Les attaques dont Thierry Lepaon a été la victime à propos de son appartement sont particulièrement odieuses, malhonnêtes et mensongères. Toute personne de gauche se doit de les repousser vigoureusement et de prendre la défense du secrétaire général de la CGT. Pour 6 raisons :
1- Rien dans cette affaire n'est illégal ou frauduleux : pas de détournement d'argent, aucune irrégularité, rien qui soit objectivement injuste, délictueux.
2- La décision d'acheter et de rénover l'appartement n'est même pas personnelle, ne relève pas de Thierry Lepaon lui-même, mais de son organisation, la CGT, qui lui a ainsi attribué un logement de fonction. On ne peut donc pas incriminer la personne.
3- Moralement, on ne peut pas critiquer ce choix immobilier, qui n'a rien de luxueux, de richissime : c'est un appartement tout au plus confortable et aisé. Le home cinéma et la cave à vins, c'est un fantasme de petit-bourgeois, dont les vrais riches n'ont rien à faire !
4- Quand on est le n°1 du premier syndicat de France, un certain standing est attendu et justifié. Allez voir du côté des équivalents, le chef de l'armée de terre ou le président de France 2, qui relèvent tous les deux du service public, et j'imagine assez facilement que leurs logements de fonction sont analogues, sinon supérieurs.
5- Dans cette affaire, je sens l'influence, désormais constante, de la morale puritaine, américaine, qui sous-entend qu'un leader ouvrier devrait vivre comme un ouvrier. Non, ma morale personnelle, qui n'est ni puritaine, ni américaine, pense exactement le contraire : un leader ouvrier doit vivre comme un leader, faire la nique aux bourgeois en s'appropriant leur mode d'existence. Il n'y a pas que les capitaines d'industrie, les grands manitous de la finance ou les hauts fonctionnaires qui auraient le privilège de l'aisance : un leader ouvrier, précisément parce qu'il est leader ouvrier, y a droit, le mérite. Je trouve même que Thierry Lepaon et sont organisation jouent les modestes. Il ne faut pas avoir de complexe social ! Je veux des chefs de gauche logés dans des hôtels particuliers, au milieu des plus beaux arrondissements de Paris (Vincennes, c'est encore trop populaire), avec chauffeurs et domestiques en livrée. Ma morale n'est pas celle qui estime que chacun doit rester chez soi, "et les vaches seront bien gardées". Ma morale à moi, c'est d'investir les quartiers et les moeurs bourgeois, et tant pis pour les puritains rabat-joie !
6- Derrière la prétendue exemplarité morale, qu'y a-t-il ? Une minable manipulation interne, à l'approche des élections professionnelles. On veut faire tomber Lepaon, on n'a rien trouvé dans sa vie sexuelle, il paie ses impôts comme tout le monde : ne reste plus que le logement, comme on a fait en son temps avec ce pauvre Bérégovoy, ce qui l'a mené où vous savez.
Cette polémique conforte le sentiment d'anti-syndicalisme primaire qui traverse toute une partie de l'opinion française. Son seul bénéficiaire, ce sera l'extrême droite, qui va forcément en rajouter sur l'air du "tous pourris", "tous enrichis". C'est lamentable.
P.S Je prends ma Ferrari, je vais à Monaco dans ma villa avec piscine et je passe régler mon adhésion au PS . Na !
1- Rien dans cette affaire n'est illégal ou frauduleux : pas de détournement d'argent, aucune irrégularité, rien qui soit objectivement injuste, délictueux.
2- La décision d'acheter et de rénover l'appartement n'est même pas personnelle, ne relève pas de Thierry Lepaon lui-même, mais de son organisation, la CGT, qui lui a ainsi attribué un logement de fonction. On ne peut donc pas incriminer la personne.
3- Moralement, on ne peut pas critiquer ce choix immobilier, qui n'a rien de luxueux, de richissime : c'est un appartement tout au plus confortable et aisé. Le home cinéma et la cave à vins, c'est un fantasme de petit-bourgeois, dont les vrais riches n'ont rien à faire !
4- Quand on est le n°1 du premier syndicat de France, un certain standing est attendu et justifié. Allez voir du côté des équivalents, le chef de l'armée de terre ou le président de France 2, qui relèvent tous les deux du service public, et j'imagine assez facilement que leurs logements de fonction sont analogues, sinon supérieurs.
5- Dans cette affaire, je sens l'influence, désormais constante, de la morale puritaine, américaine, qui sous-entend qu'un leader ouvrier devrait vivre comme un ouvrier. Non, ma morale personnelle, qui n'est ni puritaine, ni américaine, pense exactement le contraire : un leader ouvrier doit vivre comme un leader, faire la nique aux bourgeois en s'appropriant leur mode d'existence. Il n'y a pas que les capitaines d'industrie, les grands manitous de la finance ou les hauts fonctionnaires qui auraient le privilège de l'aisance : un leader ouvrier, précisément parce qu'il est leader ouvrier, y a droit, le mérite. Je trouve même que Thierry Lepaon et sont organisation jouent les modestes. Il ne faut pas avoir de complexe social ! Je veux des chefs de gauche logés dans des hôtels particuliers, au milieu des plus beaux arrondissements de Paris (Vincennes, c'est encore trop populaire), avec chauffeurs et domestiques en livrée. Ma morale n'est pas celle qui estime que chacun doit rester chez soi, "et les vaches seront bien gardées". Ma morale à moi, c'est d'investir les quartiers et les moeurs bourgeois, et tant pis pour les puritains rabat-joie !
6- Derrière la prétendue exemplarité morale, qu'y a-t-il ? Une minable manipulation interne, à l'approche des élections professionnelles. On veut faire tomber Lepaon, on n'a rien trouvé dans sa vie sexuelle, il paie ses impôts comme tout le monde : ne reste plus que le logement, comme on a fait en son temps avec ce pauvre Bérégovoy, ce qui l'a mené où vous savez.
Cette polémique conforte le sentiment d'anti-syndicalisme primaire qui traverse toute une partie de l'opinion française. Son seul bénéficiaire, ce sera l'extrême droite, qui va forcément en rajouter sur l'air du "tous pourris", "tous enrichis". C'est lamentable.
P.S Je prends ma Ferrari, je vais à Monaco dans ma villa avec piscine et je passe régler mon adhésion au PS . Na !