Les vœux présidentiels n’y changeront rien. Bien avant la météo, pour près de deux Français sur trois, l'emploi reste le principal sujet d'inquiétude devant les retraites et la santé, préoccupations d’un Français sur deux.
Viennent ensuite l'école et l'enseignement. Il est vrai qu’après les 11 200 postes supprimés en 2008, les 13 500 rayés de la carte scolaire en 2009, le ministère de l'Education Nationale vient de confirmer, Académie par Académie, la disparition de 16.000 nouveaux postes d’enseignants dans le budget 2011.
Ce contresens éducatif, cette casse des services publics ne s’arrêtera cependant pas là. Ainsi, au plan national les mêmes usagers subiront la fermeture de dix-sept nouveaux tribunaux de grande instance. Après les cinquante et une universités déjà contraintes, sous couvert d’autonomie, de gérer leur sous-dotation, après l’esprit, vingt-deux autres vont découvrir la lettre de la réforme et l’absence de moyens. Ne serait-ce que pour couvrir que les salaires des enseignants et des équipes.
Par ailleurs, depuis le 1er janvier, le processus de libéralisation met fin au monopole de « La Poste » dans la distribution du courrier de moins de 50 grammes. Bref, les sujets d’inquiétudes ne manquent pas. Contre « l’actuelle dictature internationale des marchés financiers [qui] menace la paix et la démocratie», ils sont au moins aussi nombreux que les motifs de indignation prônée par Stéphane Hessel
Belle leçon donnée par ce diplomate de quatre-vingt-treize ans, ancien Résistant et corédacteur de la Déclaration des droits de l’homme pour qui l’indignation demeure la clef de l’engagement et à l’action militante. Face aux égoïsmes autant qu’à la soumission, sur la base des valeurs portées dans le programme du Conseil National de la Résistance, pour lutter contre la résignation, il n’est pas de meilleure proposition.
Puisse donc cet appel à la responsabilité personnelle résonner en écho et susciter fierté autant qu’espérance pour 2011 autant que pour 2012.