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MARCHAND DE PEAUX DE LAPINS

Quand j’étais petit garçon je passais mes vacances à Banogne chez mes grands-parents plusieurs des personnages ont marqué mes souvenirs :les commerçants ambulants le garde champetre le berger et bien d’autres.

Aujourd’hui je vais vous parler du marchand de peaux de lapins,commerce inconnu pour un parisien,je ne me souviens plus de son nom ni d’où il venait mais lui au moins il avait du succés.A peine avait-on entendu son cri de guerre : "Pooood’lapinpoooo "que mon grand-père cessait toutes activités les portes environnantes s’ouvraient,c’était le seul marchand ambulant qui ne vendait rien,au contraire,il achetait.Comme tout le monde dans le village avait son propre élevage de lapins le commerce me semblait plutot florissant.

Pas une famille à ce temps là n’avait dans sa cour un appentis,quelques baraques faites de bric et de broc avec de vieilles planches récupérées de vieilles toles des portes grillagées avec des charnières confectionnées à l’aide de bandes de cuir où vivaient le cheptel lagomorphe.

 

Pour la nourritude pas de problèmes c’était d’abord les épluchures puis selon les saisons les pissenlits qu’on allait cueillir au bord des routes ou l’herbe que l’on ramenait tous les deux trois jours de la « botte »les betteraves pour l’hiver étaient stockées dans silo attenant aux cabanes du pain très rassis complétait la nourriture mais c’était rare le pain ne se gaspillait pas.

Aussi régulièrement le marchand de peaux de lapins repartait avec un plein chargement qu’il amoncelait sur sa « mobylette » d’abord sur le porte bagage puis sur le guidon à des hauteurs qui pour mes yeux d’enfant semblaient impressionnantes.

La négociation s’engageait pour fixer le prix des peaux les plus chères s’étaient les blanches Elles étaient examinées sous toutes les formes avant d’en fixer le prix et il se trouvait toujours un petit défaut coup de couteau  malencontreux pendant le"dépiautage"la perte de poils ou une peau mal tendue sur une fourche métallique ou de noisetier réservée à cet effet.pour revoir le prix.à la baisse Les peaux trop petites,la crise du textile la mévente étaient aussi invoquées.

On finissait toujours par s’entendre et après ces palabres s’étaient 10,20 ou 30 centimes qui sortaient de la sacoche en cuir du commerçant.

Souvent dans les familles ayant des enfants l’argent récolté partait dans les tirelires

Heureux temps où rien ne se jetait où la récupération était de mise,énergie renouvelable et développement durable pas des vains mots 

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