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LA VOIE LACTEE

 LE LAIT DE LA HONTE"

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La Confédération paysanne essaye de corriger la lamentable image des producteurs de lait, vaporisant 100 000 litres de lait, dans la baie Saint-Michel.

À ce moment précis de l’histoire du syndicalisme, les « paysans » se sont comportés comme de vulgaires spéculateurs et non comme de dignes travailleurs, luttant et prenant en otage leur patron.

Déguisés en grévistes, ils ont liquidé leur surproduction, prenant les gens pour des imbéciles.

Ces "paysans" n’ont pas pris d’assaut les banques du Crédit agricole, lequel est le véritable interlocuteur, en matière d’argent (la plupart des suicides proviennent du surendettement), mais ont sabordé leur volume de lait afin de susciter un rééquilibrage des prix.

Pour de nombreux observateurs, ils ont créé un véritable scandale : feindre de détruire la production alors que de nombreuses personnes, en France, sont réduites, aujourd’hui, à chercher leur brik de lait au Secours populaire.

L’opération de la Confédération paysanne, à Paris, du 22 septembre 2009, qui consiste à remplir gratuitement les bouteilles vides, ne dissipera pas le malaise…

Une sinistre vérité émerge de cette « Journée blanche », organisée par les «naufrageurs de la voie lactée ».

Le monde paysan ne travaille pas pour le bien collectif mais pour un intérêt particulier en relation étroite avec les banques, l’industrie et la finance.

Malgré leurs gesticulations grotesques, répétées à l’infini, par une presse complaisante, ces faux paysans et vrais industriels n’appartiennent pas au monde du travail mais aux lois du marché.

Leur mode d’action est basé comme à Wall Street sur le gâchis, l’égoïsme, l’amour de l’argent, la surenchère et la prédation.

Nombre d’entre eux, grands propriétaires terriens, qui exploitent sans vergogne des ouvriers agricoles, mentent effrontément au grand public lorsqu’ils crient Ô désespoir…

Le syndicat majoritaire paysan a beaucoup en commun avec le syndicalisme nord-américain, infiltré par la mafia.

Ces gentlemen farmers, copains comme cochon avec le pouvoir, connaissent toutes les ficelles européennes pour augmenter leur profit - surtout en pleine crise…

La complicité intime des producteurs de viande, lait, vin et céréalier avec le grand Capital n’est plus à prouver.

Jamais un métayer, un saisonnier, un chômeur ou travailleur, ne pourrait obtenir les mêmes avantages et crédits, auprès des banques et de la communauté européenne, que ces gens-là !

L’épandage de millions de litres de lait, dans la nature, témoigne du mépris des naufrageurs et pirates « paysans » à l’égard de l’ensemble de la collectivité, frappée par le chômage et la vie chère.

Les syndicats ouvriers, partis communistes, écologistes, en soutenant l’action spéculatrice des « exploiteurs agricoles », oeuvrent contre leur base prolétaire aussi bien en milieu paysan que citadin.

La grève n’est pas d’organiser la rareté du pain et du lait, avec les propriétaires des moyens de production, mais de s’en prendre au système qui organise la pénurie pour tous.

 

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