Que retiendra-t-on du discours de Nicolas Ier en ce jeudi 05 février de l'An II ???... La volonté d'un homme de dire aux français ce qu'ils ont envie d'entendre pour les rassurer... Autrement dit, nous faire prendre des vessies pour des lanternes... Car les réponses que chacun étaient en droit d'attendre ont été noyées dans un flot de voeux pieux et d'intentions farouches... mais illusoires... Seul le patronat français, soeur Parisot en tête, a du applaudir des deux mains à l'annonce de la suppression de la taxe professionnelle en 2010... Mais aucune information du chef de l'Etat sur les modalités de compensation de cette taxe, alors que celle-ci représente une part parfois très importante du financement des collectivités locales et, en tout état de cause, jamais négligeable... Huit milliards à compenser, celà ne se trouve pas sous le sabot d'un cheval, fut-il de la cour du roi... Et les collectivités locales reprendront de la main gauche, via l'augmentation probable des taxes locales nécessaires à cette compensation, ce que Nicolas Ier aura donné de la main droite...
On retiendra aussi de ce pompeux discours que Nicolas Ier entend bien "mettre les problèmes sur la table".... Vu le nombre de problèmes qu'il pose ainsi , elle a intérêt à être sacrément grande la table... Faute de quoi, les problèmes seront vite noyés sous un flot de documents tous plus retors les uns que les autres... Mais surtout, j'ai retenu cette fameuse date du 18 février prochain, lors de laquelle le petit nicolas recevra les partenaires sociaux pour les abreuver très probablement d'un flot de paroles aussi insipide que celui d'hier soir... Sauf que le 18 février prochain, on fêtera Sainte Bernadette Soubirous, dont chacun sait qu'elle aurait vu à plusieurs reprises la Vierge... Le petit nicolas espère peut-être ainsi bénéficier d'une influence divine pour venir à bout de cette crise... Ils auraient quand même pu mettre des cierges sur le plateau hier soir