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le programme libéral se met en oeuvre de manière méthodique, mais dans l'indifférence totale : 15 milliards de cadeaux fiscaux pour 30 000 riches contre 30 millions € pour 1,5 million pauvres, avec le revenu de solidarité active, le service minimum dans les services publics (qui va rogner sur le droit de grève et désigne les fonctionnaires comme des boucs émissaires), la loi sur la récidive (au mieux inutile, au pire dangereuse), la mise en concurrence des universités, etc.

A la rentrée, le scenario est déjà écrit : de nouveaux "débauchages", destinés à casser l'opposition avant les municipales et à discréditer sa parole, une pincée d'actualité croustillante, par exemple à travers les rebondissements de l'affaire clearstream, ou quelques faits divers dramatiques, permettront de masquer les réformes de rentrée : suppression de 30.000 postes de fonctionnaires, magouilles institutionnelles, refonte du droit du travail,...

Cette stratégie du "leurre médiatique" est trop systématique pour être le fruit du hasard. Elle est a déjà été utilisée par George Bush, Tony Blair et Silvio Berlusconi, avec le succès que l'on sait Sarkozy la poussera encore plus loin.

 Il faut travailler pour gagner sa vie pas pour la perdre,dans les Alpes-Maritimes en trois semaines 4 accidents mortels dans le batiment avec le meme dénominateur commun travailler plus-et plus mal-pour gagner plus 

Le 16 juin 2007, un salarié de PSA a été retrouvé mort. Il s’est pendu dans les locaux de l’entreprise .C’est le sixième suicide  en 2007 pour Peugeot Citroën. Entre  2006  et aujourd’hui quatre salariés de Renault ont également mis fin à leurs jours . Il n’y a pas de hasard c’est le travail, la pression et le stress qui sont en cause.

Jusqu'à preuve du contraire travailler sert à gagner sa vie et non à la perdre.

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 Photo du film « les temps modernes »

Le capitalisme industrielle a toujours été à la pointe du  productivisme. C’est pour cela qu’il s’est intéressé dès le début du 20ème siècle à ce que l’on appelle « l’organisation scientifique du travail » et que le Fordisme  et ses dérivés ont été mis en place. Aujourd’hui  pour des questions de qualité et de gestion des stocks c’est le Toyotisme qui semble être à la mode mais au final c’est le même objectif : produire toujours plus en optimisant les coûts. Sauf que  dans cette course poursuite à la performance et à la rentabilité   c’est les hommes qui sont en flux tendu permanent et qui doivent  supporter des cadences et une pression croissante . L’organisation scientifique du travail n’a rien d’une science naturelle c’est l’optimisation déshumanisée des  techniques de production dans un objectif de profit. Le management des  ressources humaines n’est pas une préoccupation philanthropique de l’entreprise moderne c’est  un ensemble de facteurs qui concourent à optimiser la rentabilité de l’humain. Dans la réalité en règle générale le monde du travail se moque  bien de l’épanouissement des individus. S’il s’en inquiète de temps en temps c’est simplement parce que cela peut éventuellement constituer un facteur de productivité. Actuellement le nombre de salariés qui sont soumis à un stress professionnel permanent dans un environnement socio économique agressif   est croissant. Cela touche tous les environnements professionnels , toutes les catégories de salariés. Le travail qui est aussi un espace de vie sociale devient un terrain de bataille où les collègues ne sont plus que des ennemis potentiels . La concurrence entre les individus est poussée jusqu’à son paroxysme ,l’épée de Damoclès du perdant est l’exclusion par le chômage . Au pays du chacun pour sa pomme la représentation syndicale est  bien sur faible et la personne qui a des difficultés à suivre le rythme est dans le meilleur des cas mise au placard, voire éliminée. La difficulté majeure pour des salariés en  difficultés professionnelle ou malheureux au travail tient justement au marché de l’emploi. Toute la société prône la mobilité mais le chômage, la culture traditionaliste française et les cloisonnements  constituent des  freins. Dans cette situation nombre de salariés considèrent qu’ils n’ont pas d’autre choix que de supporter l’ agression permanente que constitue une contrainte quotidienne. Cette absence de liberté et de perspective peut engendrer un réel état de dépression pour autant que la pression constante augmentée d’une dévalorisation de l’image de soit constituent un cocktail destructeur  . Enfin le surinvestissement  sur la valeur « travail »  qui conduit les individus à exister et à se définir en grande partie en fonction de leur profession  est aussi en cause. Travailler plus est décidément le plus grand archaïsme  depuis « travail, famille patrie ». Notre société doit effectivement réfléchir sur la valeur, le sens et la fonction du travail mais elle doit aussi réfléchir sur les conditions de travail que toute société moderne se doit mettre en œuvre. Lors de la mise en place des 35 heures ce sujet  n’a été qu ébauché alors que plus que le temps de travail cette question est essentielle pour les salariés et les entreprises. L’enjeu principal est de mettre en place des conditions favorables pour une économie au service de l’humain et non le contraire. C’est un vaste chantier qui est d’ailleurs complémentaire du développement durable et du respect de l’environnement . La voie dans laquelle est engagée le gouvernement de droite actuel est résolument  en opposition avec  cette vision progressiste. Mais au final à quoi cela servirait-il de moderniser sans cesse les systèmes  et aussi de travailler si ce n’est pour que cela profite aux hommes et aux femmes et à leur épanouissement ?.  Si ne sommes pas en capacité de poser cet objectif sommes toutes assez basique et de bon sens , alors peut être que notre société est en train d’atteindre le fameux syndrome de Peters ( seuil d’incompétence

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