Nous avons entendu ou lu que les écologistes auraient eu tort de se saisir de la catastrophe nucléaire pour (re)poser la question du tabou nucléaire français. Qu’il ne faudrait pas réagir dans l’émotion comme un Sarkozy de pacotille (pléonasme). Qu’il ne faudrait reporter à plus tard le débat. Qu’un référendum serait une mauvaise idée : « qu’il y a un délai de décence et de respect. »
Pourtant, il faut éclaircir quelques points.
1. Ce qui s’est passé, se passe, se passera au Japon est horrible . Le Japon compte 55 centrales. La France 58. La première critique antinucléaire porte sur SON RISQUE. Et quand le RISQUE devient REALITÉ… on fait quoi ? On se tait ?
2. Le nucléaire en France est un tabou sécuritaire et un consensus politique depuis des décennies. La France ne débat pas du nucléaire, elle le subit, elle en profite. Comment parler d’un tel sujet « à froid » ?
3. Débattre d’un risque est une démarche tout à fait valable. Quel risque est-on prêt à assumer pour quel bénéfice ? Le Japon, un pays exposé au risque sismique, a curieusement répondu. Il vient, dramatiquement, d’en mesurer le prix. Et en France ?