En route pour la Camargue
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En route pour la Camargue
Quand on est de gauche, adhérent d'un parti et d'un syndicat, le 1er mai c'est sacré. Je n'en rate peu, à Antibes c'est le rassemblement syndical place des Martyrs de La Résistance où des messages d'espoir et de lutte sont délivrés. Voilà la tradition.
Place des Martyrs de La Résistance ce n'était pas non plus comme les autres années , à cause de la division syndicale : seuls la CGT, la FSU et Solidaires avaient appelé à se rassembler (mot d'ordre national). Dans l'idéal, j'aurais préféré rejoindre la CFDT syndicat avec qui j'ai le plus d'affinité , mais à Antibes, et c'est le gros problème que je déplore depuis longtemps, il n'y a que la GCT qui a droit à la parole . Alors, que faire ? Le pire, en politique comme dans la vie, c'est de ne rien faire. Comme je sais que l'idéal n'est pas de ce monde, comme je tenais absolument à célébrer le 1er mai, je suis allé avec 11 autres camarades socialistes vers ceux dont je me sens pourtant pas le moins proche . Mais l'essentiel était d'être présent, dans la rue, ce jour.
Il y avait une soixantaine de militants. Ce n'est certes pas une grande année en matière de participation, mais j'ai connu pire.
Un 1er mai, ce n'est pas qu'un rituel, c'est une ambiance difficile à décrire, un moment chaleureux entre des personnes qui partagent les mêmes valeurs, qui sont dans une proximité sociologique, qui se reconnaissent dans des références historiques communes mais qui n'ont pas les mêmes idées. Il faut y être pour goûter l'atmosphère. Le 1er mai, c'est sacré parce que c'est la gauche, comme le 14 juillet c'est la République ! J'aime ces rencontres, ces discussions, parfois ces confrontations. Je sais que la gauche est divisée, que ça ne date pas d'aujourd'hui : le défi, c'est de la rassembler, pour gagner. Et à Antibes, y'a du boulot, c'est le moins qu'on puisse dire !
Je ne me suis pas complètement reconnu dans le discours du secrétaire général de l'union locale CGT, , qui a des reproches à faire au gouvernement que je soutiens. Mais ça ne fait rien : ce qui compte pour moi, c'est surtout le local et l'union , en vue de la victoire des luttes (car si c'est simplement en vue de témoigner, ce n'est même pas la peine d'y aller).
Autre et dernier rituel, l'achat du brin de muguet , mais que regrette les 1er mai de mon enfance où j'accompagnais mon père et nous allions nous recueillir auprés du Mur des Fédéres et sur la tombe de J.B Clément ardennais , combattant .
Suite à un article : "Massacre à l'éolienne " un lecteur d'AZURCOM a ajouté le commentaire pertinent suivant :
l Eolienne c'est 1500 tonnes de béton (sur terre, double en mer) durée de vie 15 ans, démantèlement 500 000€- 3 fois et demi la hauteur de l'arc de triomphe- produit des kilowatts 1 jour sur 4- qt ça fonctionne pas ( pas de vent) on alimente l'éolienne en électricité, qu'on m'explique !!! il y a 2000 eoliennes qui fournissent seulement 1% de la consommation- prévu 10 000 qui produiront que 5 à 6% de la consommation- la france exporte 13%de son éléctricité vers des pays qui ont fait le choix de l'Eolienne .... sans parler de la facture avec une taxe supplémentaire de 5%- CSPE- escroquerie et mensonge -"
Quand vous l’offrirez à votre épouse,mère,grand'mère amie tante ou autre il est important de ne pas gaffer;ne pas prétexter que vous et ces traditions-à la con- ça fait deux, que le prix payé n’en vaut pas la chandelle où que rapport qualité-prix n’y est pas que les fleurs ne tiendront pas plus de deux jours dans le vase et qu’avant vous connaissiez un coin terrible où l’on marchait dessus tellement il y en avait.
Surtout ne pas prétendre que c'est Lucien qui vous a détourné vers le PMU du coin et que vous avez transformé le prix des clochettes blanches en p'tit(s) jaune(s) désalterrant(s) et oublié vos louables intensions
Les bonnes raisons pour ne pas acheter de muguet sont nombreuses et parfois raisonnables mais croyez en mon expérience, si l’économie sur le court terme est évidente, vous le paierez un jour avec les intérêts de la rancœur en plus !
Il est utile de faire une mise au point historique sur le 1er mai, alors que certains tentent de se l’approprier.
Contrairement à l’histoire véhiculée, le premier mai n’est pas d’inspiration américaine.
Il y eut de grandes grèves le 3 mai 1886 dont celle des usines MACK CORMICK à CHICAGO, qui se traduisit par une sauvage repression policière par six morts et de nombreux blessés. Suite à ces grèves et aux manifestations qui suivirent, le gouvernement et le patronat américain décidèrent de se débarasser des militants. Huit condamnations à mort furent prononcées sans preuves, malgré la protestation du monde entier, 6 condamnés furent pendus le 11 novembre 1887.
En France, lors du 3eme congrès de la Fédération Nationale des Syndicats, qui se tenait au Bouscat en Gironde, en octobre 1888, sur impulsion et proposition du Bordelais Raymond Lavigne, le congrès approuva l’idée d’appeler les travailleurs du monde entier à ne pas travailler et à manifester le 1er mai.
Cinq mois plus tard à paris, le congrès international ouvrier décida en juillet 1889 que le premier mai serait une journée internationale de lutte et vota la motion suivante :
"Il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail et d’appliquer les autres résolutions du congrès international de Paris. ..........".
Raymond Lavigne, secrétaire de la fédération des syndicats impulsera l’organisation des manifestations du 1er mai 1890 (les premières du genre), celle-ci seront des succès dans de nombreuses villes. A Paris, 100 000 manifestants, comme toujours la police procédera à des arrestations. A Bordeaux il y eut une manifestation imposante avec trois lieux de rassemblement : Place d’Aquitaine (La Victoire), Place de la République et Place Picard. Il y eut 10 000 manifestants en tout, ce qui était un succés d’importance.
L’année 1891 vit le renouvellement de la manifestation et cette fois toutes les composantes ouvrières s’y associèrent. Les pouvoirs publics décidèrent la repression. A Bordeaux les forces de police et de gendarmerie occupent les 4 lieux de rassemblements et dispersent violement les manifestants qui se replieront l’après-midi dans diverses salles de Bordeaux, dont la Bourse du Travail.
Mais c’est surtout à FOURMIES dans le Nord que le 1er mai va connaître un grand retentissement. Depuis quelques jours les usines du textile sont en grève. Lors du rassemblement sur la place de l’église, l’armée tire sur les manifestants faisant 9 tués, dont 4 jeunes de 12 à 20 ans, et 4 jeunes filles de 17 à 21 ans et 30 blessés.
La France entière et l’Europe sont indignés. A la chambre, CLEMENCEAU, interpelle le 8 mai le gouvernement :
"Messieurs est-ce que vous n’êtes pas frappés de l’importance qu’a prise cette date du 1er mai... c’est le quatrième état qui se lève et qui arrive à la conquête du pouvoir. Prenez garde ! Les morts sont de grands convertisseurs : il faut s’occuper des morts !".
A partir de ce moment là, le premier mai deviendra le jour de ralliement universel de la classe ouvrière et de tous les peuples.
Le premier mai appartient au monde du travail et à personne d’autre.