Le Parti Socialiste est pleinement entré en phase de congrès. Cela signifie qu'après la phase des contributions générales et thématiques, les signataires de ces contributions se sont retrouvés dans ce que le jargon socialiste appelle des motions. Début février, c'était 27 contributions générales qui étaient publiées et recherchaient les signatures de militants socialistes pour avoir un aperçu du poids des idées qu'elles contenaient. Ce week-end, les 27 contributions se sont transformées en 4 motions. Cela signifie-t-il que le Parti Socialiste est sur le point d'imploser ? Bien sur que non !
Au PS, les congrès vivent au rythme des motions. Ces motions peuvent représenter un courant d'idées ou une union de plusieurs courants. Une motion peut rassembler de nombreux ténors socialistes comme aucun nom connu du grand public. Dans la pratique, depuis quelques congrès, seuls les premiers signataires des 2 motions arrivées en tête lors du vote sur les motions peuvent concourir au poste de Premier Secrétaire du parti. Mais l'enjeu d'un congrès, l'enjeu du processus des motions est plus grand qu'un simple premier tour avant l'élection du Premier Secrétaire.
Un congrès socialiste permet à tous les militants de débattre sur l'orientation de leur parti. Quelles orientations pour l'animation militante du parti, quel rôle doit avoir le parti quand il est au pouvoir, quel programme veut-on pour les années à venir, tous ces sujets sont soumis à discussion. Ces sujets sont repris dans les textes des motions de congrès. Pour ce congrès 2015 qui aura lieu à Poitiers, ce sont donc 4 motions qui vont animer les discussions de congrès. Paradoxalement, alors que le PS paraît plus divisé qu'en 2012, il n'y a que 4 motions quand il y en avait 5 en 2012.
Comme à chaque congrès, la question de l'orientation générale du PS sera au centre des débats. Le PS doit-il pencher plus à gauche et se rapprocher de la ligne de Mélenchon au Front de Gauche ou doit-il continuer sa ligne réformiste telle que portée par le gouvernement, cap qui pourrait rassembler à gauche certains écolos, les radicaux et d'autres mouvements progressistes ? Doit-il être plus innovant, plus écologique, presque plus utopique ou doit-il revoir principalement son organisation militante et travailler à une politique plus participative ? Ce sont, très schématiquement, les quatre grands axes qui devraient être débattus. Certes entre l'aile gauche et l'aile droite, autrement dit entre les frondeurs et les soutiens au gouvernement, le fossé parait assez grand et ne sera pas comblé lors d'un congrès. Ces diverses sensibilités ne sont pas nouvelles et sont même historiques au Parti Socialiste. Au début du XXème siècle, ce débat se traduisait par les socialistes sont-ils un parti de gouvernement et de pouvoir ou un parti révolutionnaire. Dans les années 70, la question portait sur une ouverture vers le centre ou vers les communistes. Ce sont ces débats qui font avancer le parti, qui ont fait qu'une union de la gauche et un programme commun furent possibles en 1974. Ce sont ces débats qui ont fait qu'en 2012, un accord de gouvernement a été signé avec Europe Ecologie - Les Verts. Ce sont aussi ces débats qui ont permis à la Primaire Citoyenne de voir le jour en 2011, primaire qui inspire à présent l'UMP dans sa tentative de reconquête de l'exécutif national.
Les idées portées par les 4 motions de ce congrès vont devoir être analysées et débattues sereinement car des conclusions de ce congrès vont ressortir les orientations du PS pour les prochaines élections régionales et pour les élections présidentielles et législatives de 2017. Il sera donc dommage de réduire les questions soulevées par ce congrès en de simples conflits de personnes. C'est un risque qui existe, qui est la solution de facilité quand on veut parler du congrès sans s'attarder au contenu des débats. C'est un risque d'autant plus fort que chaque motion (ou presque) aurait bien voulu voir dans ses soutiens certains grands noms partis dans une motion concurrente (Martine Aubry ou Gérard Collomb par exemple).
