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PRIX NOBEL DE LA GUERRE

 

« Prix Nobel de la guerre » : les sarcasmes n'ont pas tardé à pleuvoir sur le président américain, qui vient de décider d'envoyer 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Dans son discours, M. Obama a tenté de se protéger.Inédite, sa dialectique a tenté de conjuguer l'humilité spectaculaire de son personnage à la détermination qu'il revendique pour défendre les États-Unis avec une égale franchise : « Le but c'est de promouvoir les intérêts américains ».
 Le lauréat s'est surtout employé à démontrer une théorie fragile - la guerre peut aussi servir la paix - en invoquant « la reconnaissance de l'histoire, des imperfections de l'homme et des limites de la raison ». Belle formule mais rude sujet pour l'héritier spirituel de Martin Luther King ! Le comité Nobel n'a pas pu ne pas prendre la mesure de la pression qu'il allait mettre sur les épaules du  président  des États-Unis en le statufiant pour « ses efforts extraordinaires en vue de renforcer la diplomatie internationale et la coopération entre les peuples ». 

 Entre un Nobel apothéose, honorant un retraité des conflits, et un Nobel fondateur, le comité a préféré donner la priorité à une dynamique en devenir. C'était contraindre le dirigeant de la première puissance militaire du monde à intégrer la paix dans tous ses logiciels, sous le regard de plus de six milliards d'hommes. Et ranger la non-violence absolue d'un Gandhi dans l'armoire des illusions.

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