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NON : TODOS SOMOS AMERICANOS

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Todos somos americanos » a déclaré dans le texte Barack Obama. Cette phrase peut résumer à elle seule la journée historique du 17 décembre 2014. Aujourd’hui, le régime castriste cubain a libéré le prisonnier américain Alan Gross, prisonnier depuis 2009 pour espionnage à Cuba. Cuba a également libéré 53 prisonniers politiques. Ces gestes ne sont que les prémices d’une révolution diplomatique. En parallèle, Gerardo Hernandez, Ramon Labañino et Antonio Guerrero, les trois derniers cubains du groupe des 5, emprisonnés aux USA depuis 1998 ont été libérés par les Américains et renvoyés sur le sol Cubain. Ces 3 prisonniers restant étaient la principale revendication cubaine visible dans toutes les villes et villages de Cuba et à l’ambassade cubaine à Paris.
 
Les Etats-Unis et Cuba, séparés seulement par les 150 km du détroit de Floride, n'ont plus de relations diplomatiques officielles depuis 1961 Au nom de « la défense des droits de l’homme », ,les États-Unis, livrent  à une toute petite île, Cuba, une guerre économique sans pitié. L'embargo américain maintenu depuis 1962 étrangle l’île Washington châtie tout un peuple pour crime de lèse-empire  par un véritable état de siège interminable, injustifiable, chaque jour plus intolérable, et condamné chaque année par la quasi-totalité des pays à l’ONU violant toutes les lois et traités ..
 
Dès le 1er janvier 1959, les États-Unis ne supportent pas que dans leur « jardin » ait lieu une révolution et la considèrent comme un dangereux foyer de sédition. « Plus jamais un nouveau Cuba. » En avril 1960, le sous-secrétaire d’État aux Affaires interaméricaines, écrit : « La majorité des Cubains soutiennent Castro. Le seul moyen possible pour annihiler le soutien interne est de provoquer le désenchantement (…) par l’insatisfaction économique et la pénurie. » Peu à peu se met en place un dispositif d’étranglement économique. L’île dépend des États-Unis à 73 % pour ses importations et à 65 % pour ses exportations, essentiellement le sucre. En décrétant la réduction des importations, puis la suppression totale du quota sucrier, Washington escompte mettre Castro à genoux. Mais à chaque mesure d’agression, la révolution répond par la légitime défense : 6 juillet 1960, nationalisation des propriétés américaines à Cuba. Lorsque Washington livre de moins en moins de pétrole et que Cuba doit recourir à l’URSS, les raffineries américaines sur l’île refusent de traiter le « pétrole communiste ». Fidel les nationalise. La myopie politique des gouvernements américains pousse la révolution à se radicaliser. En réponse à l’embargo sucrier décidé par Eisenhower, les pays de l’Est achètent plus de la moitié du sucre cubain.
 
À ceux qui nient les conséquences terribles du blocus, les autorités cubaines répondent, chiffres en main, qu’il a coûté à l’île 751 milliards de dollars, et touche tous les aspects de la vie quotidienne, toutes les catégories de la population, essentiellement les plus vulnérables : enfants, personnes âgées… Depuis 1962, Washington ne permet pas même la vente de médicaments à Cuba, alors que la convention de Genève interdit cet embargo sur les médicaments, même en temps de guerre. En 2004, une entreprise pharmaceutique américaine, la Norton Corporation, se vit imposer une lourde amende parce que l’une de ses filiales européennes avait vendu à Cuba des vaccins pour enfants. Cuba ne peut avoir accès à la plupart des brevets médicaux. L’île a les pires difficultés pour obtenir des financements internationaux, pour se procurer les nouvelles technologies qu’elle doit payer au prix fort, doublé de frais de transports coûteux… Elle ne peut utiliser le dollar pour commercer avec d’autres pays .

 

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