affaire des Irlandais de Vincennes révélée dans le Monde. Puis celle de Greenpeace un peu plus tard, je me suis abonné au Monde  et je n'ai heureusement pas adhéré à Greenpeace. Puis Plenel révèle le prêt sans intérêt obtenu par Pierre Bérégovoy d'un riche industriel. Dans ce dernier cas, c'est certainement cet acharnement qui pousse  P. Bérégovoy au suicide .

 François Mitterrand lui vouera alors une détestation sans borne

Toutes les explications du monde ne justifieront pas que l'on ait pu livrer aux chiens l'honneur d'un homme et finalement sa vie au prix d'un double manquement de ses accusateurs aux lois fondamentales de notre République, celles qui protègent la dignité et la liberté de chacun d'entre nous. 

 

Je n’ai rien écrit sur ce que je pense de l’affaire Cahuzac :

1°) je déteste la croisade politique de Mediapart contre Hollande car cela nuit au reste 

2°) je trouve les preuves objectives fragiles,

3°) l’affaire est temporellement compliquée , encore un appartement en 1994, un « aveu » en 2000, un compte fermé en 2010);

4°) je trouve la mayonnaise moins ferme, moins enlevée, moins gouteuse que dans d’autres affaires que j’ai suivies et décortiquées grâce à Mediapart.

5°) Et pour être franc ,  je m’en fiche sur le fond.

 

Quand Plenel écrit que nous sommes un pays de « basse démocratie« , il a peut-être raison mais notre critique des médias est tout aussi faiblarde.

Le bashing est venu vite, et surtout de ces groupuscules de l'intellingentsia de gauche et des éditocrates. C'était prévisible.

Il n’est rien de plus facile que de céder à la tentation du jemenfoutisme politique, le « tous pareils« , prélude au « tous pourris » si cher à l’extrême droite et quelques autres cités çi-dessus .

Je ne désespère pas de parvenir, avec d’autres à un échange simple malgré les désaccords, sincère malgré le bruit, car la période est grave.

Je vous le demande.

Restons zen .

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