Dans le mois qui vient, je présenterai les 4 textes de motion et expliquerai surtout pourquoi je soutiendrais la motion B menée par Christian Paul et Benoit Hamon
Le Parti Socialiste est pleinement entré en phase de congrès. Cela signifie qu'après la phase des contributions générales et thématiques, les signataires de ces contributions se sont retrouvés dans ce que le jargon socialiste appelle des motions. Début février, c'était 27 contributions générales qui étaient publiées et recherchaient les signatures de militants socialistes pour avoir un aperçu du poids des idées qu'elles contenaient. Ce week-end, les 27 contributions se sont transformées en 4 motions. Cela signifie-t-il que le Parti Socialiste est sur le point d'imploser ? Bien sur que non !
Au PS, les congrès vivent au rythme des motions. Ces motions peuvent représenter un courant d'idées ou une union de plusieurs courants. Une motion peut rassembler de nombreux ténors socialistes comme aucun nom connu du grand public. Dans la pratique, depuis quelques congrès, seuls les premiers signataires des 2 motions arrivées en tête lors du vote sur les motions peuvent concourir au poste de Premier Secrétaire du parti. Mais l'enjeu d'un congrès, l'enjeu du processus des motions est plus grand qu'un simple premier tour avant l'élection du Premier Secrétaire.
Un congrès socialiste permet à tous les militants de débattre sur l'orientation de leur parti. Quelles orientations pour l'animation militante du parti, quel rôle doit avoir le parti quand il est au pouvoir, quel programme veut-on pour les années à venir, tous ces sujets sont soumis à discussion. Ces sujets sont repris dans les textes des motions de congrès. Pour ce congrès 2015 qui aura lieu à Poitiers, ce sont donc 4 motions qui vont animer les discussions de congrès. Paradoxalement, alors que le PS paraît plus divisé qu'en 2012, il n'y a que 4 motions quand il y en avait 5 en 2012.
Comme à chaque congrès, la question de l'orientation générale du PS sera au centre des débats. Le PS doit-il pencher plus à gauche et se rapprocher de la ligne de Mélenchon au Front de Gauche ou doit-il continuer sa ligne réformiste telle que portée par le gouvernement, cap qui pourrait rassembler à gauche certains écolos, les radicaux et d'autres mouvements progressistes ? Doit-il être plus innovant, plus écologique, presque plus utopique ou doit-il revoir principalement son organisation militante et travailler à une politique plus participative ? Ce sont, très schématiquement, les quatre grands axes qui devraient être débattus. Certes entre l'aile gauche et l'aile droite, autrement dit entre les frondeurs et les soutiens au gouvernement, le fossé parait assez grand et ne sera pas comblé lors d'un congrès. Ces diverses sensibilités ne sont pas nouvelles et sont même historiques au Parti Socialiste. Au début du XXème siècle, ce débat se traduisait par les socialistes sont-ils un parti de gouvernement et de pouvoir ou un parti révolutionnaire. Dans les années 70, la question portait sur une ouverture vers le centre ou vers les communistes. Ce sont ces débats qui font avancer le parti, qui ont fait qu'une union de la gauche et un programme commun furent possibles en 1974. Ce sont ces débats qui ont fait qu'en 2012, un accord de gouvernement a été signé avec Europe Ecologie - Les Verts. Ce sont aussi ces débats qui ont permis à la Primaire Citoyenne de voir le jour en 2011, primaire qui inspire à présent l'UMP dans sa tentative de reconquête de l'exécutif national.
Les idées portées par les 4 motions de ce congrès vont devoir être analysées et débattues sereinement car des conclusions de ce congrès vont ressortir les orientations du PS pour les prochaines élections régionales et pour les élections présidentielles et législatives de 2017. Il sera donc dommage de réduire les questions soulevées par ce congrès en de simples conflits de personnes. C'est un risque qui existe, qui est la solution de facilité quand on veut parler du congrès sans s'attarder au contenu des débats.