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  • ESTROSI A UNE IDEE

    Les propositions de Mr Estrosi en matière de sécurité risquent de coûter cher aux niçois.

     

    Mr Estrosi, veut faire payer les villes qui ne se conforment pas à leurs obligations en matière de sécurité. Il devrait essayer de réfléchir un peu plus longtemps avant de parler, parce que si on se réfère aux chiffres de la délinquance de 2008, Nice, la ville dont il est maire, pourrait payer une sacrée amende.

    On trouvera les chiffres ici. Certes, reconnaissons quand même que l'on apprend que la délinquance aurait baisser (de façon relative) en 2009. Qu'à cela ne tienne, la délinquance dans la préfecture des Alpes Maritimes est à un des taux les plus élevé de France.

    En 2008, les Alpes Maritimes étaient le 3ème département français en nombre d'actes par habitant, mais à Nice même, avec un taux de 114 actes pour 1000 habitants, la délinquance est plus forte qu'à Paris, et même qu'en Seine-Saint-Denis.

    Moi, je serais Niçois, je virerai ce maire avant que ça ne me coûte trop cher comme contribuable ! 

  • CIOTTI ESTROSI ET LUCCA RAMENT

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    Hier matin'invité de France Inter pour une émission sur la sécurité,Ciotti a laché cette petite phrase qui m'a fait bondir

    "Bien sur que la priorité, c’est l’emploi. Mais l’emploi c’est pas pour lutter contre la sécurité, c’est pour apporter des revenus à des personnes aujourd’hui. Ce lien social entre la délinquance et l’économie, je le récuse. Et les théories l’ont démontré . Aux Etats-Unis plus il y a de plein emploi, plus il y a de délinquance."

    D'ailleurs, il a insisté, le bougre :

    " Je peux vous montrer ces études qui démontrent que plus il y a de croissance, plus il y a de délinquance, parce que il y a plus de richesses. "

    C'est beau hein ? J'ai bien pris soin de reproduire les propos exats que l'on peut retrouver sur Marianne, ou encore mieux, on peut réécouter l'émission sur France Inter.

    Certes, j'ai un peu tendance à penser qu'en cette période de vacances les principaux leaders politiques de la droite sont à la philosophie  politique ce que le chocolat est à la pizza : incompatible. Pour autant, je ne crois pas qu'il s'agisse d'un énième dérapage.

    Le pouvoir sait pertinemment que sa politique économique et social est désastreuse pour la population. Il le sait, mais n'en a cure, puisqu'elle bénéficie aux puissants amis du chef de l'Etat, ceux-là même qui l'ont porté au pouvoir. De fait, cette politique est impopulaire, et il faut bien trouver un dérivatif pour faire passer la pillule : les questions d'insécurité.

    Evidemment, tous les analystes, politologues, sociologues et autres  un peu sérieux vous diront qu'il y a un lien entre pauvreté et délinquance. C'est même un lien de cause à effet terrible pour la droite qui prouve que sa politique sécuritaire est injuste et inefficace.

    La droite le sait ! C'est pourquoi que Mr Ciotti se permet de nier ce lien. Pire, si on comprend bien ses propos, la pauvreté est le meilleur outil contre l'insécurité, car plus les Français sont riches, plus il y a de la délinquance.

    Si vous luttez pour la sécurité,encouragez le chomage!

  • NEW FABRIS:LA PERTE DE CREDIBILITE DES SYNDICATS

    Après l'accord intervenu hier pour une indemnisation de 12.000 euros, qui s'ajoutent aux indemnités légales de licenciement des 366 salariés de l'équipementier automobile New Fabris, il n'y a guère que le ministre de l'Industrie Christian Estrosi pour se féliciter d'une «victoire du dialogue social».

    Avec à peine un an de salaire supplémentaire, les Fabris sont très loin de leur revendication initiale de 30.000 euros, assortie de la menace de faire sauter leur usine avec des bonbonnes à gaz s'ils n'obtenaient satisfaction à la date butoir du 31 juillet. Certes, les Fabris ont réussi à gratter des milliers d'euros supplémentaires, par rapport aux 3.000 qui leur étaient proposés avant qu'ils brandissent leur menace de passer à l'action radicale. Mais à quel prix, et pour quel résultat ? D'abord, une action syndicale à forte résonance médiatique qui, de l'aveu même de leur délégué CGT, les a complètement «dépassés». Ensuite, un épilogue qui ne leur permettra de tenir que quelques mois de plus, avant de connaître les affres d'un chômage dévastateur.

    Le «motodidacte» - c'est le surnom niçois de ce champion de moto de 750 cm3,autodidacte revendiqué et occasionnellement maire de Nice - Christian Estrosi sait pertinemment que l'épilogue de la grève des Fabris est tout sauf exemplaire d'un véritable dialogue social. Piétinant allégrement les plates-bandes de ses collègues du Travail et de l'Emploi, le ministre de l'Industrie avait certes fait un préalable de tout renoncement à la violence avant l'ouverture de négociations. Mais c'est bien sous la pression de la médiatisation de la bataille des Fabris qu'il a été conduit à ouvrir plus largement les cordons de la bourse, via le rachat de pièces détachées par Renault et Peugeot. Face à ce cas d'école de la radicalisation des mouvements sociaux, les centrales syndicales oscillent entre le mutisme et la langue de bois.

    A l'image de Maryse Dumas, la secrétaire confédérale de la CGT, pour qui les actions radicales, comme les destructions de matériels et les séquestrations, mènent à des «impasses». Mais qui dans le même temps assure que, lorsque les salariés décident de telles actions, la CGT est «avec eux». Dans ce contexte d'impuissance syndicale au niveau national et avec un gouvernement ultra-sensible à la médiatisation, le terrain est balisé pour que les Contis, les Fabris et autres adeptes du passage en force fassent des émules. Symptôme d'un désespoir légitime, la responsabilité de ces dérives radicales ne leur est pas intégralement imputable. Elle est surtout le signe d'un dialogue social de plus en plus dégradé.

    Quant à Guy Eyermann (CGT locale), il a dit : « Je demande à la minorité de respecter le vote des 204 salariés »

    Et il a dit aussi : « J’ai l’impression d’avoir été abandonné par ma direction syndicale ».

    Il n’empêche que c’est lui, Guy Eyermann (CGT locale), qui a fait enlever les bouteilles de gaz et qui a interdit qu’on les remette. Guy Eyermann a par conséquent bel et bien transmis et fait exécuter les ordres de sa direction. Alors, il peut toujours dire que sa direction l’a abandonné : Il nous prend pour des gogos !

    Les ouvriers se sont une fois de plus fait avoir par les patrons avec l’aide des syndicats.

    Ceux qui ont laissé les bouteilles de gaz jusqu’au bout ont obtenu bien plus que ceux qui les ont enlevées !

    Seule une coordination, des votes à mains levées et des actions radicales peuvent servir les salariés.

    “Il est évident que l’arme de la critique ne saurait remplacer la critique des armes ; la force matérielle ne peut être abattue que par la force matérielle ; mais la théorie se change, elle aussi, en force matérielle, dès qu’elle pénètre les masses. La théorie est capable de pénétrer les masses dès qu’elle procède par des démonstrations ad hominem, et elle fait des démonstrations ad hominem dès qu’elle devient radicale. Être radical, c’est prendre les choses par la racine. Or, pour l’homme, la racine, c’est l’homme lui-même.

    Karl Marx