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LES MASQUES TOMBENT

6 mois de mandat pour les élus FN : 6 masques qui tombent

                                                                                                                                              

 

6 mois de mandat pour les élus FN : 6 masques qui tombent

A l’occasion du congrès du Front national, ses dirigeants lancent une nouvelle offensive de communication : faire des « engagements » soi-disant « tenus » par ses candidats devenus maires la vitrine d’un parti rénové et la preuve de son efficacité.

Pourtant, le constat sur le terrain est tout autre. Alors que Marine Le Pen se revendique porte-drapeau de la « France des oubliés », de la laïcité, et même de la République, jurant que les leçons ont été tirées des tristes expériences municipales des années 1990, les politiques menées dans les villes dirigées par ces maires sont tristement similaires: exclusion, stigmatisation, xénophobie, laïcité dévoyée et pratiques douteuses.


Après 6 mois de mandat des maires FN, 6 masques sont tombés et donnent à voir le vrai visage du Front national.

Non, le FN ne porte pas la voix de la « France des oubliés »

Dans les mairies FN c’est haro sur les démunis ! Comme au Pontet où la cantine scolaire pour les enfants des familles les plus démunies a été supprimée ; à Béziers où les enfants de chômeurs ne bénéficient plus de l’accueil à l’école le matin ; ou encore à Fréjus où un centre social a été fermé et trois autres ont vu leurs subventions drastiquement diminuer.

Non le FN n’est pas un parti laïc

Aux antipodes du principe de laïcité, le FN entend revenir à une époque où les pouvoirs publics dictaient ce que chacun a le droit de croire ou pas, quand il doit pratiquer et comment. Ainsi, il bloque la vente d’une salle de prière à une association musulmane à Mantes-la-Ville alors qu’il impose la messe en ouverture de la Feria à Béziers.

Non, le FN n’est pas devenu un parti républicain et demeure xénophobe

En interdisant l’ouverture le dimanche du boucher hallal alors que d’autres magasins alimentaires y sont autorisés, le maire FN d’Hayange inscrit la discrimination dans les pratiques de la ville alors que la République implique les mêmes règles pour tous.
Les nostalgiques de l’époque coloniale reviennent d’ailleurs sur le devant de la scène. Comme à Béziers où, le jour des commémorations du massacre d’Oran, le maire s’est incliné devant une stèle de l’OAS. Ou comme à Villers-Cotteret où le maire a refusé de commémorer l’abolition de l’esclavage.

Non le FN ne combat pas la « République des copains » et n’a rien d’exemplaire

Alors qu’il dénonce depuis plusieurs années la « caste de l’establishment », les maires FN, à peine installés, ont fait du favoritisme dans l’attribution des contrats et de l’augmentation de leurs subventions d’élus leur marque de fabrique. Comme à Cogolin, à Le Luc ou au Pontet où les maires nouvellement installés se sont empressés d’augmenter massivement leurs indemnités. Ou à Hayange où les pratiques douteuses du maire ont déjà fait démissionner son adjointe.

Non, le FN n’aime ni la « démocratie vivante » ni la vie associative de quartier

Les mairies FN entendent dicter aux citoyens leurs loisirs et leurs goûts culturels et empêcher les initiatives de solidarité de la société civile. Comme à Villers-Cotteret où le maire a empêché le concert d’un groupe de rock qui ne lui plaisait pas. Comme à Cogolin où un spectacle de danse orientale a été interdit. Comme au Pontet où le Téléthon local s’est vu retiré tout soutien. Comme à Hénin-Baumont où la LDH s’est vu retiré son local.

Le FN est contre le cumul des mandats... mais pour les autres

Le FN a prétendu s’opposer depuis plusieurs années au cumul des mandats, symbole selon ses dirigeants d’une « caste politique » qui se distribuerait les postes. Mais ce discours se révèle n’avoir été qu’une posture à une époque où le FN n’avait aucun élu et pouvait ainsi instrumentaliser à son profit ce qui constitue un vrai enjeu pour notre démocratie. Enjeu que le FN n’a pas hésité à piétiner aussitôt élu, avec 100% de ses sénateurs cumulant leur mandat avec la direction d’une mairie.

Ces six derniers mois de gestion municipale ainsi que les résultats du congrès de ce week-end montrent que le Front national demeure le parti de l’exclusion, du nationalisme et de la xénophobie. Les socialistes, qui ont réuni ce week-end les référents locaux pour travailler encore et toujours sur la riposte, ne laisseront pas le FN duper les citoyens et faire des plus défavorisés les premières victimes de leur stratégie et de leur bilan.

Elsa Di Méo et Sarah Proust, secrétaires nationales

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