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REMANIEMENT :SARKOZY EGALE DOMENCH

Le remaniement qui tord encore un peu plus la constitution.

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Il y a beaucoup de Domenech chez Sarkozy. L’expression hautaine, l’arrogance injustifiée ou la certitude que l’impopularité est une preuve de leur supériorité rapprochent les deux hommes qui partagent également les mêmes carences en management et la tendance lourde à s’en prendre à la presse à chaque échec également.

  Il faut bien reconnaître que Nicolas Sarkozy a déjà fait fort dans le rôle de celui qui bafoue sans vergogne la constitution. Rappelons, si besoin est, qu'il s'agit du texte fondateur, celui sur lequel se base tous les autres et dont le président de la République est en principe le garant. Avec l'annonce du remaniement et la façon dont on procède à ce dernier, on vient de franchir un nouveau palier dans les atteintes à la République.

Déjà, il y a le procédé qui consiste à annoncer que l'on va changer en profondeur le gouvernement 6 mois à l'avance, sans donner de date butoir précise. On se retrouve avec des ministres aux abonnés absents tétanisés par la peur de perdre leur poste, et toute une pléiade de courtisans prêts à tout pour le leur prendre. Concrètement, cela donne le pire de l'action politique avec toute la surenchère sécuritaire qu'il y a eu cet été, chacun y allant de sa petite proposition, dans l'espoir de bien montrer à quel point il est inféodé au président. A l'inverse, on se retrouve avec un gouvernement incapable de gérer la pénurie d'essence, et d'admettre même qu'il y a pénurie, au risque de devoir s'exposer.

Tout cela est ridicule, mais malheureusement, nous n'avions pas touché le fond, puisque depuis quelques jours, Nicolas Sarkozy organise une compétition stupide pour le poste de premier ministre, obligeant l'actuel titulaire à faire une déclaration d'allégeance. A l'évidence nous sommes bien dans des comportements de cour, et non plus dans un fonctionnement républicain. D'autant plus qu'à ce stade, il s'agit d'un fonctionnement contraire à l'esprit de la constitution.

En effet, en agissant ainsi, Nicolas Sarkozy laisse entendre qu'il a déjà choisi tous les prochains ministres. Or, que disent les textes ? Que le président de la République nomme les ministres sur proposition du premier ministre. A l'évidence ce dernier n'a rien proposé, puisqu'il n'est pas nommé.

Ce qu'il faut donc retenir de cet épisode, c'est que le premier ministre ne sert effectivement plus à rien (ça on le savait), mais les ministres non plus. D'ailleurs, le seul remaniement qui ait vraiment de l'importance, et dont curieusement personne ne parle, et celui qu'il y a au cabinet du président de la République. Or, ces personnes là travaillent dans l'ombre et ne tiennent leur légitimité de personne.

Depuis l’annonce présidentielle, plus personne ne bosse et, tels les Bleus dans leur bunker de Krysna, les clans s’affrontent pour la composition de l’équipe et les avantages afférents. Un désastre de l’avis même des plus grands admirateurs du Président. Si si, il y en a.

Par exemple (et par gourmandise), je ne résiste pas au plaisir de vous livrer la liste (authentique) des papiers Sylvie Pierre-Brossolette du Point dont je me suis inspiré pour rédiger cet article :


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Le dangereux pari de Nicolas Sarkozy

24/09/2010
Nicolas Sarkozy, à quitte ou double

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Sarkozy veut être le candidat de l'anti-établissement

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